Dans la collection de ayrton
Portrait de Sherlock Holmes à la seringue
Techniques mixtes
15 x 24 cm (5.91 x 9.45 in.)
Ajoutée le 14/09/2024
Lien copié dans le presse-papier !


Description
Encre de Chine, lavis, gouache blanche pour le frontispice du 19ème volume des oeuvres complètes d'Arthur Conan-Doyle paru en 1989 aux Editions Néo.
Inscriptions / Signatures
Monogrammée en bas à gauche et datée 88
Commentaire
Sherlock Holmes, mon super-héros préféré !
Evidemment il a quelques défauts. Il est hautain, arrogant, condescendant, sarcastique, etc..
Et en plus, il se shoote. Cocaïne, solution à 7%.
Pour ceux qui, connaissant mal le personnage, seraient étonnés, je recopie l'incipit de la deuxième aventure de Sherlock "Le signe des quatre', parue en 1890. c'est le docteur Watson qui raconte :
"Sherlock Holmes alla prendre un flacon sur le coin de la cheminée puis tirant de son écrin une seringue Pravaz, de ses doigts effilés et nerveux, il ajusta l'aiguille acérée au bout de l'instrument et releva sa manche gauche. Un instant ses yeux restèrent fixés avec une expression songeuse sur son avant-bras si musclé, son poignet si nerveux, l'un et l'autre remplis d'innombrables cicatrices occasionnées par toutes les piqûres qu'il se faisait. Enfin il se décida à enfoncer l'aiguille sous la peau et, après avoir pressé la tige de son instrument, il se laissa tomber dans un fauteuil de velours, en poussant un long soupir de soulagement.
Trois fois par jour depuis bien des mois j'avais assisté à pareille opération, mais je n'avais pu encore en prendre mon parti. Au contraire, de jour en jour, ce spectacle m'irritait davantage."
Qu'on se rassure, à l'époque tout cela était parfaitement légal et même à la mode, la cocaïne était en vente libre et Holmes pouvait s'en procurer dans une boutique de Baker Street, à quelques dizaines de mètres du 221B où il loge avec Watson. Le corps médical désapprouve en majorité ces pratiques et a bien identifié le problème de l'addiction mais il faudra attendre la 1ère guerre mondiale pour que l'usage des stupéfiants soit interdit en France puis en Angleterre.
Holmes ne s'en sert pas comme récréatif mais pour stimuler en permanence l'acuité et la clarté de sa pensée. Il joue aussi du violon ce qui l'aide à se concentrer, il en joue divinement bien selon Watson (mais Watson est-il un vrai mélomane ?).
J'en profite pour dénoncer une erreur qui dure depuis 130 ans ! Non, Conan-Doyle n'est pas l'auteur des aventures de Sherlock Holmes ! Watson et Holmes ne sont pas des personnages de fiction , ils ont réellement existé et le véritable auteur des nouvelles c'est John H. Watson. Son ami et confrère Conan-Doyle lui a simplement servi de prête-nom pour des motifs de discrétion. Rappelons que Sir Arthur, déjà écrivain reconnu (Le monde perdu, La compagnie blanche, etc..) était un adepte du spiritisme et croyait à l'existence des fées. Comment imaginer qu'un homme aussi féru d'irrationnel ait pu imaginer les aventures du détective le plus cartésien qui ait jamais existé? Un peu de bon sens, enfin !!😉😁
Pour conclure, quelques mots sur Jean-Michel Nicollet. Il y a suffisamment de ses oeuvres sur 2DG pour qu'il ne soit plus vraiment nécessaire de le présenter. Je suis convaincu que le succès des Editions Néo dans les années 80 reposait en grande partie sur ses illustrations de couverture et la grande qualité de Nicollet était qu'il connaissait parfaitement les textes et les auteurs qu'il devait mettre en valeur. Sans oublier es qualités graphiques, ici on remarquera la pose hiératique du personnage ainsi que la profusion de détails sur la robe de chambre, détails qui disparaissent à l'impression en format 11X17 sur papier de qualité très moyenne.
Evidemment il a quelques défauts. Il est hautain, arrogant, condescendant, sarcastique, etc..
Et en plus, il se shoote. Cocaïne, solution à 7%.
