Dans la collection de MV9957
Vampirella par Javier Olivares - Illustration originale
779 

Vampirella

Illustration originale
2018
Techniques mixtes
34 x 45 cm (13.39 x 17.72 in.)
Partager
Vampirella - Olivares - Dessin préparatoire / crayonnage
Vampirella - Olivares - Dessin préparatoire / encre de chine

Inscriptions / Signatures

Signature en bas à droite

Commentaire

J’ai déjà dit, lorsque j’ai accroché la couverture de Les Ménines, que Javier Olivares était un auteur à part, très particulier. Je ne peux que renvoyer aux quelques lignes que Bedetheque lui consacre, dans lesquelles je surlignerai : « … ses compositions énergiques et asymétriques, aux diagonales aigües comme le fil d’un rasoir… » parce que ces mots s’appliquent parfaitement aussi bien à la couverture des Ménines déjà mentionnée, qu’à ce portrait de Vampirella.

J’ajouterai en outre que, si Olivares a travaillé et réfléchi sur Velázquez, l’héritage cubiste, et plus précisément de Picasso, me paraît pouvoir être revendiqué dans le cas présent. Olivares est un véritable esthète intellectuel, plus intéressé par l’image que par la narration. Son interprétation de Vampirella est à l’opposé de l’interprétation de Jordi Tarragona (voir ma planche), qui joue sur les instincts primitifs. L’interprétation de Javier Olivares est intellectualisée, et si sa Vampirella est « tranchante » l’allusion au cubisme souligne les diverses facettes du personnage, le renvoyant au mythe de Dracula.

Je l’ai déjà dit, mais je le répète, je le trouve fascinant.

PS : Il m’a paru logique de présenter les dessins préparatoires, crayonné et encrage, comme des images additionnelles en support plutôt que comme des œuvres en soi.

2 commentaires
Pour laisser un commentaire sur cette œuvre, veuillez vous connecter

A propos de Javier Olivares

Illustrateur madrilène, Javier Olivares a collaboré à de nombreuses revues engagées (Medios Revueltos, Nosotros somos los muertos) ainsi qu’à de grands quotidiens ou hebdomadaires nationaux espagnols (El País et Rolling Stone). Nominé à plusieurs reprises au Salon International de la bande dessinée de Barcelone pour ses monographies, il a également participé à la réalisation de plusieurs films d’animation. Son travail, largement inspiré des illustrations des années 50 et 60, frappe par sa personnalité. Javier Olivares apporte une réponse magistrale à la poésie de Matute : ses compositions énergiques et asymétriques, aux diagonales aigües comme le fil d’un rasoir, reflètent la tension narrative des textes, tandis que le blanc du papier utilisé comme une troisième couleur éclaire d’une lumière crue, brutale, la bichromie noire et bleue. Dans une atmosphère oppressante, l’illustrateur nous invite ainsi à trouver, avec ces êtres bannis de l’enfance heureuse, une autre beauté au monde, beaucoup plus dérangeante. Texte © Éditions Sarbacane

Autres planches originales et illustrations liées à Javier Olivares :