Commentaire
J’ai déjà dit, lorsque j’ai accroché la couverture de Les Ménines, que Javier Olivares était un auteur à part, très particulier. Je ne peux que renvoyer aux quelques lignes que Bedetheque lui consacre, dans lesquelles je surlignerai : « … ses compositions énergiques et asymétriques, aux diagonales aigües comme le fil d’un rasoir… » parce que ces mots s’appliquent parfaitement aussi bien à la couverture des Ménines déjà mentionnée, qu’à ce portrait de Vampirella.
J’ajouterai en outre que, si Olivares a travaillé et réfléchi sur Velázquez, l’héritage cubiste, et plus précisément de Picasso, me paraît pouvoir être revendiqué dans le cas présent. Olivares est un véritable esthète intellectuel, plus intéressé par l’image que par la narration. Son interprétation de Vampirella est à l’opposé de l’interprétation de Jordi Tarragona (voir ma planche), qui joue sur les instincts primitifs. L’interprétation de Javier Olivares est intellectualisée, et si sa Vampirella est « tranchante » l’allusion au cubisme souligne les diverses facettes du personnage, le renvoyant au mythe de Dracula.
Je l’ai déjà dit, mais je le répète, je le trouve fascinant.
PS : Il m’a paru logique de présenter les dessins préparatoires, crayonné et encrage, comme des images additionnelles en support plutôt que comme des œuvres en soi.