In Zilch 's collection
Ostende 14 mars 2021
Original Illustration
2021
Mixed Media
Gouache
Added on 2/26/24
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Description
Peinture faisant partie du livre Ostende paru chez Fremok en 2021 (88 pages)
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Dans les Flandres, Ostende et ses environs, où la mer dort ou s’abat sur les digues, où paissent tout le jour de tranquilles vaches, où une femme solitaire se dénude en public, où des formes géométriques envahissent le ciel...
Ostende, premier volet de la série Derrière, est au premier regard une série de peintures marines, promenade mélancolique dans les paysages sereins des Flandres. Mais sous leur beauté picturale, hors du temps, ces paysages sont prêts à éclater, habités d’hypothèses quant à ce que cachent les apparences et l’habitude, habités de désirs, fantasmes, formes – chair ou abstractions – dont on ne sait s’ils sont réels ou imaginaires. Une grammaire géométrique perturbe l’espace, des bruits rompent un confortable silence et le font parler, comme des accidents dans le décor d’un spectacle bien rôdé, des déchirures dans une toile bien connue, par lesquels s’engouffrent sensations, tensions, désirs…
Entre autres visions, nous rencontrons Irène, sexagénaire qui aime à se dévêtir en milieu naturel, sous le regard d’hommes en costume cravate qui jamais ne la toucheront. Irène cherche l’extension du domaine des sens et du corps, l’élargissement de la perspective. Elle veut toucher du doigt l’impalpable et s’y fondre, être touchée, submergée, voir ce qui bout sous la surface tranquille des choses. À Ostende, il s’agit de quitter une vie, où l’habitude et des sens corsetés nous tiennent, pour une autre, dans le même lieu et à la même époque. Le temps se dilatte sous la force émanant d’un paysage, ou se contracte lorsqu’un détail, un geste ou un visage témoignent d’une vie entière.
Posant des yeux à la fois voyeurs et bienveillants, Ostende déchire la surface que nos yeux se bornent à voir, saisit ce qui se passe hors-champ, où rugissent en silence des désirs, des élans vitaux, où dansent sensations et abstractions. Derrière la digue, dans une ferme isolée, sur une plage la nuit, ses paysages forment une scène où tout peut survenir, calme avant l’orage de sensations. Un contrechamp fourmillant d’aventures cachées s’installe petit à petit, révélé par une prose suggestive, procès verbaux de scènes érotiques ou libératrices.
Dominique Goblet souffle le froid et le chaud, nous fait errer, chercher. Elle nous fait glisser de la douceur à la brutalité, du loufoque au sublime, sur un fil entre un réel trop calme et un imaginaire luxuriant. Notre soif de liberté et notre peur de l’inconnu se confrontent sans cesse, et peu à peu se concilient dans l’envie de tout rendre possible, à l'intérieur de nous comme au dehors.
(extrait communiqué de presse Fremok)
Interview dans Pulp de Luxe le 27 février 2022
"Je travaille depuis trente ans comme plasticien et dessinateur de bande dessinée, poussant les codes de la peinture dans la bande dessinée et vice versa, et essayant surtout de repousser les frontières entre ces deux domaines artistiques. Ce qui m'intéresse c'est de remettre en question les codes établis en tentant de renouveler les systèmes inhérents à ces médias, en expérimentant la forme et la narration, aussi bien par le biais du livre qu'à travers les murs d'une exposition.
Au cours des années 1990, j'ai cofondé la maison d'édition belge Frémok , avant de rejoindre sporadiquement d'autres éditeurs comme L'Association et Actes Sud Junior à Paris. La bande dessinée expérimentale, que j'enseigne également depuis dix ans à l'ESA St. Luc et à l'Erg St. Luc à Bruxelles, est mon principal terrain de jeu.
Ce livre est né d'une rupture, une rupture due à la période covid surréaliste que nous venons de vivre, faite d'interdictions, de distances sociales, de manque de contact et de peurs. À cela s’ajoute, sur le plan personnel, la rupture d’une longue relation que je croyais incassable.
