Atom Agency – Tome#1 – Les bijoux de la Bégum

Planche 47

Signée en bas à droite à l'encre : Olivier Schwartz

Dans la France de l’après guerre du début des années 50, Mimi (Mireille) Pinçon, travaille dans l'agence de détective privé Atom Agency, qui ne compte que 3 personnes. Elle est la jeune assistante, à la fois détective, secrétaire et comptable, du jeune détective débutant arménien Atom Vercorian. Un peu garçon manqué mais aux formes sexy, c'est une femme malicieuse, nature et énergique au caractère très fort qui n'a rien d'un faire-valoir et qui n’a pas sa langue dans sa poche. Très intuitive, elle apparaît comme la tête pensante du trio et sait prendre des initiatives. Issue de la classe populaire et parlant son argot, cette ‘jolie souris qui a du chien’ est à même d'y obtenir des informations. Fille d'en ancien catcheur, le Bourreau de Bagatelle, elle est toujours fourrée au Cirque d'Hiver et ne manque pas un match de catch en connaisseuse avertie. Il lui arrive de le pratiquer elle-même pour se défendre. Elle est amoureuse de son patron mais le père de celui-ci, commissaire au 36 Quai des Orfèvres, a fait le serment à sa mère décédée qu'il épouserait une vraie fille d'Arménie. Ce n'est donc pas encore gagné pour elle…

Une mallette remplie de bijoux a été volée à la Bégum, ex Miss France et épouse de l’Aga Khan III. Le braquage perpétré sur les hauteurs de Nice est pour le jeune détective désargenté Atom l’opportunité de lancer son agence d’investigation. Pendant que son commissaire de père patauge au 36, il va utiliser le réseau arménien et les anciens compagnons de maquis de son paternel. Il retrouve la piste des bijoux chez un antiquaire receleur, un ancien diamantaire ripou et brillant seul capable de retailler les diamants. Dans l'échoppe, Atom et Mimi font alors face à une voleuse rousse habillée en cuir coiffée comme Veronica Lake et au caractère fort vindicatif. Il s'agit d'Érika, une italienne surnommée la panthère rouge, une tueuse, femme fatale et maîtresse en titre d'un caïd corse du Milieu. Celle-ci vient de torturer à mort le receleur pour qu'il révèle la cache des bijoux et se retrouve piégée par Atom dans une pièce avec des barreaux à la fenêtre… mais dans laquelle se trouve aussi une cheminée.

Une ligne claire et élégante avec des décors bourrés de détails et de nombreuses références. Un découpage soigné de la narration et des personnages très expressifs. Une grande sensualité dans la dernière case où Erika s'extirpe du conduit de la cheminée.