Dans la collection de apadno
"L'île des Morts" - Tome 1, "In Cauda Venenum" - planche 37
Gouache
Gouache et encre de chine.
50 x 74 cm (19.69 x 29.13 in.)
Description
Planche 37 du 1er tome de "L'île des Morts" de Guillaume Sorel et Thomas Mosdi.
Planche formée de deux feuillets, l'un avec le premier strip et le second avec les 3 suivants.
Ce premier tome est publié en novembre 1991, puis réédité en 1993 et 1997 avec une nouvelle couverture.
Et l'histoire est reprise en intégrale en 1996, 2000 puis 2009.
Planche formée de deux feuillets, l'un avec le premier strip et le second avec les 3 suivants.
Ce premier tome est publié en novembre 1991, puis réédité en 1993 et 1997 avec une nouvelle couverture.
Et l'histoire est reprise en intégrale en 1996, 2000 puis 2009.
Inscriptions / Signatures
Numérotation sur la face avant du 1er strip et au dos du second
Commentaire
Ma lecture de « L’île des Morts » de Sorel et Mosdi arriva à point nommé.
Cela faisait cinq ou six ans que mes goûts m’avaient porté vers la littérature fantastique et étrange et tous les arts avaient suivi cette orientation coupable vers l’imaginaire. Pour ce qui est de la peinture, du dessin ou de la gravure, je m’intéressais aux symbolistes, au romantiques noirs, à tous ceux qui n’abandonnaient pas le figuratif mais laissaient au loin les rivages de la rationalité pour aborder franchement les terres vagues du rêve ou du cauchemar. Moreau, Mossa, Füssli, Von Stuck, Redon, Spilliaert, Khnopf et bien d’autres dont, bien sûr, Arnold Böcklin et ses fascinants tableaux.
Böcklin aborde le rêve avec une sorte de douceur. On y entre souvent par des paysages désolés, antiques, méditerranéens mais à la mélancolie morbide. L’île des Morts fait partie de ces terres qu’on a envie d’explorer. Découvrir qu’il y a plusieurs représentations de cet Ailleurs par la main du même peintre ajoute au trouble. Comme des instantanés de l’Au-Delà. Des preuves que le lieu existe.
Et découvrir presque en même temps qu’une bande dessinée choisit ce thème et ce titre pour développer un univers. Trouver au 4ème de couverture, le patronage de Lovecraft… Je ne pouvais passer à travers ce titre.
La lecture début 1992 d’ « In Cauda Venenum », premier tome de l’île des Morts, fut un plaisir complet. L’histoire bien sûr, complexe, sombre, pleine de morts et de créatures étranges, mais le graphisme aussi se prêtait superbement à cette plongée dans les ténèbres. La quasi monochromie terreuse et grise des planches, les personnages aux traits outrés, expressionnistes, un découpage libre faisant la part belle à la « mise en scène », tout concourait à en faire un titre d’exception et un premier tome inoubliable.
Merci aux auteurs d’avoir accompagnés une partie de ma jeunesse (non reniée mais lointaine :-))
Cela faisait cinq ou six ans que mes goûts m’avaient porté vers la littérature fantastique et étrange et tous les arts avaient suivi cette orientation coupable vers l’imaginaire. Pour ce qui est de la peinture, du dessin ou de la gravure, je m’intéressais aux symbolistes, au romantiques noirs, à tous ceux qui n’abandonnaient pas le figuratif mais laissaient au loin les rivages de la rationalité pour aborder franchement les terres vagues du rêve ou du cauchemar. Moreau, Mossa, Füssli, Von Stuck, Redon, Spilliaert, Khnopf et bien d’autres dont, bien sûr, Arnold Böcklin et ses fascinants tableaux.
Böcklin aborde le rêve avec une sorte de douceur. On y entre souvent par des paysages désolés, antiques, méditerranéens mais à la mélancolie morbide. L’île des Morts fait partie de ces terres qu’on a envie d’explorer. Découvrir qu’il y a plusieurs représentations de cet Ailleurs par la main du même peintre ajoute au trouble. Comme des instantanés de l’Au-Delà. Des preuves que le lieu existe.
Et découvrir presque en même temps qu’une bande dessinée choisit ce thème et ce titre pour développer un univers. Trouver au 4ème de couverture, le patronage de Lovecraft… Je ne pouvais passer à travers ce titre.
La lecture début 1992 d’ « In Cauda Venenum », premier tome de l’île des Morts, fut un plaisir complet. L’histoire bien sûr, complexe, sombre, pleine de morts et de créatures étranges, mais le graphisme aussi se prêtait superbement à cette plongée dans les ténèbres. La quasi monochromie terreuse et grise des planches, les personnages aux traits outrés, expressionnistes, un découpage libre faisant la part belle à la « mise en scène », tout concourait à en faire un titre d’exception et un premier tome inoubliable.
Merci aux auteurs d’avoir accompagnés une partie de ma jeunesse (non reniée mais lointaine :-))
Publication
- In cauda venenum
- Vents D'ouest
- 11/1991
- Page intérieure
-
11 commentaires
Pour laisser un commentaire sur cette œuvre, veuillez vous connecter
A propos de Guillaume Sorel
Guillaume Sorel est un auteur de bande dessinée français. Il est aussi illustrateur, signant de nombreuses couvertures de livres, dans des collections fantastiques.
