In Boris 's collection
Bilal, Le Sommeil du Monstre
Mixed Media
Encre de chine, acrylique, pastel, crayon, sur carton.
39.5 x 19 cm (15.55 x 7.48 in.)
Added on 10/22/24
Link copied to clipboard!

Description
Ouverture (case une) de la planche 50 du Sommeil du Monstre, album publié en 1998 aux Humanoïdes Associés puis réédité chez Casterman. La première partie de la tétralogie du Monstre, premier album où Enki Bilal s'affranchit des règles traditionnelles de la bande dessinée, privilégiant notamment une peinture case par case. Un album fondateur.
Inscriptions
Signée en bas à droite
Comment
"Je me souviens..." Il est difficile, précisément, de ne pas se souvenir de ces premiers mots de la tétralogie du Monstre qui, pour moi, a constitué un choc de lecture, par la sauvagerie de son histoire et la force de ses dessins - ou plutôt de ses peintures.
Difficile aussi d'oublier cette citation mise en exergue: "Le matin, j'émerge de mes rêves, le plus heureux des anges. Je me couche le soir, un vrai salaud. Qu'ai-je donc fait entre-temps ? J'ai fréquenté les hommes et fouillé dans leur merde. Abdulah Sidran (Sarajevo - 1993)".
Ou ces dialogues ciselés:
"_On dit que vous avez été trouvé quelques heures après votre naissance, aux côtés d'un combattant mort portant des chaussures d'une marque du siècle dernier ! "Nike", votre prénom viendrait de là...
_On dit ça, oui...
_On dit aussi que Hatzfels, votre nom, vient d'un journaliste français qui vous a découvert et déposé à l'hôpital "Kosevo" de Sarajevo...Vous porteriez le nom d'une marque de chaussures et d'un inconnu ?
_Ça me va très bien."
Le Sommeil du Monstre, publié en 1998, est le premier album de cette tétralogie du Monstre, une série culte écrite, dessinée et mise en couleur par Enki Bilal. Pour en reprendre la présentation Wikipedia, il s'agit d'une histoire à trois voix, celles de Nike (anagramme d'Enki), Leyla et Amir dont la rencontre a lieu aux tout premiers jours de leurs vies dans un même lit d'hôpital de Sarajevo en 1993, lors de l'éclatement de la Yougoslavie, lieu de naissance d'Enki Bilal. Mais il s'agit avant tout d'un livre sur la mémoire, individuelle et collective, prospective et potentielle, saisissant par ses prédictions et analogies avec ce qu'il adviendra le 11 septembre 2001 (les tours jumelles de New-York détruites par un attentat terroriste d'extrémistes religieux).
Synopsis
L'histoire se déroule en 2026, dans un contexte de mondialisation et de terrorisme orchestré par l'Obscurantis Order (O.O.), mouvement monothéiste radical qui souhaite éliminer toute science et tout savoir, mais ne se gêne pas pour employer des technologies de doublures robotiques et de mouchards miniatures divers dirigé par les « numéros premiers », trois individus mystérieux, dont le docteur Optus Warhole, monstre autoproclamé « incarnation du mal suprême ».
Nike Hatzfeld, le personnage principal, a une mémoire phénoménale et se souvient jusqu'à ses premiers jours auprès d'Amir et Leyla dans l'hôpital de Sarajevo. Il a juré dès ce jour de les protéger et souhaite les rencontrer, et va se retrouver pris dans une vaste machination de l'« O.O. ».
Avec cette œuvre, Enki Bilal se démarque totalement de la production traditionnelle, au profit d'une peinture flottante toujours en mouvement qui n'est pas sans rappeler celle de Francis Bacon. Il a d'ailleurs rendu hommage à Bacon, plus tard, dans une case de Animal'z, que l'on peut voir aussi dans cette galerie :)
La case présentée est représentative de cette technique "flottante" qui crée une ambiance que l'on ne peut plus appeler, 25 ans plus tard, que "bilalienne"!
Difficile aussi d'oublier cette citation mise en exergue: "Le matin, j'émerge de mes rêves, le plus heureux des anges. Je me couche le soir, un vrai salaud. Qu'ai-je donc fait entre-temps ? J'ai fréquenté les hommes et fouillé dans leur merde. Abdulah Sidran (Sarajevo - 1993)".
Ou ces dialogues ciselés:
"_On dit que vous avez été trouvé quelques heures après votre naissance, aux côtés d'un combattant mort portant des chaussures d'une marque du siècle dernier ! "Nike", votre prénom viendrait de là...
_On dit ça, oui...
_On dit aussi que Hatzfels, votre nom, vient d'un journaliste français qui vous a découvert et déposé à l'hôpital "Kosevo" de Sarajevo...Vous porteriez le nom d'une marque de chaussures et d'un inconnu ?
_Ça me va très bien."
Le Sommeil du Monstre, publié en 1998, est le premier album de cette tétralogie du Monstre, une série culte écrite, dessinée et mise en couleur par Enki Bilal. Pour en reprendre la présentation Wikipedia, il s'agit d'une histoire à trois voix, celles de Nike (anagramme d'Enki), Leyla et Amir dont la rencontre a lieu aux tout premiers jours de leurs vies dans un même lit d'hôpital de Sarajevo en 1993, lors de l'éclatement de la Yougoslavie, lieu de naissance d'Enki Bilal. Mais il s'agit avant tout d'un livre sur la mémoire, individuelle et collective, prospective et potentielle, saisissant par ses prédictions et analogies avec ce qu'il adviendra le 11 septembre 2001 (les tours jumelles de New-York détruites par un attentat terroriste d'extrémistes religieux).
Synopsis
L'histoire se déroule en 2026, dans un contexte de mondialisation et de terrorisme orchestré par l'Obscurantis Order (O.O.), mouvement monothéiste radical qui souhaite éliminer toute science et tout savoir, mais ne se gêne pas pour employer des technologies de doublures robotiques et de mouchards miniatures divers dirigé par les « numéros premiers », trois individus mystérieux, dont le docteur Optus Warhole, monstre autoproclamé « incarnation du mal suprême ».
Nike Hatzfeld, le personnage principal, a une mémoire phénoménale et se souvient jusqu'à ses premiers jours auprès d'Amir et Leyla dans l'hôpital de Sarajevo. Il a juré dès ce jour de les protéger et souhaite les rencontrer, et va se retrouver pris dans une vaste machination de l'« O.O. ».
Avec cette œuvre, Enki Bilal se démarque totalement de la production traditionnelle, au profit d'une peinture flottante toujours en mouvement qui n'est pas sans rappeler celle de Francis Bacon. Il a d'ailleurs rendu hommage à Bacon, plus tard, dans une case de Animal'z, que l'on peut voir aussi dans cette galerie :)
La case présentée est représentative de cette technique "flottante" qui crée une ambiance que l'on ne peut plus appeler, 25 ans plus tard, que "bilalienne"!
6 comments
To leave a comment on that piece, please log in
About Enki Bilal
Enes Bilal, also known as Enki Bilal, is a film director, illustrator, cartoonist and comic strip scriptwriter who was born in Belgrade, in the former Yugoslavia, in 1951 and now lives in France. Part of his work is in the field of science fiction, dealing in particular with the themes of time and memory. In 1987, he was awarded the Grand Prix at the Angoulême Festival.