Dans la collection de Simpleton
Description
People of the Black Circle est une des plus longues, et certainement une des meilleures aventures que Robert E. Howard ait écrite pour Conan. Et, si elle a été adaptée avec succès plusieurs fois, celle-ci, sous la plume de Roy Thomas, est à mon sens la plus belle !
Publiée dans 4 numéros successifs de Savage Sword of Conan et étalée sur une bonne centaine de pages, elle se révèle très cohérente, tant par l'action, riche et variée, que par la diversité des personnages, tous très développés, tous suivant leur propre chemin marqué par leurs ambitions et leurs contradictions jusqu'à affronter leur destin.
Pas besoin, bien sûr, de m'étendre sur la puissance du dessin de John Buscema. Mais c'est surtout son talent de Storyteller qui force le respect ici. La scène de l'agonie du prince ensorcelé, veillé par sa sœur Yasmina, déjà en mode madone endeuillée, est d'une tension extrême. Et le changement de scène vers l'autre bout de la ville, où Kerim Shah et Khemsa attendent tels des vautours, n'allège pas vraiment l'ambiance. Les angles de caméra, les perspectives mouvantes, le langage corporel : tout est fait pour distiller, dès le début de l'histoire, une ambiance lourde et vénéneuse, paradoxalement embellie par les décors de Vendhya, les vêtements soyeux et la richesse des intérieurs...
Mais, l'abondance de biens ne s'arrête pas là, car il y a Alfredo Alcala dont l'encrage ne se contente pas de sublimer le travail de Buscema, mais propulse le tout dans le monde de l'illustration. Son encrage, d'une densité et d'une subtilité incroyables, clarifie chaque objet, chaque détail, de la main tordue au premier plan de la case 1 (un écho de celle présente sur la page suivante) à la profondeur de champ et la perspective de la première case, rendue plus vraie encore par un travail précis sur chaque plan.
Alfredo Alcala n'a jamais fait mystère de son admiration pour Franklin Booth. Dans ce domaine, je ne vois que Berni Wrightson pour être au même niveau
Publiée dans 4 numéros successifs de Savage Sword of Conan et étalée sur une bonne centaine de pages, elle se révèle très cohérente, tant par l'action, riche et variée, que par la diversité des personnages, tous très développés, tous suivant leur propre chemin marqué par leurs ambitions et leurs contradictions jusqu'à affronter leur destin.
Pas besoin, bien sûr, de m'étendre sur la puissance du dessin de John Buscema. Mais c'est surtout son talent de Storyteller qui force le respect ici. La scène de l'agonie du prince ensorcelé, veillé par sa sœur Yasmina, déjà en mode madone endeuillée, est d'une tension extrême. Et le changement de scène vers l'autre bout de la ville, où Kerim Shah et Khemsa attendent tels des vautours, n'allège pas vraiment l'ambiance. Les angles de caméra, les perspectives mouvantes, le langage corporel : tout est fait pour distiller, dès le début de l'histoire, une ambiance lourde et vénéneuse, paradoxalement embellie par les décors de Vendhya, les vêtements soyeux et la richesse des intérieurs...
Mais, l'abondance de biens ne s'arrête pas là, car il y a Alfredo Alcala dont l'encrage ne se contente pas de sublimer le travail de Buscema, mais propulse le tout dans le monde de l'illustration. Son encrage, d'une densité et d'une subtilité incroyables, clarifie chaque objet, chaque détail, de la main tordue au premier plan de la case 1 (un écho de celle présente sur la page suivante) à la profondeur de champ et la perspective de la première case, rendue plus vraie encore par un travail précis sur chaque plan.
Alfredo Alcala n'a jamais fait mystère de son admiration pour Franklin Booth. Dans ce domaine, je ne vois que Berni Wrightson pour être au même niveau
1 commentaire
Pour laisser un commentaire sur cette œuvre, veuillez vous connecter
A propos de John Buscema
John Buscema est un dessinateur de comics américain. Il fut dans les années 1970 l'un des principaux dessinateurs de la Marvel Comics et sut assurer grâce à son talent le succès de nombreuses séries parmi lesquelles : les Vengeurs, le Surfer d'Argent et Wolverine. Mais trouvant peu de plaisir dans le dessin des super-héros, John Buscema ne s'est jamais aussi parfaitement bien exprimé qu'en animant des personnages d'heroic fantasy comme Conan le Barbare.
