Illustration originale.

Illustration représentant un fou du Roy.

Non signé.

Mauricie Rosy était fils d'un cloutier. Travaillant avec son père en étant jeune il s'avère qu'il a deux passions : la musique et le dessin pour lequel ses professeurs le trouvent doué.

Quittant l'entreprise familiale a vingt-cinq ans, il s'installe à Paris et ce seront plusieurs rencontres vont lui ouvrirons la voie.
D'abord, il rencontre Robert Delpire à qui il montre des dessins qu'il fera paraître dans Paris-Match.
L'autre rencontre importante sera celle de son voisin ... Yvan Delporte, travaillant déjà chez Dupuis et lui obtient un rendez-vous.
C'est lors de cet entretien d'embauche, avec Charles Dupuis son futur patron, nait une succulente histoire connue.
Charles Dupuis lui demande pourquoi il veut travailler chez Dupuis et surtout ce qu'il veut y faire. Rosy lui répond qu'il n'a pas d'idées précises mais qu'un emploi au garage lui conviendrait. Des chauffeurs ils en ont suffisamment alors Rosy propose de devenir ... "donneur d'idées". C'est par ailleurs ce qui sera inscrit sur sa feuille d'embauche.

Des idées, il en a effectivement bien revendu !

Il dessine, édite, refait la maquette de certains titres comme Moustique, écrit des scénarios de Spirou et Frantasio de Franquin, Jerry Spring de Jijé, Tif et Tondu de Will, Boule et Bill de Roba, etc ...
Il a également joué un rôle important dans la création de l’éphémère journal grand format "Risque-Tout". Un nouveau le journal "du cran et de l’enthousiasme" édité par Dupuis (1).

N'oublions pas qu'il invente le célèbre "Monsieur Choc", a conçu les aventures de Bobo, l'éternel évadé, ou encore inventa la collection "Gag de Poche" et Attila, le chien qui parle. Sans oublier l’idée du Métomol, le produit inventé par le Comte de Champignac et qui rend les métaux mous. Publie, pour la première fois en langue française, un recueil des "Peanuts" et j'arrête ici car la liste est longue.

Nous pouvons raisonnablement écrire qu'il sera à la base de l’âge d’or du journal de Spirou.

Directeur artistique de Dupuis jusqu'en 1971 (2), moment où il quitte pour se ré-installer à Paris où il va vivre une deuxième vie où il dessinera pour les journaux (Le Nouvel économiste, Le Monde) et fait la publicité (3).
Il se consacre également aux livres pour enfants.

Je vous engage, par ailleurs, à lire son autobiographie (4)
Ce sera l'occasion de revoir l'ensemble de l'œuvre de ce donneur d'idées et constater qu'il n'est pas rester dans les clous ...

J'A-DO-RE les petits dessins que nous a laissé Maurice Rosy.
Celui-ci en fait partie.
Regardez-moi bien ce regard. Si simple mais tellement expressif ... entouré par deux grandes oreilles et grelots.
Quelle élégance graphique.


(1) était essentiellement rempli avec du matériel issu de la World’s Press, agence de presse créée par Georges Troisfontaines et qui s’était spécialisée dans la bande dessinée qu’elle fournissait déjà à Spirou. Et en devenir un concurrent.
créée par Georges Troisfontaines et qui s’était spécialisée dans la bande dessinée qu’elle fournissait déjà à Spirou
(2) Dès 1956, Rosy devint officiellement le directeur artistique des publications Dupuis. Avec son complice Yvan Delporte, alors rédacteur en chef.
(3) C'est lui qui dessinait les bandes qui entouraient les Malabar de toute une génération.
(4) "Rosy, c'est la vie ! - Conversation avec Maurice Rosy" de José-Louis Bocquet.