Dans la collection de Ludovic
Fleur noire - 黒い花
Encre de Chine
18 x 25 cm (7.09 x 9.84 in.)
Ajoutée le 04/09/2025
Lien copié dans le presse-papier !



Description
黒い花 - Fleur noire – Série pour adolescents (十代シリーズ) #2
Planche 111
Publication par Sanyo-sha (Sanyo Company - 三洋社)
Encre de Chine, encre bleue et gouache blanche
Textes collés
Planche 111
Publication par Sanyo-sha (Sanyo Company - 三洋社)
Encre de Chine, encre bleue et gouache blanche
Textes collés
Commentaire
À propos de Fumiyasu Ishikawa (石川 フミヤス - 1937-2014) membre de la Saitō-Production
Histoire du Gekiga
Deux ouvrages de référence pour aller plus loin
Masahiko Matsumoto, Gekiga Fanatics, Le Lézard noir, 2013
劇画バカたち !!?, Shōgakukan, 1979-1983
Yoshihiro Tatsumi, Une vie dans les marges #1 & #2, Cornélius, 2011
劇画漂流?, Seirin Kōgeisha, 2008
Histoire du Gekiga
Dès son âge, Fumiyasu Ishikawa, comme beaucoup, dévore les œuvres d’Osamu Tezuka (手塚 治虫 – 1928-1989). Après son diplôme de fin d'études secondaires, sa santé fragile l'empêche de rechercher un emploi traditionnel, il se tourne alors vers le métier de mangaka, profession qu'il peut exercer depuis son domicile.
Il fait ses débuts en décembre 1956 avec Le démon de la vengeance (復讐の鬼) publié chez Hinomaru Bunko. Il poursuit ensuite sa carrière dans les magazines de manga de location (kashihon), contribuant notamment à Kage (影) toujours pour Hinomaru Bunko et à Machi (街) pour Central Shuppan.
En janvier 1959, Fumiyasu Ishikawa rejoint le Gekiga Kōbō (劇画工房), atelier fondé par son ami Takao Saitō (さいとう・たかを - 1936-2021) et six autres dessinateurs dont Masahiko Matsumoto (松本 正彦 - 1934-2005), père du Komaga, considéré comme un précurseur du terme gekiga et Yoshihiro Tatsumi (辰巳 ヨシヒロ - 1935-2015). Cette période marque sa participation active à la codification du gekiga. Parallèlement à sa production dessinée, Ishikawa s'investit dans l'édition du magazine de manga de location Matenrō (摩天楼) chez Togetsu Shobō et participe à la publication du dōjinshi Gekiga-kai (劇画界).
Après la dissolution du Gekiga Kōbō en janvier 1960, il s’associe de nouveau avec son ami Takao Saitō qui crée la Saitō Production. En 1962, Takao Saitō souhaitant renouer avec l'émulation qu'avait suscité le Gekiga Kōbō forme un nouveau Gekiga Group au sein de sa structure. L'annonce en est faite dans le Gorilla Magazine Supplement Short Shorts Special Issue du 28 janvier, au travers d'un texte illustré d'une photo du groupe (cf. image additionnelle).
C’est grâce à ce nouveau Gekiga Group qu’il publiera ses travaux les plus personnels, avec notamment Fleur Noire, récit en partie autobiographique (True story inscrit sur la couverture) qui préfigure sa série à succès Le Souffle de la Jeunesse (青春の息吹). Cette histoire, éditée à partir de 1963, dépeint la vie d'adolescents en quête d'identité. L'auteur avouera d'ailleurs en fin de volume 8, s'être basé sur la vie d'un de ses amis. Ensuite, il se concentrera sur la Saitō Production et de 1965 à 2014, collaborera étroitement au succès du célèbre Golgo 13 (ゴルゴ13), aux côtés d'autres dessinateurs comme Saburō Takemoto (武本サブロー – 1941-2008).
Si l'on compare cette page avec celles produites à la même époque par les membres de la Saitō Production, tels Eiichi Arikawa (ありかわ栄一 - 1940-1997) ou Yoshiro Sato (佐藤よしろう – 1936-2018), il apparaît évident que Fumiyasu Ishikawa, contrairement à ses confrères, développe un univers artistique bien plus personnel. Alors que la plupart des membres de l'atelier reprennent le style et le genre narratif de Takao Saitō, il emprunte d'autres voies. C'est également la démarche qu'adoptera Shinji Nagashima (永島慎二 - 1937-2005), à cette différence près que, contrairement à ce dernier, Fumiyasu Ishikawa demeurera fidèle au studio, et ce au détriment d'une carrière plus personnelle. En observant cette page, la finesse du trait, l'élégance et la fluidité des postures, le thème qu'il développera dans sa série la plus célèbre, on peut légitimement se demander si cette fidélité au Golgo 13 de Takao Saitō n'aura pas été chèrement payée.
