In Jan 's collection
Description
Peinture
Comment
Des morceaux de bois et une pierre forment un visage possible sur un fond bleu. Une explication possible de ce Magritte par Baudoin est que ce dernier entame ici un alphabet de ses souvenirs d'enfance et des paysages qui l'ont vu grandir. Une reprise d'un des thèmes de tant de ses livres, mais cette fois sans le bruit d'un texte, avec le pouvoir hypnotique d'une image qui nous ramène à cette connexion avec le monde et avec nous-mêmes.
Ce tableau, à première vue silencieux, s’inscrit pourtant profondément dans l’univers d’Edmond Baudoin. Il prolonge la matière même de ses récits dessinés, où les objets les plus simples – un caillou, un bout de bois, une couleur – deviennent les porteurs d’une mémoire vive. Ce n’est pas tant une scène qu’il nous propose, mais une présence. Une mémoire rendue visible.
Car chez Baudoin, tout est affaire de mémoire incarnée. Ses livres, ses dessins, ses peintures racontent le retour du corps dans le paysage de l’enfance, la trace des gestes anciens, la tendresse mêlée de perte. Le bois et la pierre, ici, ne sont pas symboles : ils sont corps. Ils respirent doucement. Ils ne disent pas ce qu’ils sont – ils le deviennent, dans l’image.
Peindre, pour Baudoin, n’est pas un acte séparé de celui d’écrire. C’est un même souffle, une même nécessité intérieure. Il dira : « Je ne dors plus, je ne mange pas, mon corps tout entier travaille lorsque je peins… La peinture est une bataille. Elle est physique comme un match de boxe. » (Télérama, 2006). Dans ses œuvres, le geste précède parfois le sens — c’est le trait qui pense, avant la pensée.
Ainsi, ce tableau sans paroles dit exactement ce que tant de ses livres tentent d’approcher : ce moment fragile où quelque chose du monde intérieur se connecte à la matière. Un visage possible, fait de presque rien, mais qui nous regarde déjà.
Ce tableau, à première vue silencieux, s’inscrit pourtant profondément dans l’univers d’Edmond Baudoin. Il prolonge la matière même de ses récits dessinés, où les objets les plus simples – un caillou, un bout de bois, une couleur – deviennent les porteurs d’une mémoire vive. Ce n’est pas tant une scène qu’il nous propose, mais une présence. Une mémoire rendue visible.
Car chez Baudoin, tout est affaire de mémoire incarnée. Ses livres, ses dessins, ses peintures racontent le retour du corps dans le paysage de l’enfance, la trace des gestes anciens, la tendresse mêlée de perte. Le bois et la pierre, ici, ne sont pas symboles : ils sont corps. Ils respirent doucement. Ils ne disent pas ce qu’ils sont – ils le deviennent, dans l’image.
Peindre, pour Baudoin, n’est pas un acte séparé de celui d’écrire. C’est un même souffle, une même nécessité intérieure. Il dira : « Je ne dors plus, je ne mange pas, mon corps tout entier travaille lorsque je peins… La peinture est une bataille. Elle est physique comme un match de boxe. » (Télérama, 2006). Dans ses œuvres, le geste précède parfois le sens — c’est le trait qui pense, avant la pensée.
Ainsi, ce tableau sans paroles dit exactement ce que tant de ses livres tentent d’approcher : ce moment fragile où quelque chose du monde intérieur se connecte à la matière. Un visage possible, fait de presque rien, mais qui nous regarde déjà.
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About Edmond Baudoin
Edmond Baudoin (born 23 April 1942 in Nice) is a French artist, illustrator, and writer of sequential art and graphic novels.