Masquerouge - Le Fantôme

Seconde planche du tout premier épisode des aventures de Masquerouge intitulées "Le Fantôme", publié en 13 planches dans le n°587 de PIF Gadget du 23 juin 1980, puis repris en album sous le titre Masquerouge aux éditions Glénat en mars 1984, avec la dernière page en moins. Celle-ci refera son apparition dans l’intégrale France Loisirs de 1988, avant de disparaitre à nouveau dans les ré-éditions en intégrale petit format, puis la ré-édition du tome 1.

Signée par André Juillard dans la case n•3

C’est en 1980 à travers une annonce publicitaire dans le PIF Gadget n°586 du 16 juin que Masquerouge apparait pour la première fois, avant la publication de la première véritable histoire des aventures de l’héroïne masquéee dans le numéro suivant.

Initialement destinée à un public d’enfants, la série qui a failli s’appeler le Cerf rouge, publiée sous forme d’histoires courtes, va progressivement se complexifier pour in fine aboutir à une des sagas les plus mythiques des années 80 avec Les 7 vies de l’épervier.

Les 13 planches de ce premier récit vont permettre aux lecteurs de se familiariser avec les principaux protagonistes, la baronne Ariane de Troïl, son fidèle compagnon Germain (sidekick diraient les américains), mais aussi la bande de brigands de Défiedieu que l’on peut voir sur cette planche, ou encore la mystérieuse secte de l’Araignée. Il faudra attendre la 7ème planche du récit pour faire connaissance avec un mystérieux justicier au masque rouge, accompagné d’un redoutable épervier…

Chronologiquement, les épisodes de Masquerouge se déroulent sous le règne de Louis XIII, contrairement aux 7 Vies de l’Épervier (initialement publiées le 1er octobre 1982 dans le 54ème numero de la revue Circus) qui commencent sous le règne d’Henri IV, et s’intercallent entre les deux derniers tomes des 7 Vies de l’Épervier.

Cette planche réalisée toute au début de la série Masquerouge est déjà graphiquement particulièrement aboutie. Malgré le carcan imposé par l’exercice des histoires courtes, André Juillard est déja proche des sommets qu’on lui connait, qu’il va cotoyer pendant lontemps. C’est néanmoins sur les 7 Vies de l’épervier que va exploser aux yeux de tous son talent insolent, renforcé par un scénario génial tout en maitrise d’un Patrick Cothias qui lui aussi tutoie les étoiles…

À propos de cette période, Juillard dira: Avec les 7 vies, j’ai franchi un palier par rapport à tout ce que j’avais pu faire auparavant. Je l’ai voulu et je m’en suis donné les moyens. Après la période morose de Masquerouge il me fallait absolument réagir, la régression me guettait. J’ai retravaillé mon style, j’ai décidé de refaire mes couleurs. Le résultat a été me semble t-il immédiat (sources: André Juillard-Dessins d’histoires par Philippe Tomblaine aux éditions de l’Homme).