Dans la collection de SupHermann
Lone Sloane p1 T1
Encre de Chine
Gouache correctrice
47.5 x 60 cm (18.7 x 23.62 in.)
Description
Lone Sloane
Le mystère des abîmes
Planche 1
Tome 1
- Edition Eric Losfeld novembre 1966
- Réédition “Lone Sloane 66” Les Humanoïdes Associés avril 1977
- Ouvrage collectif Mirages et folies augmentées, Glénat mars 2020
Le début de la saga chaotique et grandiloquente !
Page 1 utilisée par bédétheque pour représenter la série
https://www.bedetheque.com/serie-660-BD-Lone-Sloane.html
Page 1 sur bdzoom pour accompagner l’article sur la sortie de “Mirages et folies augmentées” (Glénat 2020)
http://bdzoom.com/162347/actualites/%C2%AB-mirages-%C2%BB%E2%80%A6-et-folies-augmentees%E2%80%A6/
Le mystère des abîmes
Planche 1
Tome 1
- Edition Eric Losfeld novembre 1966
- Réédition “Lone Sloane 66” Les Humanoïdes Associés avril 1977
- Ouvrage collectif Mirages et folies augmentées, Glénat mars 2020
Le début de la saga chaotique et grandiloquente !
Page 1 utilisée par bédétheque pour représenter la série
https://www.bedetheque.com/serie-660-BD-Lone-Sloane.html
Page 1 sur bdzoom pour accompagner l’article sur la sortie de “Mirages et folies augmentées” (Glénat 2020)
http://bdzoom.com/162347/actualites/%C2%AB-mirages-%C2%BB%E2%80%A6-et-folies-augmentees%E2%80%A6/
Inscriptions / Signatures
Signée deux fois (dessin et hors cadre) + cachet de l’artiste
Commentaire
“En l'an 800 de la nouvelle ère, sur la Vieille Terre, New Chicao est le port du ciel. Une ville gigantesque au fouillis multiple d’édifices immenses et aux rues basses et tortueuses. Sous la vigilance du palais impérial, hommes et créatures de tout l'Univers vivent, s'aiment, se battent et meurent...”
Éric Losfeld vient tout juste d’éditer deux ans plus tôt “Barbarella” de Jean-Claude Forest et Chouchou de prépublier la même année les premières pages des “Naufragés du Temps” de Gillon et Forest.
Et voici que l’inenarrable Losfeld récidive en cette année 1966 en publiant une autre série marquante de la SF !
Concernant la genèse du mercenaire aux yeux rouge, Druillet commentera dans Le Figaro : «J'avais eu la chance de faire troufion au service photo des armées...C'est là qu'est né Lone Sloane(...). Au-dessus de ma planche à dessin, quelques dessins et reproductions étaient épinglés au mur, Hogarth, Gustave Doré...Je rêvais: «Il faut que tu arrives à ça». Je me suis laissé guider par ce rêve. Ce Mystère des abîmes était un peu mon Tintin au pays des soviets personnel. Je savais que je n'étais pas bon, que je pouvais faire vraiment mieux que ça. Mais j'étais heureux. Je faisais mon premier livre, mon premier album de bande dessinée!»
Philippe Druillet s’inspira pour Lone Sloane du personnage Northwest Smith, un aventurier de l’espace qui apparu la première fois dans une nouvelle originale de Catherine Lucille Moore (Shambleau en 1933) dont les aventures parurent toutes dans la revue américaine spécialisée Weird Tales.
La nouvelle Shambleau fut d’ailleurs publiée dans une version illustrée par Jean-Claude Forest en 1955 dans V-Magazine
Soyons honnête, ce premier opus est clairement une œuvre de jeunesse avec un graphisme encore naïf ou l’on observe bien que l’auteur cherche son style. Mais on note dès la première planche que le tout jeune Druillet est un créateur hors norme, un puissant visionnaire d’un univers doublement influencé par le franco-belge et le space opera US.
J’en veut pour preuve les décors utilisés avec leurs architectures surprenantes, mêlant baroque flamand, modernisme Catalan, et surréalisme (cf strip 2 et 3 : vision futuriste de la Babel de Bruegel l’ancien, de la Colonia Guëll de Gaudi, le tout déformé à la Chaïm Soutine..)
Et que dire des costumes : Lone Sloane préfigurant le costume de Mad Max (1979) et les autres personnages en dernière case dont les vêtements baroques et néo punk précédent Mad Max 2 d’au moins 16 ans.
