Dans la collection de Jan
Description
Thème repris dans le livre le corps collectif.
Inscriptions / Signatures
oui
Commentaire
Ce tableau s’inscrit dans la continuité du projet Le Corps Collectif, né de la rencontre d’Edmond Baudoin avec un ensemble de danse contemporaine. De cette expérience, il a tiré un livre (*), mais aussi une série de peintures, dont celle-ci est sans doute l’une des plus fortes : libre, organique, traversée d’un souffle presque chorégraphique.
Les corps, ici, se confondent. Ils se fondent les uns dans les autres jusqu’à former une seule masse vivante, un flux. Le trait est ample, instinctif, parfois fluide, parfois haché — comme une respiration qui s’accélère ou qui bute. Baudoin ne cherche pas à représenter un instant figé, mais à inscrire dans la matière même la sensation du mouvement. Il peint comme il ressent : avec tout son corps. Ce n’est pas une pose qu’il capte, mais une énergie.
Il existe une vidéo où on le voit tracer une grande fresque à même le sol, sur une place baignée de soleil en Provence. Son outil ? Une serpillière mouillée. Il ne dessine pas, il danse sa ligne. On comprend alors que chaque geste de Baudoin est un acte vécu, une manière de dire avec le corps ce que le corps ne peut parfois pas formuler autrement.
Ce tableau en porte la trace. Chaque courbe, chaque contour, chaque effacement est une tentative de capturer la danse, non pas dans sa forme, mais dans son intensité. Le noir et le blanc s’opposent, se marient, se fondent, comme les tensions dans un corps en mouvement. Et ce rouge vif, en haut à droite évoque les sceaux japonais sur les estampes : un geste final, mais aussi un souffle, une pulsation.
Il ne s’agit pas d’un érotisme de regard, mais d’un érotisme vécu. On n’observe pas un corps, on en perçoit l’élan, le tremblement. Les figures ne sont plus vraiment identifiables : c’est un corps-monde, un corps partagé, collectif, traversé par le désir, l’élan vital, la communion.
C’est ce qui rend ce travail si bouleversant. Il nous parle non seulement de l’autre, mais de ce que cela signifie d’être avec l’autre — en contact, en tension, en abandon. Une expérience à la fois intime et universelle.
(*) Caution, ce livre peut changer votre vie. Ne soyez pas surpris si vous commencez à danser avec votre partenaire pendant une minute chaque jour après avoir lu ce livre. Ceci sera certainement bénéfique pour votre relation dans toutes ses facettes
Les corps, ici, se confondent. Ils se fondent les uns dans les autres jusqu’à former une seule masse vivante, un flux. Le trait est ample, instinctif, parfois fluide, parfois haché — comme une respiration qui s’accélère ou qui bute. Baudoin ne cherche pas à représenter un instant figé, mais à inscrire dans la matière même la sensation du mouvement. Il peint comme il ressent : avec tout son corps. Ce n’est pas une pose qu’il capte, mais une énergie.
Il existe une vidéo où on le voit tracer une grande fresque à même le sol, sur une place baignée de soleil en Provence. Son outil ? Une serpillière mouillée. Il ne dessine pas, il danse sa ligne. On comprend alors que chaque geste de Baudoin est un acte vécu, une manière de dire avec le corps ce que le corps ne peut parfois pas formuler autrement.
Ce tableau en porte la trace. Chaque courbe, chaque contour, chaque effacement est une tentative de capturer la danse, non pas dans sa forme, mais dans son intensité. Le noir et le blanc s’opposent, se marient, se fondent, comme les tensions dans un corps en mouvement. Et ce rouge vif, en haut à droite évoque les sceaux japonais sur les estampes : un geste final, mais aussi un souffle, une pulsation.
Il ne s’agit pas d’un érotisme de regard, mais d’un érotisme vécu. On n’observe pas un corps, on en perçoit l’élan, le tremblement. Les figures ne sont plus vraiment identifiables : c’est un corps-monde, un corps partagé, collectif, traversé par le désir, l’élan vital, la communion.
C’est ce qui rend ce travail si bouleversant. Il nous parle non seulement de l’autre, mais de ce que cela signifie d’être avec l’autre — en contact, en tension, en abandon. Une expérience à la fois intime et universelle.
(*) Caution, ce livre peut changer votre vie. Ne soyez pas surpris si vous commencez à danser avec votre partenaire pendant une minute chaque jour après avoir lu ce livre. Ceci sera certainement bénéfique pour votre relation dans toutes ses facettes
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A propos de Edmond Baudoin
Edmond Baudoin, né à Nice, est un auteur de bande dessinée et illustrateur français. Il a reçu trois prix du festival d'Angoulême, dont celui du meilleur album en 1991 pour Couma acò.
Les albums de Baudoin sont principalement en noir et blanc. Leur originalité graphique se situe entre la peinture et la bande dessinée. Le fait qu'il utilise des pinceaux pour travailler ses aplats de noir n'est sans doute pas étranger à cela.
Ses thèmes de prédilection sont le portrait, la rencontre, l'autobiographie, le voyage.