Le Convoyeur est pour moi l'album de l'année 2020. Le dessin de
Dimitri Armand n’est pas sans rappeler celui de la grande période d’
Hermann dans sa série post-apocalyptique
Jeremiah et le scénario de
Tristan Roulot (
Hedge Fund) est original, bien construit et propose des personnages sans concession.
Le Convoyeur est une série (un cycle de quatre albums pour commencer) post-apocalyptique qui ne ressemble à aucune autre du point de vue scénaristique. En effet, ce n’est pas une guerre nucléaire ou bien le dérèglement climatique qui est à l’origine de la destruction de l’humanité, mais c’est une pandémie (tiens, tiens, ...). Une bactérie, "la rouille", a atteint tout ce qui contenait du fer et en a changé les propriétés. Ainsi les bâtiments, les véhicules, les ordinateurs se sont petit à petit dégradés, entrainant des émeutes partout sur la planète. Suite à l’apparition de mutations génétiques, les hommes se sont rendu compte que le mal s’était également emparé d’eux. En effet, non seulement le fer est un constituant essentiel de l'hémoglobine, la protéine présente dans les globules rouges et dont la principale fonction est de transporter l'oxygène dans le sang, mais il est également indispensable à d'autres fonctions de l'organisme, comme la synthèse de l'ADN ou certaines réactions enzymatiques.
Ainsi, peu d’enfants naissent désormais sans anomalie. Une nouvelle religion s’est même formée autour de ce phénomène. Dans ce décor post-apocalyptique, les survivants sont affublés de malformations, mais ont également développé des pouvoirs plus ou moins utiles. Certains sont capables d’attaques psychiques, d’autres peuvent enflammer leurs poings. Les survivants ont appris à survivre dans un monde où seules les "meilleures" mutations confèrent la force qui désormais fait loi.
Dans ce monde sauvage et dévasté, où le moindre trajet est devenu hyper dangereux voire mortel, c’est au
Convoyeur (dont on ignore le véritable pouvoir, en tout cas dans le tome 1), que l’on confie des missions de transport. Et malgré les obstacles, il achemine toujours le "colis" à bon port, à condition que le client paie le prix qui est toujours le même: gober un étrange petit oeuf.
Dans ce premier tome, le chemin du
Convoyeur croise celui d’une jeune femme en détresse dans le village fortifié dans lequel tous les hommes qui travaillaient à la mine ont disparu. Les épouses demandent au
Convoyeur de les retrouver...
Quelques liens vers des articles intéressants concernant ce premier album:
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Actuabd:
http://www.actuabd.com/Dimitri-Armand-Tristan-Roulot-Le-Convoyeur-est-un-anti-Thorgal-
Ligne claire info:
http://www.ligneclaire.info/dimitri-armand-100495.html-
Gnappbd:
http://www.youtube.com/watch?v=baC2Tqk2h6U-
Le Lombard (interview de
Tristant Roulot, le scénariste du
Convoyeur):
http://www.youtube.com/watch?v=zrLBI3bjODQ&feature=emb_title