Dans la collection de Boris 
Bilal, Hamlet, La mort d'Ophélie - Illustration originale
3067 

Bilal, Hamlet, La mort d'Ophélie

Illustration originale
1997
Techniques mixtes
Acrylique, gouache et pastel sur papier
23 x 27 cm (9.06 x 10.63 in.)
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Première des onze illustrations
Deuxième des onze illustrations
Troisième des onze illustrations
Quatrième des onze illustrations
Cinquième des onze illustrations
Sixième des onze illustrations
Septième des onze illustrations
Huitième des onze illustrations
Neuvième des onze illustrations
Dixième des onze illustrations
Onzième des onze illustrations
Roméo et Juliette
Roméo et Juliette affiche d'opéra
Affiche pour un festival du film japonais
Couverture de Julia et Roem

Description

L'une des 11 illustrations réalisées par Enki Bilal pour Hamlet, la pièce de Shakespeare. Transposée par l'écrivain japonais Toshihiko Yahagi sous le titre Jingi, pour le magazine Buzz, édition japonaise. Signé et daté « 97 ». Dessin également reproduit dans Nouvel état des stocks, Casterman, 2006.

Inscriptions / Signatures

Signé en bas à gauche

Commentaire

Quand les personnages d'Enki Bilal ne citent pas du Baudelaire (trilogie Nikopol) ou du Nietzche (Animal'z), voire du Shopenhauer ou du Flaubert, alors ils récitent Shakespeare, s'en inspirent ou l'illustrent! Depuis 1990, et les décors créés pour l'opéra Roméo et Juliette chorégraphié par Angelin Preljocaj, l'oeuvre de Shakespeare hante les travaux d'Enki Bilal.

Bien avant Julia et Roem (2011) qui reprend explicitement Roméo et Juliette, y ajoutant une forme de happy end, Bilal illustrait Hamlet. Mais pas n'importe quel Hamlet: fidèle à son attirance pour les métissages culturels et les rapprochements improbables - les "Oxymores" qui lui sont chers -, Enki s'est frotté en 1997 à une version japonaise et moderne du drame shakespearien, à travers 11 illustrations. Transposé par l'écrivain japonais Toshihiko Yahagi sous le titre Jingi, pour le magazine Buzz (édition japonaise), ce Hamlet là évolue dans le milieu brutal et aux codes d'honneur complexes des yakuzas. L'illustration ici présentée en atteste: Ophélie n'en meurt pas moins, empoisonnée sans doute, si l'on en croit les verres qui l'entourent. Comme dans le texte du Grand William, sa peau est blanche et elle semble en paix, comme endormie.

Tout le monde n'ayant pas la chance de parler japonais, Bilal a eu la bonne idée de reprendre les onze illustrations dans son "Nouvel état des stocks", en 2006. La Mort d'Ophélie y tient une place de choix, présentée en pleine page. Il est précisé que cette illustration résume l'Acte IV, scène V -première moitié- et la scène VII -seconde moitié- de Hamlet.

1997, c'était un an avant la sortie du Sommeil du Monstre et l'on retrouve ici la même technique mixte qui conduit Enki à employer gouache, acrylique et pastel, ce dernier apportant selon lui "du volume et de la sensualité". Cette Ophélie, morte ou endormie, reste belle à s'en damner. Ce n'est pas Hamlet qui me contredira...

PS: en images additionnelles, les onze illustrations, dans l'ordre, résumant ce Hamlet japonais. Ainsi ques les deux affiches de l'opéra Roméo et Juliette et la couverture de Julia et Roem. Et pour illustrer la passion constante de Bilal pour le Japon,l'affiche d'un festival du film japonais. Désolé pour la qualité des photos, qui ne rend pas hommage au talent d'Enki!

Publication

  • Nouvel état des stocks
  • Casterman
  • 04/2006
  • Page intérieure

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A propos de Enki Bilal

Enes Bilal, dit Enki Bilal est un réalisateur, illustrateur, dessinateur et scénariste de bande dessinée né en 1951 à Belgrade et installé en France. Son œuvre se situe en partie dans la science-fiction et aborde notamment les thèmes du temps et de la mémoire. En 1987, il obtient le grand prix du festival d'Angoulême.