In Ludovic  's collection
L’incapable - ダメな奴 by Miki Ibara - Comic Strip
70 

L’incapable - ダメな奴

Comic Strip
1963
Ink
20 x 24 cm (7.87 x 9.45 in.)
Added on 12/3/25
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Planche 49
Publication
Gekiga Group - 1962

Description

ダメな奴 - L’incapable
Planches 48 & 49
Publication dans Mystery Magazine #13 de Tokyo Top Company
Encre de Chine, encre bleue et gouache blanche
Textes collés

Comment

A propos de Miki Ibara (いばら美喜, 1928 1983) membre de la Saitō-Production
Histoire du Gekiga

Miki Ibara, de son vrai nom Noboru Fujisaku (藤咲昇), est né dans la préfecture d’Ibaraki. Après des études secondaires à Mito, il s’oriente vers les arts mais abandonne rapidement l’université de Musashino pour des raisons financières. Dans les années 1950, il gagne sa vie en dessinant des portraits de rue à Tokyo avant de se tourner vers le manga de location (貸本漫画), circuit parallèle qui permettait aux auteurs de publier des récits plus sombres.

Son style s’inscrit dans le mouvement gekiga (劇画), qui cherche à donner au manga une tonalité plus adulte et réaliste. Ibara collabore notamment avec Hibari Shobō (ひばり書房) et Rippū Shobō (立風書房), éditeurs spécialisés dans les récits d’horreur et les drames historiques. En 1962, Takao Saitō (さいとう・たかを, 1936 2021) souhaitant renouer avec l'émulation qu'avait suscité le Gekiga Kōbō forme un nouveau Gekiga Group au sein de la Saitō Production (さいとう・プロダクション). L'annonce en est faite dans le Gorilla Magazine Supplement Short Shorts Special Issue du 28 janvier, dans un texte illustré par une photo de ces nouveaux hérauts du gekiga (cf. image additionnelle). Dans ce nouvel atelier, Saitō s’entoure d’une douzaine de collaborateurs dont son ami Shinji Nagashima (永島慎二 - 1937-2005) et Miki Ibara.

Parmi ses titres les plus connus figurent L’épée rouillée (刀の錆), récit dramatique sur fond historique publié en 1964, ainsi que plusieurs histoires d’horreur comme Le chat noir (怪談!!黒猫), La fille-chat (化け猫少女), ou encore L’invitation du diable (悪魔の招待状). Ces récits, souvent publiés dans le circuit des mangas de prêt, mêlent drame psychologique et horreur visuelle, avec une attention particulière portée aux atmosphères nocturnes et aux visages déformés.

Faceless Eyes

Une des œuvres les plus marquantes de Miki Ibara reste L’incapable (ダメな奴). Ce récit met en scène une famille aristocratique frappée par une maladie génétique qui défigure ses membres. Pour conserver une apparence humaine, ils arrachent la peau du visage de leurs victimes et la portent comme un masque.

Inspiré par le film français Les yeux sans visage (Faceless Eyes) de Georges Franju (1912-1987) et par l’adaptation gothique de la Hammer, ce manga illustre la manière dont Ibara transpose les codes du cinéma d’horreur occidental dans le gekiga japonais. Graphiquement, L’incapable est une réussite absolue, dans la lignée de Takao Saitō mais avec un style propre, Ibara y réalise sans doute un de ses récits parmi le plus aboutis, tant sur le plan visuel que narratif.

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