Dans la collection de EricB 
François Boucq, Alejandro Jodorowsky, 2012 - Planches 20 et 21 du tome 8 du Bouncer - Planche originale
647 

2012 - Planches 20 et 21 du tome 8 du Bouncer

Planche originale
2012
Encre de Chine
90 x 56 cm (35.43 x 22.05 in.)
Chaque planche fait 45x56 cm
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Description

Double planche 20 et 21 du tome 8 du Bouncer (To hell), première partie du diptyque constitué avec le tome 9 (And back).

Inscriptions / Signatures

Chaque planche est signée

Commentaire

Alors que le Bouncer joue au poker à moitié saoul dans un tripot du quartier chinois de Barro City, un assassinat horrible est commis par un certain Pretty John dans l'Infierno Saloon qui est désormais la propriété de notre cow-boy manchot préféré. Sakayawea, l'épouse indienne de Job, le barman de l'Infierno, est tuée ainsi que l'enfant qu'elle porte. Arrivé trop tard sur les lieux, le Bouncer jure de traquer le coupable et de le ramener en ville pour qu'il soit jugé. En plus d'être bossu, Pretty John s'avère être sadique, pervers, ultra-violent et être le "fils à Papa" d'Ugly John, une sorte de moine qui dirige d'une main de fer le pénitencier de Deep-end.
La route vers ce pénitencier ou s'en sont retournés Pretty John et sa clique de gardes du corps, est longue et semée d'embuches. C'est pourtant sur leurs pas que le Bouncer, vêtu d'un poncho indien, accompagné de Mocho le chien à trois pattes qui le suit dans cette aventure, et sur le dos de son cheval Onagro, va franchir des sommets enneigés.

Cette aventure fait clairement référence au film (western spaghetti, avec musique d'Ennio Morricone etc ...) de Sergio Corbucci, "Le grand silence", sorti en 1968, avec Jean-Louis Trintignant (et oui, il a également fait du western) et Klaus Kinski (dans le rôle d'un chasseur de primes barbare, personnage à rapprocher de celui de Pretty John). Dans ce film qui se passe dans des paysages enneigés, le personnage principal est justement la neige, qui étouffe les bruits, ralentit les déplacements, engloutit les corps. Boucq, en grand Maître qu'il est, toujours avec la complicité de Jodorowsky au scénario, renouvelle la saga du Bouncer, grace à l'atmosphère qu'il installe dans ce tome 8.

Ces deux planches s'inscrivent dans la séquence de poursuite du héros et de son chien Mocho par une horde de loups affamés.

Au début de la première des deux planches, Mocho, qui vient de tuer le male Alpha de la meute, est non seulement accepté par cette dernière mais il en devient même le nouveau dominant et quitte le Bouncer (pour, peut-être, mieux le retrouver plus tard ?). Un beau diptyque avec la forte présence du Bouncer dans pratiquement toutes les cases, de la meute de loups, de Mocho, d'Onagro, de paysages minéraux, de montagnes enneigées, d'un cours d'eau, d'angles de vues toujours très cinématographiques...

Ces deux planches sont commentées par Julien Brugeas de la galerie Glénat ici: http://ouatch.tv/bd/entrecase-s02e15-jim-roberto-baldazzini-et-une-planche-de-francois-boucq-a-la-loupe.html

Ces deux planches sont également visibles et commentées par François Boucq lui-même dans la vidéo suivante tournée à la galerie Glénat en 2013: https://www.dailymotion.com/video/x17vien

Le poncho que porte le Bouncer dans cette sequence me fait indéniablement penser à celui que porte Clint Eastwood dans la Trilogie du dollar, appelée aussi Trilogie de l’homme sans nom. C’est un ensemble de trois westerns spaghetti de Sergio Leone : Pour une poignée de dollars (1964), Et pour quelques dollars de plus (1965) et Le Bon, la Brute et le Truand (1966).

Publications

  • To hell
  • Glénat
  • 11/2012
  • Page 24-25
  • To hell
  • Les Éditions Zabounga
  • 12/2012
  • Page intérieure

Voir aussi :   Bouncer

Thématiques


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A propos de François Boucq

Boucq, de son vrai nom François Boucq, est un dessinateur de bande dessinée français. Il a reçu en 1998 le grand prix de la ville d'Angoulême, qui récompense l'ensemble de sa carrière.