Dans la collection de Boris 
Enki Bilal, La Femme Piège - planche 51 - Planche originale
4634 

La Femme Piège - planche 51

Planche originale
1986
Techniques mixtes
Encre de Chine, mine de plomb et gouache de couleur
29 x 38 cm (11.42 x 14.96 in.)
Ajoutée le 16/02/2014
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Nikopol (père), Jill et Gogol
Horus
John
Tirage de tête
Editions grand vingtième
Tirage de tête intégrale
Réhaut par Enki Bilal
Bleu sang original
Réhaut original
Horus scultpure
Original crayonné exposition Un sur Un
Affiche basée sur image alternative case 2

Description

Planche 51 de "La Femme Piège", deuxième opus de la trilogie Nikopol, qui débute avec "La foire aux immortels" et s'achève avec "Froid Equateur". Scénario et dessin d'Enki Bilal. Publié en 1986 chez Dargaud, réédité en permanence depuis, chez Casterman.

Inscriptions / Signatures

(en bas à droite) Bilal

Commentaire

Pour moi, "La Femme Piège" a marqué l'histoire de la bande dessinée. Ou au moins ma relation personnelle avec la bande dessinée! Après le premier uppercut de "La Foire aux Immortels", ce second opus de la trilogie Nikopol m'a mis au tapis pour le compte. Scénario onirique, poétique, politique, science-fiction échevelée (bleue!), récit adulte, consonances philosophiques (le thème de la mémoire qui flanche, déjà, chez Bilal), personnages ambivalents extraordinaires, du Dieu Horus à cette jeune femme aux cheveux bleus, Nikopol et Baudelaire, bref, n'en jetez plus, tout était là, dans ce scénario, pour moi! Et que dire du dessin?! Des couleurs travaillées qui explosent, de l'art en petites cases, une héroïne à se damner, des pyramides abîmées, des chats criminels tigrés en vert, un dessin sensuel mais avec suites, du rouge, du bleu, du jaune, ... Vous l'avez compris, pour moi, il y a eu un avant et un après "La Femme Piège"!

Restait à trouver une planche qui résume l'in-résumable: pas simple. Celle ici présentée rassemble tous les personnages clefs, y compris, dans la première case, le mystérieux John, amant extra-terrestre de Jill et qui, bien avant Matrix, s'y connaissait déjà en pilules bleues et rouges... Horus est bien sûr présent, avec toute sa puissance, sa morgue, son audace. Dans le ciel, la pyramide d'Anubis est en approche. Gogol est ravi, Nikopol (père) hilare, ce qui est une vraie rareté chez Enki Bilal. Toute la planche est marquée par le tragique (les pieds du cadavre dépassent dans la première case, John s'évanouit pour de bon) et l'humour (noir): ma combinaison préférée!

La planche cumule aussi les bulles marquantes:

"Horus pilotait comme un Dieu"!
"Horus et moi, on était comme des cons, on ne comprenait rien"
"Tu voulais des trucs inédits, Nikopol!!! Tu vas en avoir!!!"

Un peu comme moi durant ma première lecture de la Femme piège: restant comme un con, ne comprenant rien, abreuvé de trucs inédits ;-)

La trilogie Nikopol avait séduit jusqu'à Bernard Pivot. Devenant la première bande dessinée à recevoir le grand prix annuel du magazine Lire, toutes littératures confondues. Une bombe dans la bande dessinée des années 80.

Cet album a sans doute, consciemment ou non, inspiré toute ma collection d'originaux de bande dessinée. Dans laquelle on trouve aussi sculptures, éditions, crayonné, calque original tournant autour de la Femme Piège (voir images additionnelles).

Publications

  • La Femme Piège
  • Dargaud
  • 04/1986
  • Page 53
  • Petites histoires originales
  • Musée Jijé Asbl
  • 11/2016
  • Page 320
  • La trilogie Nikopol
  • Casterman
  • 09/2005
  • Page intérieure

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A propos de Enki Bilal

Enes Bilal, dit Enki Bilal est un réalisateur, illustrateur, dessinateur et scénariste de bande dessinée né en 1951 à Belgrade et installé en France. Son œuvre se situe en partie dans la science-fiction et aborde notamment les thèmes du temps et de la mémoire. En 1987, il obtient le grand prix du festival d'Angoulême.