Vivant à Bruxelles, j'ai dû trouver refuge lors du premier confinement et j'ai accepté l'invitation d'un ami qui habite sur la côte belge, à Ostende. J'ai pris avec moi un sachet de gouaches, une technique qui m'était encore inconnue, et j'ai commencé à peindre la mer du Nord, les vagues, le ciel, la plage déserte, mais aussi les campagnes reculées, les pays flamands, comme si j'étais dans le passé de Spilliaert et Ensor fut submergé.
Pour pimenter ma démarche et tenter de capter l'atmosphère de ces paysages typiques de la côte belge, je me suis imposé une petite restriction : ne jamais utiliser la couleur bleue, ce qui est tout un défi quand on voit la mer et son air. comme sujet.
Au départ, mon idée était d'évoquer cette période d'isolement et d'absence du corps humain en imaginant que derrière ces dunes, derrière ces fermes, dans le giron de ces paysages mélancoliques, se déroulent probablement des rencontres amoureuses, des rassemblements illicites, des rencontres érotiques. Les peintures représentent des paysages qui semblent calmes et mélancoliques, sans histoire, mais sur fond de scènes intimes, chaudes, voire sensuelles, révélées à travers des textes, comme par un mouvement de caméra.
Petit à petit, des figures humaines apparaissent au sommet de la dune : « Irène », une femme d'une cinquantaine d'années, déambule le long de la plage avant de se diriger vers la mer, enlevant son chemisier et le jetant dans les vagues. Une autre femme, une majorette, entraîne dans son sillage trois hommes en costume. Des formes abstraites surgissent de nulle part et semblent accompagner ces individus, brouillant le paysage marin et son académisme avec des incidents musicaux.
La mer est déchaînée, la fanfare fait rage, la majorette lève et baisse son bâton. Elle marche fièrement. Elle a largué les amants et les amarres. Elle dirige désormais sa propre symphonie. On quitte le livre comme on sort d'une longue mélancolie, ivre de joie comme une source.
Ostende est composée de deux parties, les peintures et les cahiers, les coulisses du projet, un laboratoire de formes et de textes érotiques directement liés aux espaces évoqués.
Le livre a été édité de manière non chronologique, ce qui a révélé l’histoire et bouleversé mes intentions initiales. Le voile s'est levé, le rideau s'est ouvert, révélant une histoire plus personnelle que ce à quoi je m'attendais. Cette femme, seule, arpentant la plage déserte, luttant contre la grisaille et le froid, à la recherche de nouvelles perspectives... Cette femme qui s'est libérée de son corset, objet coercitif, qui a libéré ses seins, geste hautement symbolique de la retrouvaille. la féminité, n'était-elle pas venue là, très inconsciemment, pour me montrer une nouvelle voie ?
C'est le pouvoir de l'évocation, l'art qui se raconte, l'Art libérateur et transformateur, que nous ne maîtrisons pas.
Ostende n'est pas comme le reste de la côte. Ce n'est pas seulement un refuge pour les vacanciers en été. Ostende est une ville. Elle est habitée et a une charge artistique de par son histoire. Ceci est très visible si vous restez ici pendant une période plus longue.
C'est une ville qui lutte non seulement contre le temps, le vent et les vagues, mais aussi pour la survie d'un esprit de création et de surréalisme. Les deux langues sont parlées ici. L'ancien et le contemporain se rencontrent ici. L'histoire est très présente. La Belle Époque se reflète dans les murs, le casino, les maisons du XIXe siècle et le Palais des Thermes . Ostende n'est pas un parc d'attractions, ce n'est pas un village pour retraités paresseux ou un lieu de vacances pour familles sans idées.
