Dans la collection de leppj
Sambre - Plus ne m'est rien...
Encre de Chine
40 x 60 cm (15.75 x 23.62 in.)
Ajoutée le 14/07/2023
Lien copié dans le presse-papier !

Description
4ème planche de "Plus ne m'est rien..." 1er volume de la série Sambre
Encre de chine sur calque scotché sur deux feuilles de papier
Traces de Ti-Pex et du scotch, beaucoup de scotch
Encre de chine sur calque scotché sur deux feuilles de papier
Traces de Ti-Pex et du scotch, beaucoup de scotch
Commentaire
J'ai une tendresse particulière pour le visage allongé de Violette (Bidouille&Violette) que j'ai conçu après d'énormes difficultés. Son graphisme m'est devenu tellement naturel que je dessine Sarah comme Violette, en changeant juste les yeux. Pour Bernard, je ne me pose pas de questions, je fais une déclinaison de Sarah au masculin puisqu'il en est le frère.
Pour m'approprier plus facilement les personnages principaux, je choisis leurs noms, Sarah, Sambre, Julie... Quand j'ai calé sur le nom du frère de Sarah, Yann (Balac) m'a proposé de prendre mon propre prénom, Bernard. J'ai l'impression que cela fera bizarre mais Yann insiste, persuadé de mon besoin d'identification au personnage, et j'accepte. Avec le recul, je constate qu'il a choisi le nom des personnages masculins à chaque fois en référence à des personnages existants. Hugo Sambre comme Victor Hugo, Guizot comme le premier ministre de l'époque et Bernard...
Balac a décidé que l'histoire serait ponctuée de rendez-vous avec le sang. L'amour fait souffrir. Il fallait ramener le concept à quelque chose d'immédiatement perceptible. On devait donc voir du sang. Du sang qui coule toutes les deux pages. Même si c'est excessif, Bernard se griffe jusqu'au sang.
Depuis Bidouille&Violette et la difficulté de les faire vieillir, j'accordais une grande importance à l'âge des personnages. Au départ, Sambre est écrit comme si Julie et Bernard étaient des enfants. Ils ne savent pas ce qu'est la sexualité et sont brutalement plongés dedans. L'histoire serait totalement différente si on voyait un Bernard de 8 ans. Malheureusement, il m'est rapidement devenu impossible de lui garder le physique d'un enfant de moins de 10 ans. Entre son apparition à la seconde planche et la séquence du caveau, il semble grandir de 4 ans. Il est passé de l'enfance à l'adolescence. C'était plus fort que moi. On pourrait argumenter que le petit garçon a été initié, mais ce n'est pas intentionnel, c'est même carrément contre ma propre volonté. Ce fut ma souffrance. À l'époque, la sexualité était vécue différemment. Des gamins se mariaient très tôt. Il y avait peu de temps pour l'adolescence qui était un passage très brutal. L'histoire aurait été meilleure avec des enfants. Le caractère excessif des dialogues du caveau seraient encore plus crédibles dans la bouche d'enfants pré-pubères plutôt que celle d'adolescents formés.
Yslaire
Extraits de la légende des Sambre -Glénat 2003- à propos des premières planches de la série.
3 commentaires
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A propos de Yslaire
Bernard Hislaire, dit Yslaire, est un scénariste et dessinateur belge de bande dessinée. Il signe également sous les pseudonymes Hislaire, Sylaire ou iSlaire. Il est principalement connu pour ses oeuvres poétiques et littéraires comme la série Sambre.