Dans la collection de beboun7
Hugo Pratt - Couple des années 50
Illustration originale
1957
Peinture - huile
33 x 47 cm (12.99 x 18.5 in.)
Commentaire
Huile sur papier - 47 x 33 cm - 1957
En 1957, Hugo Pratt est en pleine période de production argentine, principalement sur des scénarios de Hector Oesterheld. Il a 30 ans, il donne aussi des cours de dessin. Enrique Lipszyc lui a déjà consacré un livre…Un de ses élèves, Walter Fahrer, raconte sa rencontre avec Hugo Pratt : « En 1957, à l’âge de 14 ans, je suivais les cours de dessin d’Alberto Brescia à l’Escuola Panamerican de Arte fondée par Enrique à Buenos Aires… Pratt n’y a donné des cours que 3 moi mais ça a suffi pour qu’on sympathise. Il m’avait proposé de venir chez lui le week-end avec mes cartons pour m’aider et corriger mes dessins. Je me rendais donc régulièrement en train à Acassuso, dans la banlieue de Buenos Aires où il était installé. Bientôt, on est devenus copains. » « Walter Fahrer – Bo-Doî hors-série n°5 – 2002 »
Cette peinture représentant un couple de l’époque fut publiée en 2002 dans le Hors-Série de Bo-Doï consacré à Hugo Pratt à la page consacrée à Walter Fahrer. Il m’a donné quelques informations complémentaires :
"En ce temps-là Pratt voulait faire des essais d'illustrations a la manière de Norman Rockwell, mais il a vite abandonné l'huile pour se donner à l'aquarelle. Il me l'a offert dans son atelier de Martinez (Buenos Aires) parce que je lui avais demandé..". « Walter Fahrer – communication personnelle »
Cette illustration est intéressante car elle mêle parfaitement deux éléments :
• les techniques de dessin qu'Hugo Pratt enseigne à la même époque concernant les proportions et les formes et les recherches de peinture. Ainsi, on va retrouver certains traits caractéristiques comme la cravate dans l’album « Luck Star O’Hara », dessin et scénario de Hugo Pratt paru en 1964 en Argentine mais qui a pu être dessiné plus tôt...
• mais en plus, Hugo Pratt travaille la couleur et la composition dans l’esprit des couvertures dessinées par Norman Rockwell et qu’il avait eu sous les yeux pendant la guerre alors qu’il venait d’arriver en Ethiopie.
« Pour nous, l’Amérique c’était ça. Arriver dans ce bordel de luxe. L’Amérique en technicolor, l’Amérique du Saturday Evening Post…Norman Rockwell, ce fantastique illustrateur de la couverture… » « Pour moi, le Saturday Evening Post, c’était la couverture dessinée par Rockwell. Le meilleur de ce magazine, je l’ai vécu pendant la guerre de 1937. L’époque de son meilleur format, tiré sur un très beau papier. En fait, elle était là l’Amérique, mon Amérique… »
C. Moliterni : Y a t-il dans cette bibliothèque un exemplaire du Saturday Evening Post ?
H. Pratt: « Non...disons que non…Il n’y a pas de Saturday Evening Post ici…J’ai la collection complète des couvertures de Norman Rockwell…ces exemplaires, je les ai dans ma tête… Peut-être que si aujourd’hui je les retrouvai…Non, je préfère ne plus les retrouver… » « Hugo Pratt » – Claude Moliterni
Pratt réalise d’autres essais d’illustrations en couleurs ou en noir et blanc à cette époque, certaines seront publiées comme couvertures de magazines (Moira), d’autres non et sont aujourd’hui peu ou très peu connues, même des amateurs d’Hugo Pratt.
Pratt reste avant tout connu pour ses bandes dessinées et sa maitrise du noir et blanc.
Mais il a été également un maitre de la couleur qu’il a abordé sous plusieurs formes : à travers ses aquarelles (aujourd’hui bien connues), ses tableaux (acrylique ?) de la période Pop-Art, son travail sur les couleurs de certaines séries de sérigraphies et auquel il consacrait du temps (Brrr’… Brrr’… ; Le costume de CM ; Tango ; Flamenco) et sur certaines illustrations aujourd’hui oubliées.
Nous ne pouvons qu’espérer que toutes ses illustrations fassent un jour l’objet d’une belle publication dans la série des Périples….
