Dans la collection de Nairolf
Description
Dans cette planche, D’Fali impose un style nerveux et incisif, où l’encrage dense sculpte l’action avec une énergie brute. Les noirs profonds, posés avec assurance, structurent la page en créant des contrastes violents qui renforcent la tension. Les hachures obliques, rapides et rythmées, traduisent la vitesse et le chaos de la course à travers la forêt. Elles enveloppent le décor, le rendent mouvant, presque menaçant, transformant la nature en un labyrinthe vivant et oppressant.
La composition articule habilement espaces ouverts et cadrages serrés. Les bandes horizontales en haut étirent le mouvement, comme un souffle rapide, tandis que les cases plus petites resserrent l’intensité sur les visages anxieux et les gestes précipités.
Les textures sont suggérées avec économie, laissant place à l’imagination du lecteur tout en renforçant l’atmosphère inquiétante. La forêt devient un personnage à part entière, sombre et mouvant. Enfin, la dernière vignette ouvre légèrement le cadre sans atténuer la tension, offrant une respiration haletante.
D’Fali réussit à faire de l’encre une matière vivante, traduisant dans son trait la peur et l’urgence. C’est une page vibrante, où la technique se fait poésie sauvage, au service d’une narration puissante et immersive.
Personnellement, je trouve cette planche fascinante par sa capacité à mêler sauvagerie et rigueur technique.
La composition articule habilement espaces ouverts et cadrages serrés. Les bandes horizontales en haut étirent le mouvement, comme un souffle rapide, tandis que les cases plus petites resserrent l’intensité sur les visages anxieux et les gestes précipités.
Les textures sont suggérées avec économie, laissant place à l’imagination du lecteur tout en renforçant l’atmosphère inquiétante. La forêt devient un personnage à part entière, sombre et mouvant. Enfin, la dernière vignette ouvre légèrement le cadre sans atténuer la tension, offrant une respiration haletante.
D’Fali réussit à faire de l’encre une matière vivante, traduisant dans son trait la peur et l’urgence. C’est une page vibrante, où la technique se fait poésie sauvage, au service d’une narration puissante et immersive.
Personnellement, je trouve cette planche fascinante par sa capacité à mêler sauvagerie et rigueur technique.
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A propos de Djillali Defali
Seul élément assez peu surprenant de son parcours, Défali est né en 1972, à Bordeaux. Car pour le reste, celui qui est sans doute un des dessinateurs les plus doués de sa génération s'est constitué un CV plutôt éloquent... Venu sur le tard à la Bande Dessinée, vers 19 ans, D'Fali n'a fait aucune formation, préférant apprendre le dessin et la narration en s'abimant les yeux sur les planches de Vatine, Rosinski, et de quelques grands auteurs de comics américains qu'il vénère. À la suite d'une rencontre avec Caza, qui pendant près d'un an va lui prodiguer de précieux conseils, D'Fali publie un premier album aux éditions du Cycliste en 1997, avant de signer Garous chez Soleil, puis Asphodèle avec un autre bordelais : Éric Corbeyran.
Texte © Glénat