Dans la collection de archeobd 
Cattus Felinus 1/3 par Georges Ramaïoli - Planche originale
103 

Cattus Felinus 1/3

Planche originale
circa 1970
Encre de Chine
30 x 40 cm (11.81 x 15.75 in.)
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Détail 1
Détail 2
Détail 3
Bibiographie 1
Portrait photographique du dessinateur

Description

Planche 1 sur 3 du récit Cattus Felinus réalisée en 1975

Inscriptions / Signatures

signé RG75

Commentaire

Très intrigué par la série de trois planches de Georges Ramaioli, qui formait une histoire complète, et sans avoir trouvé quelconque référence les concernant, j'ai contacté Georges Ramaioli. Il a aimabement accepter de nous éclairer:

"A l’époque de ces pages (début des années 70), je pense que je venais juste de rencontrer Jean GIRAUD (Moebius) qui m’a fait démarrer grâce à un western de 10 pages dont il avait écrit le scénario et dont il m’a confié, à moi débutant, le dessin. Ce western est paru dans CHARLIE MENSUEL de WOLINSKI et a fait démarrer ma carrière. WOLINSKI m'avait commandé un autre western. J’avais peut-être aussi commencé à travailler avec René & DURAND à « La TERRE de la BOMBE » en noir et blanc, je me souviens plus très bien. Pour me faire connaître j’avais écrit et dessiné de multiples histoires courtes, Western et SF. Beaucoup sont parues plutôt dans des fanzines.

Avais-je envoyée celles-ci (les 3 pages de Cattus Felinus) à DIONNET pour METAL HURLANT, à CHARLIE ou ailleurs, à PILOTE ?..ou à DURAND ??? là c’est le trou noir..Et pourquoi ai-je envoyé des originaux plutôt que des photocopies? Quoiqu’il en soit, j’avais gardé une trace puisque j’ai redessiné, et légèrement transformé, ces 3 pages quand il a fallu faire une sorte d’introduction à l’album «  LES AVENTURES de MADO et MAILDUR » chez ARTEFACT."

Cattus Felinus, page 1 sur 3:
Le titre tout d'abord « Cattus Felinus », en latin, qui veut dire chat domestique. Georges Ramaioli nous embarque-t-il dans une tragédie grecque contemporaine ? Et puis, il y a aussi ces trois matous encadrant le titre : traits vifs et dynamiques. Ne humez-vous pas un certain parfum de Théophile Alexandre Steilen ?...

Et là, sans transition, nous rentrons dans le vif du sujet! Trois grandes cases verticales en plan rapproché. Elles agencent le déroulé de l'action et définissent la situation dramatique, trois angles différents de prise de vues :
légère plongée de face, le jeune matou au premier plan, yeux exorbités, l'air terrorisé, fuyant un monstre hystérique ;

le chaton saute sur l'arbre, gueule bavante de rage du monstre au premier plan. Vous noterez la patte droite du chaton débordant sur la gouttière verticale, ce qui donne de l'ampleur à son vif mouvement désespéré ;

impressionnante plongée à la verticale depuis le haut du feuillage de l'arbre, le chaton immobile en état de choc, le sale gamin cherchant à l'attraper : notez la déformation du corps du garnement, comme si la prise de vue était faite ave un objectif grand angle (Kirby était un grand spécialiste pour créer des scènes de batailles en doubles pages, pour Kamandi ou Demon par exemple...).

Puis deux grandes cases aux angles plus ouverts. Elles situent l'action dans son décors urbain, montrent l'échec des deux garnements et de leur monstre, introduisent un cinquième personnage, une vieille femme qui, d'un coup d'un seul, sous un angle de face en légère plongée, simplement armée de son parapluie et de sa détermination, fait fuir les trois agresseurs, des pleutres qui n'ont comme moyen de contrer que de prendre leurs jambes à leur cou, en adressant un pathétique pieds de nez à "la vieille toquée"...

Pas effets superflus ni débauche de bruitages, pas d'onomatopées ni d'idéogrammes dans les cases : l'action se déroule pour elle-même, ce qui renforce sa dynamique. Tout l'espace est consacré aux dessins, les dialogues sont réduits à l'essentiel.

Dans la page 2/3, que je ne posséde pas, la vieille dame rentre chez elle en apportant le chaton.

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A propos de Georges Ramaïoli

Il débute vraiment sa carrière dans la bande dessinée en 1974. Lors d’une séance de dédicaces, il montre ses planches de western à Jean Giraud, l’une de ses idoles. Celui-ci lui confie l'illustration d'un scénario western qui sera publiée, à l'initiative de Wolinski, dans « Charlie Mensuel ». L’année suivante, il fait la connaissance du scénariste René Durand, avec qui il crée LA TERRE DE LA BOMBE. En 1976, naîtra un western particulier teinté de science-fiction et de fantastique, L’INDIEN FRANÇAIS, publié pour le magazine « Circus ». Passionné par les histoires et l'Histoire, cet auteur effectue pour chacun de ses albums de grandes recherches documentaires : la vie des Zoulous comme dessinateur pour ZOULOULAND, la période gallo-romaine pour VAE VICTIS, ou encore la période mongole avec LE KHAN en tant que scénariste, sous le pseudo de Rocca. Le western est l’un de ses thèmes de prédilection. Avec Thierry Girod au dessin, il écrit les aventures du chasseur de primes WANTED. En 1995, en collaboration avec Christophe BEC (dessinateur), c'est à la légende américaine qu'il s'attaque, avec PRINCESSE ROUGE. Dans le même créneau, il réalise grâce à Soleil, un rêve d’enfance, en adaptant en BD les romans de James Fenimore COOPER avec la série en 6 tomes, la SAGA DE BAS DE CUIR Texte (c) BD Gest'