La dureté n’est jamais loin à Ostende. Il y a du vent, souvent gris, pluvieux et froid. Par le port, qui coupe la ville en deux et la relie par bateau, on rejoint la partie la plus industrielle et plus loin le phare, le Fort Napoléon , puis les dunes protégées, loin des immeubles et des appartements qui parsèment toute la côte. mur de béton, pillant une belle partie de notre histoire architecturale du début du siècle en clapiers à lapins, sans aucun goût, sans aucune imagination, au profit d'un tourisme sans aucun panache et sans autre exigence que la "vue sur mer" .
Heureusement, si vous vous promenez dans les rues d'Ostende, vous trouverez encore quelques très belles façades des années vingt et trente, avec des fenêtres souveraines, des vitraux spectaculaires et des poteries colorées. Vivre à Ostende, c'est retrouver une culture de proximité et un esprit artistique que l'on ne retrouve nulle part ailleurs, voir la mer autrement, lorsqu'elle sort de sa chaleur estivale, nous rappeler la puissance des éléments, nous rendre humbles. .
J'attache moins de valeur à l'art qu'à la création en général. Je n’aime pas la hiérarchie imposée par un diktat économique, qui placerait la peinture ou d’autres formes d’art comme souveraines au-dessus de toute autre forme de vie inventive. La vie devrait être un terrain de jeu où chaque activité mérite fantaisie, soin, nouveauté, folie.
Mon inspiration n'est donc pas directement liée à une forme acceptée comme artistique, mais à la surprise que peut susciter un événement du quotidien ou à la sublimation d'un sujet, sa transformation, le décalage qui peut être obtenu grâce à une manipulation improbable et inédite.
J'ai toujours plusieurs casseroles et poêles sur la cuisinière. Aujourd'hui, j'ai l'intention de revenir à une histoire autobiographique, en complétant un autre livre en collaboration avec mon collègue et ami Kai Pfeiffer , mais je reste ouvert à tout moment à tout nouveau projet, s'il peut m'emmener en territoire inconnu et me permettre de créer une pratique qui m'oblige à sortir de moi-même et de ma propre zone de confort."
Bibliographie sur Dominique Goblet:
Article dans Les arts dessinés 18 - avril/juin 2022
Article dans Les arts dessinés 27 - juillet/septembre 2024
Ostende, premier volet de la série Derrière, est au premier regard une série de peintures marines, promenade mélancolique dans les paysages sereins des Flandres. Mais sous leur beauté picturale, hors du temps, ces paysages sont prêts à éclater, habités d’hypothèses quant à ce que cachent les apparences et l’habitude, habités de désirs, fantasmes, formes – chair ou abstractions – dont on ne sait s’ils sont réels ou imaginaires. Une grammaire géométrique perturbe l’espace, des bruits rompent un confortable silence et le font parler, comme des accidents dans le décor d’un spectacle bien rôdé, des déchirures dans une toile bien connue, par lesquels s’engouffrent sensations, tensions, désirs…
Entre autres visions, nous rencontrons Irène, sexagénaire qui aime à se dévêtir en milieu naturel, sous le regard d’hommes en costume cravate qui jamais ne la toucheront. Irène cherche l’extension du domaine des sens et du corps, l’élargissement de la perspective. Elle veut toucher du doigt l’impalpable et s’y fondre, être touchée, submergée, voir ce qui bout sous la surface tranquille des choses. À Ostende, il s’agit de quitter une vie, où l’habitude et des sens corsetés nous tiennent, pour une autre, dans le même lieu et à la même époque. Le temps se dilatte sous la force émanant d’un paysage, ou se contracte lorsqu’un détail, un geste ou un visage témoignent d’une vie entière.
Posant des yeux à la fois voyeurs et bienveillants, Ostende déchire la surface que nos yeux se bornent à voir, saisit ce qui se passe hors-champ, où rugissent en silence des désirs, des élans vitaux, où dansent sensations et abstractions. Derrière la digue, dans une ferme isolée, sur une plage la nuit, ses paysages forment une scène où tout peut survenir, calme avant l’orage de sensations. Un contrechamp fourmillant d’aventures cachées s’installe petit à petit, révélé par une prose suggestive, procès verbaux de scènes érotiques ou libératrices.
