Dans la collection de Jan
Description
Ce dessin-photo rêveur de Plissart et Francois Schuiten a été réalisé pour une galerie à Paris dans les années 1990. La photo a été mise en vente à la Maison Autrique où Etienne Schreder, le directeur de l'époque, m'a raconté que ce dessin photo avait toujours été accroché dans l'atelier de François Schuiten. La photo a été prise dans l'hippodrome de Watermael Bosvoorde et la tourelle s'y trouve toujours dans sa forme restaurée.
Commentaire
Cette “photo-dessin” a été réalisée dans les années 1990 par François Schuiten en collaboration avec la photographe Marie-Françoise Plissart — et elle évoque quelque chose d’un tableau de Magritte. Cette image, nous dit-on, était accrochée dans l’atelier de Schuiten. Et on comprend pourquoi.
Schuiten excelle à réanimer des lieux oubliés ou délaissés : la tourelle de l'hippodrome, mais aussi la Maison Autrique, le Palais de Justice de Bruxelles, les gares et trains de Train World, ou encore les machines chimériques de Jules Verne, dont récemment le Nautipoulpe. Chaque fois, il ne s’agit pas de nostalgie, mais de transmission : faire parler le passé pour l’ancrer dans l’imaginaire contemporain.
Un autre exemple frappant : un jour, Schuiten et Peeters ont organisé une exposition entièrement consacrée à Nadar et à la manière dont les hommes du XIXe siècle voyaient le monde. L’idée n’était pas de montrer des objets anciens, mais de faire revivre une époque, une pensée, un regard. Cette exposition reste à mes yeux l’une des plus fortes jamais réalisées. Elle illustre parfaitement leur capacité à activer le passé — non comme un souvenir figé, mais comme un moteur d’imaginaire.
Et Schuiten ne le fait jamais seul. Il aime travailler avec d’autres voix. Avec Plissart, il compose des photomontages (Tour Rogier, la Douce …) et des récits photographiques (L’Enfant Penché). Avec Benoît Peeters, il élabore des mondes complexes dans Les Cités Obscures. Avec Sylvain Tesson, il interroge notre avenir commun… Ce goût pour la collaboration, loin d’amoindrir sa vision, l’enrichit, l’élargit, la rend poreuse et vivante.
Ainsi, l’œuvre de Schuiten trace un fil. Un fil entre l’imaginaire et la mémoire, entre la matière et le rêve. Ce fil se poursuit ailleurs, dans un autre lieu oublié, une autre collaboration inspirée.
Schuiten excelle à réanimer des lieux oubliés ou délaissés : la tourelle de l'hippodrome, mais aussi la Maison Autrique, le Palais de Justice de Bruxelles, les gares et trains de Train World, ou encore les machines chimériques de Jules Verne, dont récemment le Nautipoulpe. Chaque fois, il ne s’agit pas de nostalgie, mais de transmission : faire parler le passé pour l’ancrer dans l’imaginaire contemporain.
Un autre exemple frappant : un jour, Schuiten et Peeters ont organisé une exposition entièrement consacrée à Nadar et à la manière dont les hommes du XIXe siècle voyaient le monde. L’idée n’était pas de montrer des objets anciens, mais de faire revivre une époque, une pensée, un regard. Cette exposition reste à mes yeux l’une des plus fortes jamais réalisées. Elle illustre parfaitement leur capacité à activer le passé — non comme un souvenir figé, mais comme un moteur d’imaginaire.
Et Schuiten ne le fait jamais seul. Il aime travailler avec d’autres voix. Avec Plissart, il compose des photomontages (Tour Rogier, la Douce …) et des récits photographiques (L’Enfant Penché). Avec Benoît Peeters, il élabore des mondes complexes dans Les Cités Obscures. Avec Sylvain Tesson, il interroge notre avenir commun… Ce goût pour la collaboration, loin d’amoindrir sa vision, l’enrichit, l’élargit, la rend poreuse et vivante.
Ainsi, l’œuvre de Schuiten trace un fil. Un fil entre l’imaginaire et la mémoire, entre la matière et le rêve. Ce fil se poursuit ailleurs, dans un autre lieu oublié, une autre collaboration inspirée.
3 commentaires
Pour laisser un commentaire sur cette œuvre, veuillez vous connecter
A propos de François Schuiten
François Schuiten est un dessinateur de bande dessinée et scénographe belge né à Bruxelles. Rendu célèbre par son travail sur Les Cités obscures réalisé avec le scénariste Benoît Peeters, il a reçu le Grand prix de la ville d'Angoulême en 2002.