"Mort en polychromie" – Terrificolor – Couverture Elvifrance

Couverture de Pino Daeni aka D’Angelico.
- Publiée en janvier 1979 en Italie par EDP pour le 73ème numéro de la série Oltretomba Colore intitulé : « Policromia ».
- Publiée en France par Elvifrance en décembre 1979 dans l’avant dernier numéro de Terrificolor (61) sous le titre « Mort en polychromie ».

Indications de publications italienne et française au dos.

RECTIFICATION Sept 2024.
Les plus véloces d'entre vous auront vu que j'ai présenté cette oeuvre comme étant d'Alessandro Biffignandi. Cette attribution mise en doute, avec délicatesse, par JLucArtParker (je l'en remercie), j'ai cherché et deux éléments me poussent à l'attribuer aujourd'hui à son digne et talentueux concurrent :
- la façon particulière qu'il avait de dessiner les cheveux constitués de traits fins, quasi mèche par mèche;
- et le fait que la totalité des titres italiens (et par la suite français) de cette série sont visiblement de la main du même Pino Daeni (à part sans doute le dernier numéro, 80, en Italie). Pour la plupart de ces couvertures l'identification est beaucoup plus aisée...

Rendons donc à D'Angelico ce qui est à D'Angelico !

Bref,
Cette couverture est une triple illustration.

Tout d’abord elle illustre le talent de Daeni. Et cela est sans surprise pour un artiste signataire de centaines de couvertures...

Ensuite, cette couverture me paraît résumer tout l’attrait que pouvaient avoir les petits formats pour adultes. Elle annonce la couleur : la mort, la peur et les couleurs justement : « Policromia » en italien et « Mort en polychromie » en français. Les symboles sont clairs, une femme terrifiée, un fond noir, et des crânes ricanant, volant, multicolores. Tout est annoncé, rien n’est caché. Tout nous sera montré.

Enfin, cette couverture illustre également la collection dont elle est issue. Le récit a été publié en Italie dans la collection Oltretomba Colore et en France dans Terrificolor, les deux titres ayant pour particularité et intérêt de présenter des histoires intégralement en couleurs. Tour de force supplémentaire ces couleurs étaient réalisées intégralement par ordinateur (selon « L’Encyclo des P.F.A » édité par Pressibus), et ce depuis novembre 1972 avec le premier numéro d’Oltretomba Colore.
On trouve auparavant d’autres récits agrémentés de quelques pages en couleurs, pour marquer un numéro spécial ou anniversaire (par exemple le Kriminal 200 de Magnus, édité en avril 1969), mais je n’ai pas trouvé trace de petits formats adultes intégralement imprimés en couleur avant OT Colore en Italie ou Terrificolor en France.

Une couverture à la triple acuité... chromatique.