Dans la collection de Laerte
La Cage - Abominable
Encre de Chine
Rotring
36 x 51 cm (14.17 x 20.08 in.)
Ajoutée le 12/07/2015
Lien copié dans le presse-papier !


Description
La cage
Histoire courte sur 15 planches
Planche 7
Première parution dans Portfolio 600ex Edition Alain Littaye en 1982
Puis repris dans l'album "Hermann" édition Littaye 1982
Repris ensuite dans l'album "Abominable" chez Glénat en 1988
Histoire courte sur 15 planches
Planche 7
Première parution dans Portfolio 600ex Edition Alain Littaye en 1982
Puis repris dans l'album "Hermann" édition Littaye 1982
Repris ensuite dans l'album "Abominable" chez Glénat en 1988
Inscriptions / Signatures
Signée "Hermann 82" dans la planche
Commentaire
"En marge du monde post-apocalyptique de Jeremiah, La Cage est une anticipation se situant elle aussi dans les ruines d'une mégalopole ravagée par une guerre nucléaire. Préférant miser sur le mystère ambiant, Hermann travaille ses dialogues à l'économie : les lecteurs suivront avec d'autant plus d'angoisse la résistance désespérée de survivants d'une microsociété, face à la menace des "rodeurs" cachés dans les ténèbres environnantes"
Ph. Tomblaine, Hermann l'encre noire du sanglier des Ardennes, Edition PLG 2017
Une conception de planche rhétorique qui se veut très réfléchie; tout les effets sont au service de la narration et il y a dépendance récit/tableau. Mais cerise sur le gateau, Hermann arrive a rendre cette planche extrêmement décorative aussi.
Il utilise un splash fortement encré avec incrustation de 5 cases pour accentuer le mur en pleine nuit. Les deux cases de flash-back en clairs obscurs se fondent dans l'ambiance et montre l'angoisse du sujet. L'absence de phylactères dans le splash renforce le visuel global et la durée de la nuit de veille de ce guetteur. La dernière case évidée en fin de page tranche avec le visuel très sombre et mets en relief son texte qui réponds aux clameurs perçues en bas à gauche.
Un beau travail sur le découpage, la mise en page et l'encrage d'un tout grand de la BD. On voit bien l'influence qu'il a eu sur des auteurs plus contemporains quand on réalise que cette œuvre date de 1982!
"Le rotring a permis à mon dessin de s'aérer, et je pense y avoir gagné en fermeté et en précision. L'encrage est devenu une opération moins fastidieuse que lorsque j'utilisais le pinceau. Le pinceau est un instrument fantaisiste dont il faut se méfier. Je restais parfois en attente, la main levée, ne sachant pas quelle épaisseur j'allais donner à un trait. Le rotring a supprimé cette inquiétude. C'est un prolongement parfait de ma main."
Biographie de HERMANN (Alain Littaye en 1982)
"Le Rötring a permis à mon dessin de s'aérer et je pense y avoir gagné en fermeté et en précision, l’encrage devenant ainsi une étape moins fastidieuse que lorsque j'utilisais le pinceau.
Car le pinceau est un instrument fantaisiste dont il faut se méfier : il m’arrivait de rester en attente la main levée, ne sachant pas quelle épaisseur j'allais donner à un trait.
Le Rötring a supprimé cette inquiétude en devenant un prolongement parfait de ma main."
Ces mots datent de 1982, année où Hermann dessine “la cage“ par le biais de cette technique qu’il utilise désormais, après des années à la plume et au pinceau…
Ce n’est pas un one-shot de 46 planches, mais "juste" une histoire courte découpée en quinze superbes pages (dont les couleurs sont dues à son complice d’alors Fraymond) d’abord sous la forme d’un portfolio tiré à 600 exemplaires aux éditions Alain Littaye avant d’être reprises dans l'album "Hermann" chez le même éditeur fin 82…
On la trouve désormais dans "Abominable", recueil d’histoires courtes publié depuis1988 chez Glénat…
“La cage“ peut se lire comme une nouvelle dont l’action se passe dans un monde post-apocalypse très proche de celui de “Jeremiah“ ou du “Malevil“ de Robert Merle : en gros une poignée de gentils survivants organisés en micro-société se protègent dès la nuit tombée par le biais d’une guérite en métal suspendue en hauteur devant la seule entrée…
Les guetteurs s’y relaient à tour de rôle et enfermés chaque nuit, doivent garder les yeux ouverts et scruter les ténèbres pour pallier toute invasion des lieux par des bandes lourdement armées qu’on sait rôder autour de l’endroit à guetter la moindre faille, afin de prendre l’endroit d’assaut pour piller, violer et tuer tout le monde à l’intérieur, hommes femmes et enfants !
La narration passe par un découpage adroit (c’est Hermann, quoi…) dans laquelle les images s’enchevêtrent sans jamais être illisibles, l'encrage au Rötring et les couleurs efficaces de Fraymond complètent un ensemble parfaitement maîtrisé jusqu’à une conclusion surprenante…
Dans une interview contenue dans le Littaye, Hermann admettait également son besoin vital d’exprimer par le biais de son dessin une réelle violence intérieure…
Tout en nous rappelant qu’en 1975 déjà, sous le pseudonyme de “Hair Mann“ (sic), il avait extériorisé cette part de lui en dessinant “L’aimez-vous saignant ou bien cuit ?“(le titre changera en album devenant “Le massacre“) un récit en dix planches très violentes s’inspirant ouvertement de l’assassinat de Sharon Tate et de quatre autres personnes à Bel-Air en 1969 par trois membres de “la Famille“ du gourou Charles Manson...
