Isabelle la Louve de France – Tome#2 – Les reines de sang

Surnommée «la Louve» en raison de son caractère violent, mais aussi intelligente et diplomate, Isabelle, princesse de France, fille du roi Philippe IV le Bel et sœur de trois autres rois de France est aussi souveraine d'Angleterre mariée au roi Edouard II d'Angleterre. Son sexe et son rang ont tracé son destin et ce mariage lui a été imposé par son père pour raison d'Etat. En outre elle subit une humiliation au quotidien dans sa vie privée avec un époux ayant des penchants plus qu’évidents pour les hommes et surtout très éprit de ses favoris, et son seul réconfort est son fils Edouard (futur Edouard III). En révélant à son père qu'elle suspecte des rapports illicites, qui seront prouvés, de ses belles sœurs avec les frères d’Aunay, elle va provoquer une suite d'événements dramatique qui atteindra ses propres frères et la royauté, la pureté du lignage Capétien étant mis en doute, donnant ainsi une image détestable d'elle-même, comme une femme intransigeante, frustrée, dure, froide, voir inhumaine. De plus son fils revendiquera son lignage capétien direct (petit-fils de Philippe Le Bel) pour monter sur le trône de France laissé sans descendance directe mâle, le disputant ainsi à Philippe VI de Valois, neveu de Philippe Le Bel, choisi par la France car le royaume ne pouvait tomber de lance en quenouille. Ce qui est une des causes du déclenchement de la guerre de cent ans.

Isabelle est en voyage en France avec son fils et son amant Mortimer pour négocier sur la Guyenne avec son frère cadet, Charles IV le Bel actuellement assis sur le trône de France. Elle est logée dans la Tour de Nesle où elle est victime d'une tentative d'assassinat et appelle à l'aide son fils.

Une série qui n'est pas constituée de textes illustrés comme c'est souvent le cas dans les BD historiques mais qui nous glisse dans la peau du personnage principal pour faire son portrait et suivre les différents événements qui égrènent sa vie, qu'ils soient subits ou initiés. Un trait réaliste d'une grande finesse avec des visages très expressif d'Isabelle et des habits (bon d'accord, ceux d'Isabelle sont un peu succinct sur cette planche) et décors bien reproduits. Le dessin est à peine plus grand que le format de parution si bien que la planche peut faire penser à une enluminure. A noter le travail sur les chevelures.