Sasmira - T3

Sasmira - Tome 3 - Rien
Planche 27, crayon sur papier layout 70 g/m2

Grâce soit rendue à la talentueuse Anaïs Bernabe d’avoir su dompter l’ogre d’exigence Vicomte pour (enfin) clore la boucle de Sasmira.

Cette planche tient une place à part dans l’album car elle porte la quintessence de la sensualité vi(s)comtienne. La plus envoutante de l’album à mon sens. La jeune artiste, qui connaît Laurent Vicomte depuis son enfance, raconte que l’amour du maître pour sa douce Bertille est tel qu’il n’aura pas su résister à reprendre exceptionnellement la plume pour ces cases bucoliques (comme pour deux autres planches du tome 3).

Toujouts selon elle, c’etzit sa « planche préférée » de l’album tant elle assemblait tout ce enflammait son imaginaire : vue de 3/4, fetichisme des accessoires, corset comme celui qu’il devait porter, sensualité à fleur de peau…

Comme dans la série, le temps se déplie alors et nous replongeons dans ce temps d’avant où Vicomte nous subjuguait de courbes et dentelles. Au feu impatient du désir s’oppose la torpeur humide des froufrous à délacer. Comme droit sorti du Journal d’une femme de chambre d’Octave Mirbeau, Stan se pâme pour la bottine puis le pied de Bertille.

Cérémoniel érotisme d’un après-midi de printemps. Ode à l’amour champêtre qui laisse Sasmira bien loin de leurs ébats. Sensualité où nous retrouvons enfin la magie de Vicomte. Le Temps retrouvé...