Les Tours de Bois-Maury 11 (Assunta) Page 6

Une ambiance nocturne incroyable, comme Hermann sait les créer, une tension palpable alors que les personnages choisissent leur camp et se dirigent inexorablement vers les Vêpres Siciliennes...
Mais, ni Aymar de Bois-Maury, ni Assunta n'en ont cure : ils tombent amoureux au premier regard alors même que, comme Romeo et Juliette (ou bien Tony et Maria), ils sont dans des camps opposés... Peut-être à cause de ces influences, Hermann réalise ici une de ses très rares histoires romantiques (la seule ?) et la dote même d'une happy end.
Dans cette séquence, l'artiste peint une atmosphère lourde et joue magistralement avec les angles et les couleurs pour faire évoluer ses personnages entre ombres et lumières. Case 4, le visage du jeune Aymar rayonne comme s'il était lui-même la source de cette lumière.
Mais ce n'est que lorsque j'ai eu cette planche entre les mains que j'ai découvert un détail qui m'avait échappé jusque là : sur les cases 5 et 6, dans les yeux de chacun des amoureux se reflète le visage de l'autre, dans la plus pure tradition de la Renaissance Italienne...
Un coup de maître !