Dans la collection de paul
Heartless par Nina Bunjevac - Planche originale
849 

Heartless

Planche originale
2012
Encre de Chine
30 x 40 cm (11.81 x 15.75 in.)
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Edition Fantagraphics
Edition Ici meme

Description

Heartless, 2012 de Nina Bunjevac

Traduit de l’anglais (Canada) par Ludivine Bouton-Kelly
168 x 240 mm • Noir et blanc • 120 pages • 17 euros
ISBN : 978-2-36912-001-8 • Paru en mai 2013

Dès la première page, on est frappé par la force du style de Nina Bunjevac : un noir et blanc expressif, réminiscences mêlées de l’expressionnisme d’un Robert Crumb et du pointillisme méticuleux d’un Drew Friedman. Peu de cases, et beaucoup d’encre, d’où se dégage une atmosphère à nulle autre pareille. Les sept contes qui constituent Heartless sont noirs, cruels même, comme le revendique le titre ; mais Nina Bunjevac réussit à dégager des réalités les plus dures et des situations les plus sordides une poésie certaine et un humour franchement féroce et réjouissant.

Dans sa galerie de personnages, volontiers grotesques, les femmes ont la part belle, tandis que les hommes demeurent à l’arrière plan. Objectisées, maltraitées, les femmes souvent dociles de Bunjevac souffrent, survivent, et prospèrent parfois. Leurs émotions sont toujours au cœur du récit. Rien ne caractérise mieux le propos de l’auteur que l’histoire intitulée Les Larmes amères de Zorka Petrovic, qui fait la chronique de l’obsession du personnage principal, Zorka, pour un prostitué. Depuis cette perspective féminine, voire franchement féministe, Nina Bunjevac aborde de manière décalée les questions de l’immigration, du nationalisme ou de l’aliénation urbaine. On ressort frappé de ce livre à la voix unique, de ces histoires sombres et remuantes, comme d’un polar poisseux et terriblement attachant.

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A propos de Nina Bunjevac

D’abord peintre et sculptrice, Nina trouve ensuite sa vocation dans la bande dessinée, une forme qui semble dériver naturellement des éléments narratifs de ses installations sculpturales. Elle a aujourd’hui une prédilection pour le crayon et l’encre. Nina est également enseignante. Artiste plusieurs fois lauréate de la bourse d’éducation du Conseil des Arts de l’Ontario, elle conduit ses projets de dessins et de fanzines dans plusieurs écoles publiques de Toronto. Ses bandes dessinées ont paru dans de nombreuses revues européennes et nord-américaines telles que Mineshaft, Exile, Black, Giuda, Le Dernier Cri, Komikaze et Broken Pencil. Elle est coéditrice de l’anthologie Balkan Comic : Women on the Fringe (Mark Batty Publishers).

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