Peeters, Aâma, tome 4

Page 18 du dernier tome de la saga Aâma, par Frederik Peeters, publiée en 2014

Dans le dernier tome de sa saga de science-fiction Aâma, primée à Angoulème, Frederik Peeters laisse libre champ à son imaginaire. Cette planche présente le personnage principal (qui ressemble graphiquement comme un frère à l'auteur), en fuite dans l'univers étrange, organique et dangereux de Aâma, expérience ratée de mutation génétique à l'échelle d'une planète.

Une scène onirique dans un cadre minéral où la gravité s'amuse. Le dessin, comme le personnage, est tout en légèreté: on danse avec la planète. La première case aurait pu devenir la couverture de l'album, ainsi qu'on peut le voir dans les images additionnelles: l'esquisse (présentée ailleurs dans cette même galerie) et la version colorisée, publiée sur le site de Frederik Peeters, d'un projet de couverture du tome 4.

Pour moi, avec cette série, Peeters a franchit un cap, graphiquement, avec des planches extrêmement travaillées et une totale liberté formelle.

Voici la présentation très juste, à mon sens, que faisait la Galerie Champaka de la saga Aâma. "Une saga de quatre albums conclue en 2014, assumant tous les codes de la science-fiction dans un monde à la fois ultra-technologique, organique et poétique. Mêlant les influences d’Alexandre Dumas et de Jules Verne à celles de Bradbury, K. Dick, Wul ou Asimov, Peeters nous invite à la grande aventure. Il s’appuie sur un dessin faisant le grand écart entre l’art contemporain et la peinture classique. Ses grands originaux en noir et blanc révèlent un sens rare de l’inventivité graphique et de la mise en scène".