Hermann, Jeremiah, Delta

Hermann, Planche 29 de l'album Delta
Dimension 32,5 x 42 (case-case)
Un travail EXTRAORDINAIRE au Rotring...et une des planches préférées d'Hermann !

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Extraits du catalogue "Hermann, le naturaliste de la bande dessinée".

C’est la première moitié des années 1980, Hermann règne. (Blutch)

À propos de Giraud et Hermann :
S’ils utilisent tous deux la hachures pour modeler le monde, force est de constater qu’ils ne s’attardent pas forcément sur les mêmes sujets. Alors que Giraud aime à ciseler la pierre, le sable, la matière minérale, Hermann, lui, s'applique plus encore à essayer de retranscrire l’intangible épaisseur de l’air. Fumée, brouillard, lumière déclinante sont ces sujets de prédilection où il mélange contours cernés et mise en volume par masses de petits traits ou de petits points.

"Le trait du Rotring est encore plus sec que celui de la plume. Plus aride, sans aucun délié. Il ne permet aucune fioriture. Il m’a obligé à aller à l’essentiel car il me privait des effets du pinceau. J’ai ainsi dû trouver une autre manière de traduire ce que j’estime être l’élément essentiel d’un dessin : la lumière. J’ai opté pour les petites hachures en dégradé."

La première case montre bien comment chaque changement d’outil permet à Hermann d’enrichir le vocabulaire de son dessin. Un dessin entièrement voué à une mise en lumière littéralement sculptée pour installer une atmosphère et clarifier la lisibilité des plans. Hermann semble également chercher à cette époque de nouvelles textures et pousse toujours plus loin les possibilités nouvelles que lui offre le Rotring. Il commence également à chercher à moduler l’épaisseur de son trait, ce qui est impossible avec le Rotring classique. Il développera cette technique d’encrage avec un autre instrument créé par la marque Rotring qu'il essaiera deux ans plus tard : l'Artpen, à la pointe beaucoup plus souple, qui permet les pleins et les déliés, étant plutôt destiné à la calligraphie.