Dominique Goblet souffle le froid et le chaud, nous fait errer, chercher. Elle nous fait glisser de la douceur à la brutalité, du loufoque au sublime, sur un fil entre un réel trop calme et un imaginaire luxuriant. Notre soif de liberté et notre peur de l’inconnu se confrontent sans cesse, et peu à peu se concilient dans l’envie de tout rendre possible, à l'intérieur de nous comme au dehors.
(extrait communiqué de presse Fremok)
Interview dans Pulp de Luxe le 27 février 2022
"Je travaille depuis trente ans comme plasticien et dessinateur de bande dessinée, poussant les codes de la peinture dans la bande dessinée et vice versa, et essayant surtout de repousser les frontières entre ces deux domaines artistiques. Ce qui m'intéresse c'est de remettre en question les codes établis en tentant de renouveler les systèmes inhérents à ces médias, en expérimentant la forme et la narration, aussi bien par le biais du livre qu'à travers les murs d'une exposition.
Au cours des années 1990, j'ai cofondé la maison d'édition belge Frémok , avant de rejoindre sporadiquement d'autres éditeurs comme L'Association et Actes Sud Junior à Paris. La bande dessinée expérimentale, que j'enseigne également depuis dix ans à l'ESA St. Luc et à l'Erg St. Luc à Bruxelles, est mon principal terrain de jeu.
Ce livre est né d'une rupture, une rupture due à la période covid surréaliste que nous venons de vivre, faite d'interdictions, de distances sociales, de manque de contact et de peurs. À cela s’ajoute, sur le plan personnel, la rupture d’une longue relation que je croyais incassable.
Vivant à Bruxelles, j'ai dû trouver refuge lors du premier confinement et j'ai accepté l'invitation d'un ami qui habite sur la côte belge, à Ostende. J'ai pris avec moi un sachet de gouaches, une technique qui m'était encore inconnue, et j'ai commencé à peindre la mer du Nord, les vagues, le ciel, la plage déserte, mais aussi les campagnes reculées, les pays flamands, comme si j'étais dans le passé de Spilliaert et Ensor fut submergé.
Pour pimenter ma démarche et tenter de capter l'atmosphère de ces paysages typiques de la côte belge, je me suis imposé une petite restriction : ne jamais utiliser la couleur bleue, ce qui est tout un défi quand on voit la mer et son air. comme sujet.
Au départ, mon idée était d'évoquer cette période d'isolement et d'absence du corps humain en imaginant que derrière ces dunes, derrière ces fermes, dans le giron de ces paysages mélancoliques, se déroulent probablement des rencontres amoureuses, des rassemblements illicites, des rencontres érotiques. Les peintures représentent des paysages qui semblent calmes et mélancoliques, sans histoire, mais sur fond de scènes intimes, chaudes, voire sensuelles, révélées à travers des textes, comme par un mouvement de caméra.
Petit à petit, des figures humaines apparaissent au sommet de la dune : « Irène », une femme d'une cinquantaine d'années, déambule le long de la plage avant de se diriger vers la mer, enlevant son chemisier et le jetant dans les vagues. Une autre femme, une majorette, entraîne dans son sillage trois hommes en costume. Des formes abstraites surgissent de nulle part et semblent accompagner ces individus, brouillant le paysage marin et son académisme avec des incidents musicaux.
La mer est déchaînée, la fanfare fait rage, la majorette lève et baisse son bâton. Elle marche fièrement. Elle a largué les amants et les amarres. Elle dirige désormais sa propre symphonie. On quitte le livre comme on sort d'une longue mélancolie, ivre de joie comme une source.
