In Jan 's collection
Stanze
Ink
26 x 27 cm (10.24 x 10.63 in.)
Added on 3/22/20
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Dans cette œuvre en noir et blanc, issue de la série La Stanza, Lorenzo Mattotti explore l’intimité sans emphase ni pathos. Deux figures, dans un espace vide. L’une est allongée, l’autre penchée, une main s’approche, un regard se tend. Rien ne crie. Rien ne force. Et pourtant, tout est chargé.
Ce qui se joue ici, c’est précisément ce que Georges Perec appelait l’infra-ordinaire : ce qui passe inaperçu, ce qui arrive tous les jours, les gestes banals et silencieux du quotidien. Mattotti ne dessine pas l’extraordinaire, il révèle la densité émotionnelle du simple fait d’être là, à deux, dans une pièce.
Le dessin, entièrement réalisé à l’encre, porte cette attention au détail invisible. Les lignes hachurées, les ombres griffées, les rythmes du parquet donnent au lieu une présence quasi sonore. Le sol devient un plan vibrant. Les corps, eux, ne jouent pas un rôle — ils habitent simplement l’espace. Et c’est là que le geste devient chorégraphie.
Comme dans une étude de danse, chaque mouvement semble inscrit dans une partition intérieure. S’asseoir, se tourner, effleurer : le vocabulaire est pauvre, mais l’émotion est riche. Mattotti ne cherche pas à raconter une scène : il trace une dynamique relationnelle. Une manière de dire "je suis là", ou "je te vois", sans parler.
En reprenant les fils ouverts par Rituali Intimi, cette œuvre ramène l’intime à sa forme la plus dépouillée. Ici, pas de symbole, pas de décor, pas de sacré. Juste la physicalité de la présence et la justesse d’un trait. Le rituel n’est plus cosmique : il est domestique, fragile, humain.
Ce que Mattotti capte, c’est ce qui se joue dans l’espace entre deux corps — ni fusion, ni distance, mais ce moment suspendu où le lien est encore en train de se faire. Ainsi, La Stanza devient le théâtre de l’infra-ordinaire affectif : la chambre n’est plus simplement un décor, mais un lieu d’attention extrême à ce qui, d’ordinaire, ne se remarque pas. Une main qui frôle, un pied qui glisse, un regard incliné. Et dans cette retenue, une forme de vérité.
Ce qui se joue ici, c’est précisément ce que Georges Perec appelait l’infra-ordinaire : ce qui passe inaperçu, ce qui arrive tous les jours, les gestes banals et silencieux du quotidien. Mattotti ne dessine pas l’extraordinaire, il révèle la densité émotionnelle du simple fait d’être là, à deux, dans une pièce.
Le dessin, entièrement réalisé à l’encre, porte cette attention au détail invisible. Les lignes hachurées, les ombres griffées, les rythmes du parquet donnent au lieu une présence quasi sonore. Le sol devient un plan vibrant. Les corps, eux, ne jouent pas un rôle — ils habitent simplement l’espace. Et c’est là que le geste devient chorégraphie.
Comme dans une étude de danse, chaque mouvement semble inscrit dans une partition intérieure. S’asseoir, se tourner, effleurer : le vocabulaire est pauvre, mais l’émotion est riche. Mattotti ne cherche pas à raconter une scène : il trace une dynamique relationnelle. Une manière de dire "je suis là", ou "je te vois", sans parler.
En reprenant les fils ouverts par Rituali Intimi, cette œuvre ramène l’intime à sa forme la plus dépouillée. Ici, pas de symbole, pas de décor, pas de sacré. Juste la physicalité de la présence et la justesse d’un trait. Le rituel n’est plus cosmique : il est domestique, fragile, humain.
Ce que Mattotti capte, c’est ce qui se joue dans l’espace entre deux corps — ni fusion, ni distance, mais ce moment suspendu où le lien est encore en train de se faire. Ainsi, La Stanza devient le théâtre de l’infra-ordinaire affectif : la chambre n’est plus simplement un décor, mais un lieu d’attention extrême à ce qui, d’ordinaire, ne se remarque pas. Une main qui frôle, un pied qui glisse, un regard incliné. Et dans cette retenue, une forme de vérité.
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About Lorenzo Mattotti
Lorenzo Mattotti born in Brescia is an Italian comics artist as well as an illustrator. His illustrations have been published in magazines such as Cosmopolitan, Vogue, The New Yorker, Le Monde and Vanity Fair. In comics, Mattotti won an Eisner Award in 2003 for his Dr Jekyll & Mr Hyde graphic novel.