Hermann dira ensuite ne plus éprouver plus le besoin de poursuivre dans cette voie, en affirmant que “la violence, c’est comme les histoires de cul : on en a vite fait le tour.“
Pourtant à lire la violence contenue depuis quarante ans dans tous les “Jeremiah“, on peut se dire qu’il a vite changé d’avis et n’avait sans doute pas “fait le tour“ qu’il évoquait imprudemment…
Ph. Tomblaine, Hermann l'encre noire du sanglier des Ardennes, Edition PLG 2017
Une conception de planche rhétorique qui se veut très réfléchie; tout les effets sont au service de la narration et il y a dépendance récit/tableau. Mais cerise sur le gateau, Hermann arrive a rendre cette planche extrêmement décorative aussi.
Il utilise un splash fortement encré avec incrustation de 5 cases pour accentuer le mur en pleine nuit. Les deux cases de flash-back en clairs obscurs se fondent dans l'ambiance et montre l'angoisse du sujet. L'absence de phylactères dans le splash renforce le visuel global et la durée de la nuit de veille de ce guetteur. La dernière case évidée en fin de page tranche avec le visuel très sombre et mets en relief son texte qui réponds aux clameurs perçues en bas à gauche.
Un beau travail sur le découpage, la mise en page et l'encrage d'un tout grand de la BD. On voit bien l'influence qu'il a eu sur des auteurs plus contemporains quand on réalise que cette œuvre date de 1982!
"Le rotring a permis à mon dessin de s'aérer, et je pense y avoir gagné en fermeté et en précision. L'encrage est devenu une opération moins fastidieuse que lorsque j'utilisais le pinceau. Le pinceau est un instrument fantaisiste dont il faut se méfier. Je restais parfois en attente, la main levée, ne sachant pas quelle épaisseur j'allais donner à un trait. Le rotring a supprimé cette inquiétude. C'est un prolongement parfait de ma main."
Biographie de HERMANN (Alain Littaye en 1982)
"Le Rötring a permis à mon dessin de s'aérer et je pense y avoir gagné en fermeté et en précision, l’encrage devenant ainsi une étape moins fastidieuse que lorsque j'utilisais le pinceau.
Car le pinceau est un instrument fantaisiste dont il faut se méfier : il m’arrivait de rester en attente la main levée, ne sachant pas quelle épaisseur j'allais donner à un trait.
Le Rötring a supprimé cette inquiétude en devenant un prolongement parfait de ma main."
Ces mots datent de 1982, année où Hermann dessine “la cage“ par le biais de cette technique qu’il utilise désormais, après des années à la plume et au pinceau…
Ce n’est pas un one-shot de 46 planches, mais "juste" une histoire courte découpée en quinze superbes pages (dont les couleurs sont dues à son complice d’alors Fraymond) d’abord sous la forme d’un portfolio tiré à 600 exemplaires aux éditions Alain Littaye avant d’être reprises dans l'album "Hermann" chez le même éditeur fin 82…
On la trouve désormais dans "Abominable", recueil d’histoires courtes publié depuis1988 chez Glénat…
“La cage“ peut se lire comme une nouvelle dont l’action se passe dans un monde post-apocalypse très proche de celui de “Jeremiah“ ou du “Malevil“ de Robert Merle : en gros une poignée de gentils survivants organisés en micro-société se protègent dès la nuit tombée par le biais d’une guérite en métal suspendue en hauteur devant la seule entrée…
Les guetteurs s’y relaient à tour de rôle et enfermés chaque nuit, doivent garder les yeux ouverts et scruter les ténèbres pour pallier toute invasion des lieux par des bandes lourdement armées qu’on sait rôder autour de l’endroit à guetter la moindre faille, afin de prendre l’endroit d’assaut pour piller, violer et tuer tout le monde à l’intérieur, hommes femmes et enfants !
La narration passe par un découpage adroit (c’est Hermann, quoi…) dans laquelle les images s’enchevêtrent sans jamais être illisibles, l'encrage au Rötring et les couleurs efficaces de Fraymond complètent un ensemble parfaitement maîtrisé jusqu’à une conclusion surprenante…
Dans une interview contenue dans le Littaye, Hermann admettait également son besoin vital d’exprimer par le biais de son dessin une réelle violence intérieure…
Tout en nous rappelant qu’en 1975 déjà, sous le pseudonyme de “Hair Mann“ (sic), il avait extériorisé cette part de lui en dessinant “L’aimez-vous saignant ou bien cuit ?“(le titre changera en album devenant “Le massacre“) un récit en dix planches très violentes s’inspirant ouvertement de l’assassinat de Sharon Tate et de quatre autres personnes à Bel-Air en 1969 par trois membres de “la Famille“ du gourou Charles Manson...
Hermann dira ensuite ne plus éprouver plus le besoin de poursuivre dans cette voie, en affirmant que “la violence, c’est comme les histoires de cul : on en a vite fait le tour.“
Pourtant à lire la violence contenue depuis quarante ans dans tous les “Jeremiah“, on peut se dire qu’il a vite changé d’avis et n’avait sans doute pas “fait le tour“ qu’il évoquait imprudemment…
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A propos de Hermann
Hermann, de son vrai nom Hermann Huppen, est un dessinateur et scénariste belge de bande dessinée. Il a reçu en 2016 le Grand prix de la ville d'Angoulême pour l'ensemble de sa carrière.