In Vertommen 's collection
Les 4 As - Les 4 as et la coupe d'or - Planche originale.
Ink
Encre de chine, gouache blanche.
36 x 51 cm (14.17 x 20.08 in.)
Added on 12/29/24
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Comment
Edité en janvier 1967 avec, par après, plusieurs rééditions, comme étant le N° 6 de la série.
Se trouve également dans « L'intégrale 2 », toujours chez « Casterman », paru en octobre 2000.
Doit normalement apparaître, toujours chez « Casternan », dans le tome 2 de l’« Anthologie Les 4 As » avec un dossier de Patrick Gaumer.
Parmi toutes ces anciennes séries souvent attachantes, s’y trouve « les 4 As ».
Et dans cette histoire, alors que Lastic étrenne sa nouvelle caméra, il filme sans le savoir le célèbre espion Van Bond alors que celui-ci est recherché par tous les services spéciaux.
Il n'a plus qu'une idée en tête, récupérer le film de Lastic par tous les moyens.
Pendant ce temps-là, nos amis vont s'inscrire au grand concours de film amateur de Salmigondis dont le premier prix est la fameuse coupe d'or.
Sur cette planche, nous y retrouvons l’ensemble des protagonistes (sauf Van Bond).
Sans oublier, en dernière bande, la scène ayant inspiré la couverture.
Les archétypes de l'âge d'or de la BD belge sont, dans cette histoire, au rendez-vous pour un savoureux cocktail d'humour et d'aventure dont le charme de leurs aventures pouvant, aujourd’hui, être qualifier de légèrement désuet, d’un peu naïf, voire de carrément fané.
Les personnages terriblement caricaturaux manquent de relief d’autant plus que la ligne claire n’a jamais été un style très « nerveux » …
Le tout semblant aujourd’hui terriblement daté « sixties ».
Et bien cela ne m’empêchera pas d’encore éprouver du bonheur en observant les planches de cette série où, comme toutes les planches, le dessin de François Craenhals est excellent.
Pas bâclé, propre, planches bien découpées par un grand de la ligne claire semi réaliste entre Jaques Martin et Edgard Pierre Jacobs.
« Les 4 As » (1) étaient d'abord une série de six romans pour enfants écrits par Georges Chaulet (2) et publiés par Casterman entre 1957 et 1962.
Ils étaient illustrés par François Craenhals.
En ce qui concerne la bande dessinée, les fameux jeunes héros des « Les 4 As » sont mis en cases par François Craenhals, dès 1964, à l’initiative de l’éditeur Casterman.
« Ils sont nés à partir des livres que Georges Chaulet avait écrits pour les éditions Casterman et que j’avais illustrés.
Sa façon d’écrire, le ton de ses livres, c’était de la bande dessinée.
Il fallait très peu de transpositions. Tout le monde en a été convaincu …
Nous ne nous sommes absolument pas préoccupés de trouver un support hebdomadaire pour ces personnages (3), l’éditeur estimant qu’une bonne série pouvait vivre d’une façon autonome » (4).
Il est important de signaler que cette série, dessinée, fut prépubliée en épisodes à suivre dans « Francs-Jeux » (5) et distribué gratuitement dans les écoles primaires publiques de France.
Ce qui en fit l'une des rarissimes séries francophones d'après-guerre dont le succès ne fut pas dû aux « trois grands » de la bande dessinée franco-belge. A savoir « Spirou », « Tintin » et « Pilote ».
Pour compléter, il faut savoir qu’au cours des années 1960, le catalogue de bandes dessinées de la vénérable maison tournaisienne « Casterman » ne s’enrichit que maigrement et, surtout, accidentellement.
Ainsi, « Petzi », des Danois Carla et Wilhelm Hansen, intègre en 1958 le catalogue de « Casterman » parce que son éditeur, « Carlsen », en fait une contrepartie à la diffusion des albums « Tintin » sur sa propre aire géographique.
Les albums de « Petzi », tirés au début des années 1960 entre 15 et 20.000 exemplaires chacun, opèrent une diversification vers un lectorat plus jeune.
« Les 4 as » de Georges Chaulet et François Craenhals apportent en 1964 une autre diversification.