Ostende est composée de deux parties, les peintures et les cahiers, les coulisses du projet, un laboratoire de formes et de textes érotiques directement liés aux espaces évoqués.
Le livre a été édité de manière non chronologique, ce qui a révélé l’histoire et bouleversé mes intentions initiales. Le voile s'est levé, le rideau s'est ouvert, révélant une histoire plus personnelle que ce à quoi je m'attendais. Cette femme, seule, arpentant la plage déserte, luttant contre la grisaille et le froid, à la recherche de nouvelles perspectives... Cette femme qui s'est libérée de son corset, objet coercitif, qui a libéré ses seins, geste hautement symbolique de la retrouvaille. la féminité, n'était-elle pas venue là, très inconsciemment, pour me montrer une nouvelle voie ?
C'est le pouvoir de l'évocation, l'art qui se raconte, l'Art libérateur et transformateur, que nous ne maîtrisons pas.
Ostende n'est pas comme le reste de la côte. Ce n'est pas seulement un refuge pour les vacanciers en été. Ostende est une ville. Elle est habitée et a une charge artistique de par son histoire. Ceci est très visible si vous restez ici pendant une période plus longue.
C'est une ville qui lutte non seulement contre le temps, le vent et les vagues, mais aussi pour la survie d'un esprit de création et de surréalisme. Les deux langues sont parlées ici. L'ancien et le contemporain se rencontrent ici. L'histoire est très présente. La Belle Époque se reflète dans les murs, le casino, les maisons du XIXe siècle et le Palais des Thermes . Ostende n'est pas un parc d'attractions, ce n'est pas un village pour retraités paresseux ou un lieu de vacances pour familles sans idées.
La dureté n’est jamais loin à Ostende. Il y a du vent, souvent gris, pluvieux et froid. Par le port, qui coupe la ville en deux et la relie par bateau, on rejoint la partie la plus industrielle et plus loin le phare, le Fort Napoléon , puis les dunes protégées, loin des immeubles et des appartements qui parsèment toute la côte. mur de béton, pillant une belle partie de notre histoire architecturale du début du siècle en clapiers à lapins, sans aucun goût, sans aucune imagination, au profit d'un tourisme sans aucun panache et sans autre exigence que la "vue sur mer" .
Heureusement, si vous vous promenez dans les rues d'Ostende, vous trouverez encore quelques très belles façades des années vingt et trente, avec des fenêtres souveraines, des vitraux spectaculaires et des poteries colorées. Vivre à Ostende, c'est retrouver une culture de proximité et un esprit artistique que l'on ne retrouve nulle part ailleurs, voir la mer autrement, lorsqu'elle sort de sa chaleur estivale, nous rappeler la puissance des éléments, nous rendre humbles. .
J'attache moins de valeur à l'art qu'à la création en général. Je n’aime pas la hiérarchie imposée par un diktat économique, qui placerait la peinture ou d’autres formes d’art comme souveraines au-dessus de toute autre forme de vie inventive. La vie devrait être un terrain de jeu où chaque activité mérite fantaisie, soin, nouveauté, folie.
Mon inspiration n'est donc pas directement liée à une forme acceptée comme artistique, mais à la surprise que peut susciter un événement du quotidien ou à la sublimation d'un sujet, sa transformation, le décalage qui peut être obtenu grâce à une manipulation improbable et inédite.
J'ai toujours plusieurs casseroles et poêles sur la cuisinière. Aujourd'hui, j'ai l'intention de revenir à une histoire autobiographique, en complétant un autre livre en collaboration avec mon collègue et ami Kai Pfeiffer , mais je reste ouvert à tout moment à tout nouveau projet, s'il peut m'emmener en territoire inconnu et me permettre de créer une pratique qui m'oblige à sortir de moi-même et de ma propre zone de confort."
Bibliographie sur Dominique Goblet:
Article dans Les arts dessinés 18 - avril/juin 2022
Article dans Les arts dessinés 27 - juillet/septembre 2024
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