Bref, nous avons ici un pur western intergalactique mettant en scène les aventures d’un pirate interstellaire sans foi ni loi dont l’inspiration puise aussi bien dans les mœurs contemporaines que les grands classiques de la littérature.
Un an plus tard, Mézieres et Christin sortiront la première histoire de Valérian et perpétueront à leur tour la grande influence du Franco Belge sur les arts s’inspirant de la SF.
Entre 1966 et 2012, Lone Sloane apparaîtra dans 9 albums avec Druillet aux commandes chez divers éditeurs (Dargaud, Les Humanoïdes Associés, Albin Michel ou Drugstore).
La série a connu il y a peu un nouveau souffle avec la sortie d’un dixième tome “Babel” (Glénat 2020) de Xavier Cazaux-Zago et Dimitri Avramoglou.
Grand Prix de la ville d'Angoulême 1988
Éric Losfeld vient tout juste d’éditer deux ans plus tôt “Barbarella” de Jean-Claude Forest et Chouchou de prépublier la même année les premières pages des “Naufragés du Temps” de Gillon et Forest.
Et voici que l’inenarrable Losfeld récidive en cette année 1966 en publiant une autre série marquante de la SF !
Concernant la genèse du mercenaire aux yeux rouge, Druillet commentera dans Le Figaro : «J'avais eu la chance de faire troufion au service photo des armées...C'est là qu'est né Lone Sloane(...). Au-dessus de ma planche à dessin, quelques dessins et reproductions étaient épinglés au mur, Hogarth, Gustave Doré...Je rêvais: «Il faut que tu arrives à ça». Je me suis laissé guider par ce rêve. Ce Mystère des abîmes était un peu mon Tintin au pays des soviets personnel. Je savais que je n'étais pas bon, que je pouvais faire vraiment mieux que ça. Mais j'étais heureux. Je faisais mon premier livre, mon premier album de bande dessinée!»
Philippe Druillet s’inspira pour Lone Sloane du personnage Northwest Smith, un aventurier de l’espace qui apparu la première fois dans une nouvelle originale de Catherine Lucille Moore (Shambleau en 1933) dont les aventures parurent toutes dans la revue américaine spécialisée Weird Tales.
La nouvelle Shambleau fut d’ailleurs publiée dans une version illustrée par Jean-Claude Forest en 1955 dans V-Magazine
Soyons honnête, ce premier opus est clairement une œuvre de jeunesse avec un graphisme encore naïf ou l’on observe bien que l’auteur cherche son style. Mais on note dès la première planche que le tout jeune Druillet est un créateur hors norme, un puissant visionnaire d’un univers doublement influencé par le franco-belge et le space opera US.
J’en veut pour preuve les décors utilisés avec leurs architectures surprenantes, mêlant baroque flamand, modernisme Catalan, et surréalisme (cf strip 2 et 3 : vision futuriste de la Babel de Bruegel l’ancien, de la Colonia Guëll de Gaudi, le tout déformé à la Chaïm Soutine..)
Et que dire des costumes : Lone Sloane préfigurant le costume de Mad Max (1979) et les autres personnages en dernière case dont les vêtements baroques et néo punk précédent Mad Max 2 d’au moins 16 ans.
Bref, nous avons ici un pur western intergalactique mettant en scène les aventures d’un pirate interstellaire sans foi ni loi dont l’inspiration puise aussi bien dans les mœurs contemporaines que les grands classiques de la littérature.
Un an plus tard, Mézieres et Christin sortiront la première histoire de Valérian et perpétueront à leur tour la grande influence du Franco Belge sur les arts s’inspirant de la SF.
Entre 1966 et 2012, Lone Sloane apparaîtra dans 9 albums avec Druillet aux commandes chez divers éditeurs (Dargaud, Les Humanoïdes Associés, Albin Michel ou Drugstore).
La série a connu il y a peu un nouveau souffle avec la sortie d’un dixième tome “Babel” (Glénat 2020) de Xavier Cazaux-Zago et Dimitri Avramoglou.
Grand Prix de la ville d'Angoulême 1988
Publications
- Le mystère des abîmes
- Éric Losfeld
- 01/1966
- Page 1
- Mirages et folies augmentées
- Glénat
- 03/2020
- Page intérieure
-
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Lone Sloane
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A propos de Philippe Druillet
Philippe Druillet, né à Toulouse, est un dessinateur et scénariste de bande dessinée français. Outre ses activités d'auteur BD et d'illustrateur, il s'est aussi intéressé à l’opéra rock, la peinture, la sculpture, l'architecture et l’infographie.
