In SupHermann  's collection
Guido Crepax, Il castello di Valentina p1 - Comic Strip
1263 

Il castello di Valentina p1

Comic Strip
1969
Ink
36.5 x 51 cm (14.37 x 20.08 in.)
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Description

Valentina
Funny Valentine
Il castello di Valentina
Planche 1
Histoire publiée en 1969 en fumetto

En album
- Edition Eric Losfeld (janvier 1969)
- Intégrale tome 2 1966/1968, Dargaud avril 2022
Multiples publications à l’international

Inscriptions

Signée et datée dans la planche

Comment

Milanais autodidacte, le jeune Guido Crepas (il modifiera son nom d’auteur) se passionne tôt pour la BD, suit des études d’architecture, puis fait des illustrations de pub, des pochettes de disques de jazz, travaille pour la presse et l’édition.

En 1965, il est approché par Giovanni Gandini, fondateur et éditeur d’un magazine de bande dessinée novateur, Linus (LE magazine de « littérature graphique » co-fondé par Umberto Eco). Celui-ci lui propose de dessiner une série pour sa nouvelle publication.

Crepax imagine une héroïne de papier aux magnifiques yeux tristes, courbes de rêves et inspiré à la fois de sa femme Louisa et de Louise Brooks (star américaine du cinéma muet année 1920) ; Valentina Rosselli.

Elle apparaîtra pour la première fois dans Linus numéro 2 (mai 1965). Nb. En France Valentina est initialement publié chez Hara Kiri en 65 mais sera associée à Charlie Mensuel à partir du n° 21 d’octobre 1970.

Valentina est photographe de métier, née le 25 décembre 1942 et réside au 45 via De Amicis, Milan.

Caractéristique rare dans la BD pour l’époque, elle vieillira au fil des histoires et passera ainsi de jeune femme à pimpante quinquagénaire. Valentina aura d’ailleurs un fils, Mattia avec son compagnon Philip Rembrandt (portant les traits de Crepax).

Faisant jeu commun avec le mystérieux mage Neutron /Rembrandt, Valentina se ploiera et se déploiera sous le coup de toutes les avanies possibles : supplices, cavalcades, poursuite, amours et désamours.

Entre 1965 et 2000, Crepax créera 70 aventures de Valentina (autour de 2600 planches).

Le style de l’auteur évoluera au fil du temps. Son trait pop art assez épais du tout début se transformera en plus soyeux puis ciselé avec une richesse de détail vers la fin de la série.

Ses influences picturales et architecturales seront assez nombreuses selon les périodes et histoires ; pop art, psychédélique, baroque, un brin d’art nouveau, pas mal de surréalisme, des scènes d’action painting...

Une partie de son oeuvre versera aussi dans un érotisme que l’on peut qualifier de plutôt cérébral. Celui-ci penche vers le sadomasochisme, le fétichisme, le voyeurisme, et souvent avec des teintes d’onirisme.

Ses mises en page seront très inventives pour l’époque (par exemple l’utilisation de la fragmentation de la narration par des vignettes réduites avec des cadrages coupés). J’estime que le Crepax fin début 70 est certainement un des plus talentueux en Europe sur ce sujet.

La planche présentée, de prime abord de facture assez classique, utilise d’ailleurs des ressorts techniques : splash avec incrustation de cases (noter qu’il n’y a pas de bandes), deux cases en forme de phylactères associées à la première case afin de représenter le rêve (#2 et #3) et sans rupture temporelle, utilisation de la fragmentation dans deux cases (#5 et #9) pour accélérer la narration, un phylactère empiétant sur deux cases (#5 et #6) en lien de tressage, deux cases (#4 et #8) format étroit horizontale puis verticale se faisant écho, une construction en rime (case #2 et dernière case, cases #5 à #7 vs #9 à #11).. bref Crepax est un grand technicien quand on passe du temps sur la construction de ses planches.

A noter que les publications en albums ont souvent été modifiées par l’auteur qui restera un grand perfectionniste comme Hergé (ajout ou suppression de nouvelles parties, changement des séquences, insertion d’illustrations). Ces planches sont d’ailleurs des bijoux de propreté sans repentirs.

Valentina est depuis considérée comme l'une des icônes de la culture érotique et de la bande dessinée “dite moderne”.

Dans sa préface à propos d’Histoire d’O, Roland Barthes écrivait : « Crepax est un très bon narrateur ; il sait que l’image doit être vive, ramassée en un éclair (détail intime ou grande composition mouvementée), pour ne jamais ralentir le suspense ; il sait que tout doit être reconnu d’un coup (les personnages, les objets, les intentions, les actes) pour que la logique voluptueuse de la narration puisse s’établir tout de suite, à l’aise, dans le lecteur. Ceci est, si l’on peut dire, l’art de Crepax. »

Prix et récompenses reçus par l’auteur :
- Tour Guinigi d’or de l’originalité de la mise en page (1967)
- Prix Adamson du meilleur auteur international pour l’ensemble de son œuvre (1972)
- Yellow-Kid de l’auteur italien (1972)
- Hall of Fame Jack Kirby (2001)

Commentaire de bdzoom lors de la sortie de l'intégrale
http://bdzoom.com/177007/patrimoine/une-incroyable-integrale-pour-la-%c2%ab%e2%80%89valentina%e2%80%89%c2%bb-de-guido-crepax%e2%80%89/
Revue de la série
http://bdzoom.com/6372/patrimoine/le-coin-du-patrimoine-bd-guido-crepax/
Thématique Guido Crepax chez citébd
http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?rubrique154

Publications

  • Valentina: My funny valentine
  • Avant-Verlag, Berlin
  • 2018-08-01
  • Interior page
  • Valentina
  • Éric Losfeld
  • 01/1969
  • Interior page
  • 1966/1968
  • Dargaud
  • 04/2022
  • Interior page

See also:   Valentina

Thematics


10 comments
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About Guido Crepax

Guido Crepax is an Italian comics artist. He is most famous for his character Valentina, created in 1965 and very representative of the spirit of the 1960s.