En 1957, Hugo Pratt est en pleine période de production argentine, principalement sur des scénarios de Hector Oesterheld. Il a 30 ans, il donne aussi des cours de dessin. Enrique Lipszyc lui a déjà consacré un livre…Un de ses élèves, Walter Fahrer, raconte sa rencontre avec Hugo Pratt : « En 1957, à l’âge de 14 ans, je suivais les cours de dessin d’Alberto Brescia à l’Escuola Panamerican de Arte fondée par Enrique à Buenos Aires… Pratt n’y a donné des cours que 3 moi mais ça a suffi pour qu’on sympathise. Il m’avait proposé de venir chez lui le week-end avec mes cartons pour m’aider et corriger mes dessins. Je me rendais donc régulièrement en train à Acassuso, dans la banlieue de Buenos Aires où il était installé. Bientôt, on est devenus copains. » « Walter Fahrer – Bo-Doî hors-série n°5 – 2002 »
Cette peinture représentant un couple de l’époque fut publiée en 2002 dans le Hors-Série de Bo-Doï consacré à Hugo Pratt à la page consacrée à Walter Fahrer. Il m’a donné quelques informations complémentaires :
"En ce temps-là Pratt voulait faire des essais d'illustrations a la manière de Norman Rockwell, mais il a vite abandonné l'huile pour se donner à l'aquarelle. Il me l'a offert dans son atelier de Martinez (Buenos Aires) parce que je lui avais demandé..". « Walter Fahrer – communication personnelle »
Cette illustration est intéressante car elle mêle parfaitement deux éléments :
• les techniques de dessin qu'Hugo Pratt enseigne à la même époque concernant les proportions et les formes et les recherches de peinture. Ainsi, on va retrouver certains traits caractéristiques comme la cravate dans l’album « Luck Star O’Hara », dessin et scénario de Hugo Pratt paru en 1964 en Argentine mais qui a pu être dessiné plus tôt...
• mais en plus, Hugo Pratt travaille la couleur et la composition dans l’esprit des couvertures dessinées par Norman Rockwell et qu’il avait eu sous les yeux pendant la guerre alors qu’il venait d’arriver en Ethiopie.
« Pour nous, l’Amérique c’était ça. Arriver dans ce bordel de luxe. L’Amérique en technicolor, l’Amérique du Saturday Evening Post…Norman Rockwell, ce fantastique illustrateur de la couverture… » « Pour moi, le Saturday Evening Post, c’était la couverture dessinée par Rockwell. Le meilleur de ce magazine, je l’ai vécu pendant la guerre de 1937. L’époque de son meilleur format, tiré sur un très beau papier. En fait, elle était là l’Amérique, mon Amérique… »
C. Moliterni : Y a t-il dans cette bibliothèque un exemplaire du Saturday Evening Post ?
H. Pratt: « Non...disons que non…Il n’y a pas de Saturday Evening Post ici…J’ai la collection complète des couvertures de Norman Rockwell…ces exemplaires, je les ai dans ma tête… Peut-être que si aujourd’hui je les retrouvai…Non, je préfère ne plus les retrouver… » « Hugo Pratt » – Claude Moliterni
Pratt réalise d’autres essais d’illustrations en couleurs ou en noir et blanc à cette époque, certaines seront publiées comme couvertures de magazines (Moira), d’autres non et sont aujourd’hui peu ou très peu connues, même des amateurs d’Hugo Pratt.
Pratt reste avant tout connu pour ses bandes dessinées et sa maitrise du noir et blanc.
Mais il a été également un maitre de la couleur qu’il a abordé sous plusieurs formes : à travers ses aquarelles (aujourd’hui bien connues), ses tableaux (acrylique ?) de la période Pop-Art, son travail sur les couleurs de certaines séries de sérigraphies et auquel il consacrait du temps (Brrr’… Brrr’… ; Le costume de CM ; Tango ; Flamenco) et sur certaines illustrations aujourd’hui oubliées.
Nous ne pouvons qu’espérer que toutes ses illustrations fassent un jour l’objet d’une belle publication dans la série des Périples….
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A propos de Hugo Pratt
Hugo Eugenio Pratt est un auteur de bande dessinée italien. Son œuvre la plus connue est Corto Maltese qui a largement dépassé le champ de la bande dessinée.
