La voie du sabre #1

Illustration originale réalisée en 2012 pour le premier tome de la voie du sabre p 28-29, les cendres de l'enfance, édition Glénat 2013

Signée en bas à gauche.

Pitch :
La vie du jeune Mikédi, fils du chef de guerre Nakamura, est bouleversée lorsque débarque dans la forteresse où il vit un samouraï de légende, Miyamoto Musashi. Cet homme, puissant et repoussant à bien des égards, est pourtant le plus grand maître de sabre qu’ait connu l’Empire. Nakamura souhaite en faire son premier samouraï, mais Musashi préfère reprendre la route en prenant Mikédi comme élève. La Voie du Sabre ne s’offre néanmoins pas au premier venu, et auprès de Musashi l’apprentissage de Mikédi aura souvent un goût amer...

Commentaire de l'album :
Miyamoto Musashi est, pour les japonais, un subtil mélange de Roland de Roncevaux et du Roi Arthur… C'est tout simplement le plus grand samurai de tous les temps, un personnage historique, devenu légende. Musashi a de son vivant écrit plusieurs traités, mais c'est Eijo Yoshikawa qui le fit connaitre du plus grand nombre à travers ses deux romans : "la Pierre et le sabre" et "Parfaite lumière", dont le manga "Vagabond" de Takehiko Inoue est tiré.
Thomas Day, a pris le parti de raconter la vie du samurai de façon inédite, le faisant évoluer dans un univers onirique et qui du fait n'a plus grand chose à voir avec le récit déjà romancé de Yoshikawa.

En adaptant La Voie du Sabre de Thomas Day, vendu à plus de 25 000 exemplaires, Mathieu Mariolle et Federico Ferniani nous plongent donc dans un Japon de fantasy, un Japon du XVIIe siècle qui ne fut jamais, où des héros de chair et de sang croisent le fer avec des créatures mythiques.
Evidemment, il y a des trahisons, des histoires d'amour, des batailles, mais je préfère vous laisser le plaisir de découvrir cette fantastique épopée (pour les non-initiés). Fidèle au roman d'origine, le scénario se développe sur un rythme bien calibré, ni trop lent, ni trop rapide, donnant au lecteur le temps d'apprécier le dessin et les mises en pages.

Le travail graphique effectué par Federico Ferniani est fantastique, nul besoin de le mystifier de nouveau, cela à été fait et refait par mes soins et bien d'autres...(https://www.2dgalleries.com/art/miyamoto-musahi-la-voie-du-sabre-1-84983).
Nous sommes ici pour admirer l'incursion aussi courte que frappante de l'artiste français Mikael Bourgouin dans ce merveilleux album.
Un choix éditorial rare des plus plaisant, une surprise visuelle et stylistique bluffante afin d'imager une histoire dans une histoire à travers la main d'un autre artiste au style tout à fait différent (et quel artiste !).
L'ensemble s'imbrique à la perfection, une étoile filante dans cette voie lactée graphique, nous laissant malheureusement en bouche un léger gout de trop peu (bien qu'étant fan de mon état du genre Ferniani).

Cette parenthèse narrative dessinée de bout en bout par notre frenchi expose un flashback relatant la genèse de la lame de Miyamoto, en d'autres termes ou en d'autres orthographes, l'âme du samouraï...

Commentaire de l’œuvre :
Cette peinture réalisée en plein sur un bel et grand format est un véritable voyage.
La qualité technique et spirituelle appliquée par Michael dans ses œuvres n'est plus à démontrer. Ce qui peut être traité est l'accord entre elle et l'univers ou se pose son pinceau. Et ici, un succès total émerge de ce couple.
Le thème couleur "ébleuie" de force et de luminosité, ce découpage fleuri et virevoltant balance les cases tel un samouraï en mouvement. une forme de douceur brutale se dégage de sa glisse picturale, et image à merveille le thème exposé.
J'irai même de mon hyperbole, nous sommes en présence d'une fusion quasi parfaite du 3ème et 9ème ART.

J'ai eu l'honneur d'être le premier dépositaire de cette superbe par l’acquisition directe à l’auteur, depuis, j'atteste d'un constat unanime, que l'on soit admirateur ou non de l'artiste, du féodal japonnais ou encore de bande dessinée, aucune âme n'est restée insensible face à cette pièce exceptionnelle.

Merci Mikael.