En vente - Haruhiko Ishihara, Flying Boy | COM | Tezuka Mushi Production - pg11 - Planche originale
14 

Flying Boy | COM | Tezuka Mushi Production - pg11

Planche originale
circa 1970
Encre de Chine
26.5 x 36 cm (10.43 x 14.17 in.)
Prix : 250 €  [$]
Partager

Description

Planche 11 (page 65 du magazine)
Publication dans COM (ごん) de Tezuka Mushi Production
Encre de Chine

Commentaire

Haruhiko Ishihara (石原はるひこ, né en 1945) est un mangaka et scénariste originaire de la préfecture d'Osaka. Il débute avec Négligence (過失), publié dans Gon (ごん) de l'éditeur Hinomaru Bunko (日の丸文庫) en septembre 1968. Ce récit fondateur impose un découpage nerveux, une narration visuelle sans concession et une maturité rare pour un premier titre. Cette œuvre situe immédiatement l’artiste dans une recherche d’innovation graphique et marque son entrée dans l’histoire du manga d’avant-garde.

Le parcours éditorial d'Ishihara se déploie entre espaces d'avant-garde et publications shōnen. La revue COM (コム), fondée en janvier 1967 par Osamu Tezuka (手塚治虫, 1928-1989) via la société Mushi Production, se veut un terrain d'expérimentation où la mise en scène primait sur le discours. Aux côtés de Garo (ガロ), COM contribue à l'affirmation d'un manga destiné aux lecteurs adultes et intensifie les expérimentations graphiques qui marquent durablement la scène du début des années 1970, malgré un arrêt de publication en décembre 1971.

Si Négligence atteste une maîtrise précoce et installe un vocabulaire visuel déjà constitué, Flying Boy (飛行少年), publié dans la revue COM (コム), confirme et amplifie cette orientation. Edité dans le sillage de ses premiers travaux, Flying Boy illustre plus encore ses cadrages inventifs et angles de vue novateurs, prolongeant ainsi l’expérimentation initiée en 1968. On y retrouve également cette narration visuelle dynamique, où l’économie de texte laisse toute la place au mouvement et à l’énergie des images. Enfin, il laisse libre court à cet ’imaginaire surréaliste et poétique, qui le relie aux expérimentations de la revue COM et aux audaces graphiques de Garo, foyers de l’avant-garde de la fin des années 1960.

Parmi ses œuvres figurent le recueil Le château du chat de mer (海猫の城), publié chez Ohayō Shuppan (オハヨー出版) dans la collection Bessatsu Ace Five Comics (別冊エースファイブコミックス). L’approche graphique d’Ishhara se met au service d’univers contrastés, récits sombres et surréalistes dans Friend (フレンド), cinquième nouvelle du recueil ou Inorganic Alliance (無機質同盟), deuxième nouvelle du même recueil. À côté de ces récits, l’auteur se montre tout aussi efficace dans des fictions sportives, comiques, policières ou de science-fiction.

Le trait d'Ishihara se distingue par un encrage précis, une ligne claire, des plans audacieux et dynamiques qui organisent la circulation du regard et la progression dramatique. L'humour surgit de la mise en scène autant que des situations, et cohabite avec des thèmes adultes parfois dérangeants. Cette articulation entre rigueur formelle et exploration narrative le situe au cœur de la production qui redéfinit le manga début des années 1970.

Pour laisser un commentaire sur cette œuvre, veuillez vous connecter