Pour ceux qui, connaissant mal le personnage, seraient étonnés, je recopie l'incipit de la deuxième aventure de Sherlock "Le signe des quatre', parue en 1890. c'est le docteur Watson qui raconte :
"Sherlock Holmes alla prendre un flacon sur le coin de la cheminée puis tirant de son écrin une seringue Pravaz, de ses doigts effilés et nerveux, il ajusta l'aiguille acérée au bout de l'instrument et releva sa manche gauche. Un instant ses yeux restèrent fixés avec une expression songeuse sur son avant-bras si musclé, son poignet si nerveux, l'un et l'autre remplis d'innombrables cicatrices occasionnées par toutes les piqûres qu'il se faisait. Enfin il se décida à enfoncer l'aiguille sous la peau et, après avoir pressé la tige de son instrument, il se laissa tomber dans un fauteuil de velours, en poussant un long soupir de soulagement.
Trois fois par jour depuis bien des mois j'avais assisté à pareille opération, mais je n'avais pu encore en prendre mon parti. Au contraire, de jour en jour, ce spectacle m'irritait davantage."
Qu'on se rassure, à l'époque tout cela était parfaitement légal et même à la mode, la cocaïne était en vente libre et Holmes pouvait s'en procurer dans une boutique de Baker Street, à quelques dizaines de mètres du 221B où il loge avec Watson. Le corps médical désapprouve en majorité ces pratiques et a bien identifié le problème de l'addiction mais il faudra attendre la 1ère guerre mondiale pour que l'usage des stupéfiants soit interdit en France puis en Angleterre.
Holmes ne s'en sert pas comme récréatif mais pour stimuler en permanence l'acuité et la clarté de sa pensée. Il joue aussi du violon ce qui l'aide à se concentrer, il en joue divinement bien selon Watson (mais Watson est-il un vrai mélomane ?).
J'en profite pour dénoncer une erreur qui dure depuis 130 ans ! Non, Conan-Doyle n'est pas l'auteur des aventures de Sherlock Holmes ! Watson et Holmes ne sont pas des personnages de fiction , ils ont réellement existé et le véritable auteur des nouvelles c'est John H. Watson. Son ami et confrère Conan-Doyle lui a simplement servi de prête-nom pour des motifs de discrétion. Rappelons que Sir Arthur, déjà écrivain reconnu (Le monde perdu, La compagnie blanche, etc..) était un adepte du spiritisme et croyait à l'existence des fées. Comment imaginer qu'un homme aussi féru d'irrationnel ait pu imaginer les aventures du détective le plus cartésien qui ait jamais existé? Un peu de bon sens, enfin !!😉😁
Pour conclure, quelques mots sur Jean-Michel Nicollet. Il y a suffisamment de ses oeuvres sur 2DG pour qu'il ne soit plus vraiment nécessaire de le présenter. Je suis convaincu que le succès des Editions Néo dans les années 80 reposait en grande partie sur ses illustrations de couverture et la grande qualité de Nicollet était qu'il connaissait parfaitement les textes et les auteurs qu'il devait mettre en valeur. Sans oublier es qualités graphiques, ici on remarquera la pose hiératique du personnage ainsi que la profusion de détails sur la robe de chambre, détails qui disparaissent à l'impression en format 11X17 sur papier de qualité très moyenne.
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A propos de Jean-Michel Nicollet
Jean Michel Nicollet est un illustrateur et auteur de bande dessinée français, né à Lyon le 7 février 1944.
Jean-Michel Nicollet est surtout connu comme illustrateur, en particulier pour les couvertures des Éditions Néo, Titres/SF et Folio Junior. Il a également illustré une quarantaine de couvertures de la collection Chair de Poule.
Il a suivi les cours de l'École des beaux-arts de sa ville natale, où il rencontre Jacques Tardi, puis ceux des Beaux-Arts de Paris. Ses débuts professionnels remontent à 1970 où il propose des illustrations pour le mensuel Lui. Il poursuit avec quelques travaux publicitaires et la réalisation de ses premières couvertures pour la collection Folio chez Gallimard. En 1972, pour l'éditeur américain Harlin Quist, il conçoit l'iconographie du Conte de Ionesco n° 4. Il rejoint l'équipe du magazine Métal Hurlant en 1977 et entreprend Ténébreuses Affaires, succession de courts récits fantastiques scénarisés par Picaret et lui-même.
Il signe de nombreuses couvertures pour divers éditeurs (Néo, Lattès…) et réalise plusieurs ouvrages, parmi lesquels Le Diable, les Poèmes de Lovecraft, les Poèmes de Howard ou encore Harry Dickson sur un texte de Marie-Paule Vandunthum et Gérard Dôle. Il est aussi le coauteur, avec Keleck du Rejeton de l'univers et d'Ersatz.
Il expose sa production picturale à la galerie Escale à Paris en 1992.