La série est initialement une série de romans, imaginée par Georges Chaulet, proposée aux « éditions Hachette », et refusée par celles-ci en raison de leur trop grande similarité avec « Le club des cinq », lancé en 1955.
Les aventures délibérément stéréotypées des quatre adolescents et leur chien échouent alors chez « Casterman », qui en confie l’illustration à un dessinateur qui a fait ses classes dans les « Héroïc-Albums » et Le journal de « Tintin », François Craenhals, et les deux auteurs signent du pseudonyme commun François-Georges.
Six romans sont publiés dans la collection « Relais » de 1957 à 1962, avant que la série ne se voie déclinée sous forme de bandes dessinées.
La publication de cette série par « Casterman » ne tient donc qu’à la publication préalable de la série de romans loufoques pour la jeunesse. (6)
Le succès de la bande dessinée dépasse rapidement celui des romans
Au sujet des protagonistes, les trois garçons pourraient être la version plus « enfantine » de 4 héros plus ados, portant foulards et sacs à dos !
Vous voyez de qui je parle ?
« La Patrouille des Castors » pardi ! Avec un mélange de Poulain/Chat pour Lastic, Faucon pour Doct et évidemment Tapir pour Bouffi !
Même graphiquement, la ressemblance pourrait être frappante !
La bande serait « classique » sans un membre plus « distrayant » pour le jeune lectorat.
C'est l'époque d'or d'un certain reporter à la houppette ...
Or par qui est-il dès le départ accompagné ?
Qui lui donne ce petit « plus » sympathique et jouette, un rien « philosophe » à certains moments ?
Re-pardi, c’est Milou ! (7)
Ici, ce sera le rôle d'Oscar, un petit chien également, assez semblable graphiquement à son modèle d'ailleurs.
Si ce n'est sa couleur, disons beige, et une auréole noire autour de son œil droit.
Pour clore, en ne mettant pas à l’honneur la vision restrictive de la bande dessinée, des années 60, vis-à-vis de la gente féminine, parlons d’elles.
En effet, il est indéniable qu’il y a eu des pesanteurs dans la BD franco-belge car on a d'abord considéré qu'elle était destinée aux enfants, et la société de l’époque était fortement influencée par le poids de la religion.
En 1949, une loi avait été votée après un rapprochement entre les communistes et les catholiques : il ne fallait pas montrer sous un jour favorable le crime, le vol, la débauche, et les femmes n'étaient pas les bienvenues dans la BD …
Donc Dina, une jolie rousse, concentre en sa personne toutes les caractéristiques de la gourde sympathique.
Penchant pour la mode et les produits de beauté, frivolité, peurs incontrôlées qui la font sauter dans les bras de ses compagnons.
Sa naïveté lui vaut les surnoms de « jeune tartelette » ou de « passoire brevetée » de la part de Lastic.
Oufti … !
Je vous engage à consulter les autres œuvres de François Craenhals se trouvant dans ma galerie 2DG :
www.2dgalleries.com/galleries/francois-craenhals-6208
(1) À ne pas confondre avec « Les As » (alias Quentin Gentil et les As) de Greg, série également fort sympathique et présentant de nombreux points communs avec celle de Georges Chaulet, mais nettement plus moderne (années quatre-vingts).
(2) Georges Chaulet est né le 25 janvier 1931 à Paris et est décédé le 13 octobre à l’âge de 81 ans. Il a écrit plus de 150 romans pour la jeunesse dont la série « Fantômette », la célèbre héroïne masquée au collant noir et à la tunique jaune aux quinze millions d’exemplaires vendus.
(3) Le premier épisode, « Les 4 As et le serpent de mer », aurait cependant été prépublié dans « Tremplin », en 1964.
(4) François Craenhals dans le N°6 du fanzine Robidule, en octobre 1972.
(5) Bimensuel français laïc des « Editions de la Ligue de l'enseignement » (Sudel - Paris).
748 numéros (du 06/1946 au 09/1979).
Devient Virgule en 1979.
(6) Sylvain Lesage - « Publier la bande dessinée, les éditeurs franco-belges et l’album, 1950-1990 ». Université de Lyon, Presses de l’enssib (École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques), 2018.
(7) A remarquer que « Tintin et Milou » apparaîtront au détour d'une case dans l'album « Les 4 As et la vache sacrée » alors qu'ils poursuivent une voiture verte ...
