Charles Thibault, Le Danton-Dentiste Marquet. - Original Illustration
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Le Danton-Dentiste Marquet.

Original Illustration
circa 1934
Ink
Added on 2/4/25
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Description

- C'est tout de même un peu fort : appartenir au gouvernement d'union nationale et faire le jeu des révolutionnaires...
-Parbleu ! C'est un dentiste qui aime les changements de râtelier !
Dessin signé en haut à droite.

Comment

Charles THIBAULT, dessinateur, à publié dans "Le Coup de Patte" (1932) et dans "Gringoire" (1932-34).
Source : Dico Solo, Aedis éditeur.

Adrien MARQUET, né le 6 octobre 1884 à Bordeaux et mort le 3 avril 1955 dans sa ville natale, est un homme politique français. Longtemps député et maire socialiste de Bordeaux, puis exclu de la SFIO en 1933, ensuite ministre du Travail du gouvernement Gaston Doumergue II, il est ministre d'État, puis ministre de l'Intérieur dans les gouvernements Pétain et Laval V.

Quand il naît le 6 octobre 1884, il est déclaré « de père et de mère non nommés » avant d'être reconnu par François Marquet, le 5 août 1885, dentiste bordelais qui épouse sa mère, Amélie Lagall, le 18 août de la même année. Cette dernière exerçait comme arracheuse de dent, place des Quinconces à Bordeaux.

En février 1907, il est décrit ainsi par un rapport de police :
«M. Marquet, Adrien, Théodore, Ernest, âgé de 22 ans, célibataire, né à Bordeaux, demeure avec sa mère, dentiste, au 104 cours Victor Hugo. Élève chirurgien-dentiste. Exerce avec sa mère. Bonne situation familiale, pas de fortune personnelle. Conduite et moralité : bonne. Poursuivi en 1904 pour avoir renversé un kiosque à journaux avec quelques camarades. Opinion politique : socialiste révolutionnaire.»

Il devient secrétaire fédéral de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) de la Gironde de 1909 à 1914.

Aux élections municipales de mai 1925, grâce à son alliance avec les radicaux, il obtient la totalité des 36 sièges à pourvoir et est élu maire de Bordeaux. Il reste maire jusqu'en août 1944.

À la suite de la crise du 6 février 1934, le président du Conseil Gaston Doumergue le choisit pour être son ministre du Travail, aux côtés de Pierre Laval et du maréchal Pétain. Le gouvernement prend fin le 8 novembre 1934 suivant.

Défenseur des accords de Munich et de l’Armistice, il est nommé ministre d'État le 23 juin 1940, par le nouveau président du Conseil, le maréchal Pétain. Lors d'un remaniement quatre jours plus tard, il succède à Charles Pomaret au ministère de l'Intérieur. Remplacé par Marcel Peyrouton le 6 septembre 1940, il refuse d'entrer dans la Résistance et prône la collaboration avec l'Allemagne nazie, notamment dans le journal dont il est le fondateur, "Le Progrès de Bordeaux".

Il est arrêté par deux policiers le 29 août 1944 et incarcéré au fort du Hâ le 5 septembre suivant. Il comparait devant la Haute Cour de justice, à partir de fin 1947. Il est acquitté le 29 janvier 1948, après 40 mois de détention à Fresnes et est condamné à dix ans d'indignité nationale. Dès sa sortie de prison, il manifeste son intention de revenir en politique en formulant chaque année une demande d'amnistie au président de la République, qui la refuse. Au moment de son décès, il vient d'adresser le 9 mars 1955 au président de la République son ultime demande d'amnistie par mesure individuelle.
Source : WikipédiA.

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