Fumiyasu Ishikawa s’inscrit dans cette génération de pionniers du gekiga qui ont posé les fondements esthétiques et narratifs du manga moderne. Son parcours, du Gekiga Kōbō à la Saitō Production, témoigne de son engagement constant dans l'évolution artistique du médium.
Il fait ses débuts en décembre 1956 avec Le démon de la vengeance (復讐の鬼) publié chez Hinomaru Bunko. Il poursuit ensuite sa carrière dans les magazines de manga de location (kashihon), contribuant notamment à Kage (影) toujours pour Hinomaru Bunko et à Machi (街) pour Central Shuppan.
En janvier 1959, Fumiyasu Ishikawa rejoint le Gekiga Kōbō (劇画工房), atelier fondé par son ami Takao Saitō (さいとう・たかを - 1936-2021) et six autres dessinateurs dont Masahiko Matsumoto (松本 正彦 - 1934-2005), père du Komaga, considéré comme un précurseur du terme gekiga et Yoshihiro Tatsumi (辰巳 ヨシヒロ - 1935-2015). Cette période marque sa participation active à la codification du gekiga. Parallèlement à sa production dessinée, Ishikawa s'investit dans l'édition du magazine de manga de location Matenrō (摩天楼) chez Togetsu Shobō et participe à la publication du dōjinshi Gekiga-kai (劇画界).
Après la dissolution du Gekiga Kōbō en janvier 1960, il s’associe de nouveau avec son ami Takao Saitō qui crée la Saitō Production. En 1962, Takao Saitō souhaitant renouer avec l'émulation qu'avait suscité le Gekiga Kōbō forme un nouveau Gekiga Group au sein de sa structure. L'annonce en est faite dans le Gorilla Magazine Supplement Short Shorts Special Issue du 28 janvier, au travers d'un texte illustré d'une photo du groupe (cf. image additionnelle).
C’est grâce à ce nouveau Gekiga Group qu’il publiera ses travaux les plus personnels, avec notamment Fleur Noire, récit en partie autobiographique (True story inscrit sur la couverture) qui préfigure sa série à succès Le Souffle de la Jeunesse (青春の息吹). Cette histoire, éditée à partir de 1963, dépeint la vie d'adolescents en quête d'identité. L'auteur avouera d'ailleurs en fin de volume 8, s'être basé sur la vie d'un de ses amis. Ensuite, il se concentrera sur la Saitō Production et de 1965 à 2014, collaborera étroitement au succès du célèbre Golgo 13 (ゴルゴ13), aux côtés d'autres dessinateurs comme Saburō Takemoto (武本サブロー – 1941-2008).
Si l'on compare cette page avec celles produites à la même époque par les membres de la Saitō Production, tels Eiichi Arikawa (ありかわ栄一 - 1940-1997) ou Yoshiro Sato (佐藤よしろう – 1936-2018), il apparaît évident que Fumiyasu Ishikawa, contrairement à ses confrères, développe un univers artistique bien plus personnel. Alors que la plupart des membres de l'atelier reprennent le style et le genre narratif de Takao Saitō, il emprunte d'autres voies. C'est également la démarche qu'adoptera Shinji Nagashima (永島慎二 - 1937-2005), à cette différence près que, contrairement à ce dernier, Fumiyasu Ishikawa demeurera fidèle au studio, et ce au détriment d'une carrière plus personnelle. En observant cette page, la finesse du trait, l'élégance et la fluidité des postures, le thème qu'il développera dans sa série la plus célèbre, on peut légitimement se demander si cette fidélité au Golgo 13 de Takao Saitō n'aura pas été chèrement payée.
Fumiyasu Ishikawa s’inscrit dans cette génération de pionniers du gekiga qui ont posé les fondements esthétiques et narratifs du manga moderne. Son parcours, du Gekiga Kōbō à la Saitō Production, témoigne de son engagement constant dans l'évolution artistique du médium.
Deux ouvrages de référence pour aller plus loin
Masahiko Matsumoto, Gekiga Fanatics, Le Lézard noir, 2013
劇画バカたち !!?, Shōgakukan, 1979-1983
Yoshihiro Tatsumi, Une vie dans les marges #1 & #2, Cornélius, 2011
劇画漂流?, Seirin Kōgeisha, 2008
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