Cela vous fait-il penser à quelque chose ?
Se trouve également dans « L'intégrale 2 », toujours chez « Casterman », paru en octobre 2000.
Doit normalement apparaître, toujours chez « Casternan », dans le tome 2 de l’« Anthologie Les 4 As » avec un dossier de Patrick Gaumer.
Parmi toutes ces anciennes séries souvent attachantes, s’y trouve « les 4 As ».
Et dans cette histoire, alors que Lastic étrenne sa nouvelle caméra, il filme sans le savoir le célèbre espion Van Bond alors que celui-ci est recherché par tous les services spéciaux.
Il n'a plus qu'une idée en tête, récupérer le film de Lastic par tous les moyens.
Pendant ce temps-là, nos amis vont s'inscrire au grand concours de film amateur de Salmigondis dont le premier prix est la fameuse coupe d'or.
Sur cette planche, nous y retrouvons l’ensemble des protagonistes (sauf Van Bond).
Sans oublier, en dernière bande, la scène ayant inspiré la couverture.
Les archétypes de l'âge d'or de la BD belge sont, dans cette histoire, au rendez-vous pour un savoureux cocktail d'humour et d'aventure dont le charme de leurs aventures pouvant, aujourd’hui, être qualifier de légèrement désuet, d’un peu naïf, voire de carrément fané.
Les personnages terriblement caricaturaux manquent de relief d’autant plus que la ligne claire n’a jamais été un style très « nerveux » …
Le tout semblant aujourd’hui terriblement daté « sixties ».
Et bien cela ne m’empêchera pas d’encore éprouver du bonheur en observant les planches de cette série où, comme toutes les planches, le dessin de François Craenhals est excellent.
Pas bâclé, propre, planches bien découpées par un grand de la ligne claire semi réaliste entre Jaques Martin et Edgard Pierre Jacobs.
« Les 4 As » (1) étaient d'abord une série de six romans pour enfants écrits par Georges Chaulet (2) et publiés par Casterman entre 1957 et 1962.
Ils étaient illustrés par François Craenhals.
En ce qui concerne la bande dessinée, les fameux jeunes héros des « Les 4 As » sont mis en cases par François Craenhals, dès 1964, à l’initiative de l’éditeur Casterman.
« Ils sont nés à partir des livres que Georges Chaulet avait écrits pour les éditions Casterman et que j’avais illustrés.
Sa façon d’écrire, le ton de ses livres, c’était de la bande dessinée.
Il fallait très peu de transpositions. Tout le monde en a été convaincu …
Nous ne nous sommes absolument pas préoccupés de trouver un support hebdomadaire pour ces personnages (3), l’éditeur estimant qu’une bonne série pouvait vivre d’une façon autonome » (4).
Il est important de signaler que cette série, dessinée, fut prépubliée en épisodes à suivre dans « Francs-Jeux » (5) et distribué gratuitement dans les écoles primaires publiques de France.
Ce qui en fit l'une des rarissimes séries francophones d'après-guerre dont le succès ne fut pas dû aux « trois grands » de la bande dessinée franco-belge. A savoir « Spirou », « Tintin » et « Pilote ».
Pour compléter, il faut savoir qu’au cours des années 1960, le catalogue de bandes dessinées de la vénérable maison tournaisienne « Casterman » ne s’enrichit que maigrement et, surtout, accidentellement.
Ainsi, « Petzi », des Danois Carla et Wilhelm Hansen, intègre en 1958 le catalogue de « Casterman » parce que son éditeur, « Carlsen », en fait une contrepartie à la diffusion des albums « Tintin » sur sa propre aire géographique.
Les albums de « Petzi », tirés au début des années 1960 entre 15 et 20.000 exemplaires chacun, opèrent une diversification vers un lectorat plus jeune.
« Les 4 as » de Georges Chaulet et François Craenhals apportent en 1964 une autre diversification.
La série est initialement une série de romans, imaginée par Georges Chaulet, proposée aux « éditions Hachette », et refusée par celles-ci en raison de leur trop grande similarité avec « Le club des cinq », lancé en 1955.
Les aventures délibérément stéréotypées des quatre adolescents et leur chien échouent alors chez « Casterman », qui en confie l’illustration à un dessinateur qui a fait ses classes dans les « Héroïc-Albums » et Le journal de « Tintin », François Craenhals, et les deux auteurs signent du pseudonyme commun François-Georges.
