Le Docteur Poche, « Le Pivert Jaune pâle », planche 6, 1977.

Marc WASTERLAIN : encre de chine pour la planche 6 du Pivert Jaune Pâle, récit complet de 12 pages du Docteur Poche publié dans le Journal de SPIROU n° 2069 du 8 décembre 1977. Repris dans le premier volume de l’Intégrale du Docteur Poche, DUPUIS, 2010.


L'histoire est une sorte de récit enchâssé, engendré par la redécouverte, par le héros, de vieux journaux ayant publié les aventures de Harry Pinkson, écrites par son propre grand-père. Ce dernier aurait été « le seul écrivain populaire méconnu de son époque »… Harry Pinckson se présente comme une parodie de la série populaire Harry Dickson, de Jean RAY, et des fascicules de Nat Pinkerton.


Cette sixième planche du récit offre quelques dialogues savoureux, empruntés à ceux des romans populaires. Le rendez-vous entre le héros et le personnage négatif se situe dans une ruelle sombre et déserte, qui rappelle une fameuse séquence de La Voiture immergée de Maurice TILLIEUX (rue des Abbesses, planches 6 sq.), bien que le traitement du récit soit radicalement différent et de l'ordre de l'hommage parodique filigrané. Le Docteur Poche est affublé ici d’un nez graphiquement très particulier : on est bien dans la toute première veine du personnage, celle souvent considérée comme la plus puissante et la meilleure (un peu à tort car chaque période de la série, de 1976 à 2016, offre de l’intérêt et possède ses qualités propres). La force du dessin de Marc WASTERLAIN réside tout au long de cet épisode dans un découpage nerveux et efficace, une lisibilité fluide, une grande attention à l'expressivité de chacun des personnages - y compris le chien - et un trait assuré et plein de finesse.