Six romans sont publiés dans la collection « Relais » de 1957 à 1962, avant que la série ne se voie déclinée sous forme de bandes dessinées.
La publication de cette série par « Casterman » ne tient donc qu’à la publication préalable de la série de romans loufoques pour la jeunesse. (6)
Le succès de la bande dessinée dépasse rapidement celui des romans
Au sujet des protagonistes, les trois garçons pourraient être la version plus « enfantine » de 4 héros plus ados, portant foulards et sacs à dos !
Vous voyez de qui je parle ?
« La Patrouille des Castors » pardi ! Avec un mélange de Poulain/Chat pour Lastic, Faucon pour Doct et évidemment Tapir pour Bouffi !
Même graphiquement, la ressemblance pourrait être frappante !
La bande serait « classique » sans un membre plus « distrayant » pour le jeune lectorat.
C'est l'époque d'or d'un certain reporter à la houppette ...
Or par qui est-il dès le départ accompagné ?
Qui lui donne ce petit « plus » sympathique et jouette, un rien « philosophe » à certains moments ?
Re-pardi, c’est Milou ! (7)
Ici, ce sera le rôle d'Oscar, un petit chien également, assez semblable graphiquement à son modèle d'ailleurs.
Si ce n'est sa couleur, disons beige, et une auréole noire autour de son œil droit.
Pour clore, en ne mettant pas à l’honneur la vision restrictive de la bande dessinée, des années 60, vis-à-vis de la gente féminine, parlons d’elles.
En effet, il est indéniable qu’il y a eu des pesanteurs dans la BD franco-belge car on a d'abord considéré qu'elle était destinée aux enfants, et la société de l’époque était fortement influencée par le poids de la religion.
En 1949, une loi avait été votée après un rapprochement entre les communistes et les catholiques : il ne fallait pas montrer sous un jour favorable le crime, le vol, la débauche, et les femmes n'étaient pas les bienvenues dans la BD …
Donc Dina, une jolie rousse, concentre en sa personne toutes les caractéristiques de la gourde sympathique.
Penchant pour la mode et les produits de beauté, frivolité, peurs incontrôlées qui la font sauter dans les bras de ses compagnons.
Sa naïveté lui vaut les surnoms de « jeune tartelette » ou de « passoire brevetée » de la part de Lastic.
Oufti … !
Je vous engage à consulter les autres œuvres de François Craenhals se trouvant dans ma galerie 2DG :
www.2dgalleries.com/galleries/francois-craenhals-6208
(1) À ne pas confondre avec « Les As » (alias Quentin Gentil et les As) de Greg, série également fort sympathique et présentant de nombreux points communs avec celle de Georges Chaulet, mais nettement plus moderne (années quatre-vingts).
(2) Georges Chaulet est né le 25 janvier 1931 à Paris et est décédé le 13 octobre à l’âge de 81 ans. Il a écrit plus de 150 romans pour la jeunesse dont la série « Fantômette », la célèbre héroïne masquée au collant noir et à la tunique jaune aux quinze millions d’exemplaires vendus.
(3) Le premier épisode, « Les 4 As et le serpent de mer », aurait cependant été prépublié dans « Tremplin », en 1964.
(4) François Craenhals dans le N°6 du fanzine Robidule, en octobre 1972.
(5) Bimensuel français laïc des « Editions de la Ligue de l'enseignement » (Sudel - Paris).
748 numéros (du 06/1946 au 09/1979).
Devient Virgule en 1979.
(6) Sylvain Lesage - « Publier la bande dessinée, les éditeurs franco-belges et l’album, 1950-1990 ». Université de Lyon, Presses de l’enssib (École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques), 2018.
(7) A remarquer que « Tintin et Milou » apparaîtront au détour d'une case dans l'album « Les 4 As et la vache sacrée » alors qu'ils poursuivent une voiture verte ...
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About François Craenhals
François Craenhals is a Belgian scriptwriter, cartoonist, colourist and illustrator. A fan of the clear line following in the footsteps of Hergé, he is best known to the general public for his long association with the newspaper Tintin, for which he created Pom et Teddy and Chevalier Ardent, and for having drawn the 4 As.