Dans la collection de Laerte
Description
Alix l'intrépide, Tome 1
Planche 42, Encre de Chine sur papie
Prépublie dans Journal de Tintin, n°40 du 28 juillet 1949
Éditeur Lombard, Signé en bas à droit
Planche 42, Encre de Chine sur papie
Prépublie dans Journal de Tintin, n°40 du 28 juillet 1949
Éditeur Lombard, Signé en bas à droit
Commentaire
Joie que d’accéder enfin à une planche d’Alix, héros mythique qui nous aura fait voyager et rêver dans la Rome antique et le bassin méditerranéen.
En 1956, Jacques Martin publie au Lombard le premier album d’une nouvelle série qu’il a écrite, imaginée et prépubliée dans le Journal de Tintin : Alix. Celui-ci onnaîtra une vie plus aventureuse qu’un autre auteur né la même année, Michel Houellebecq….
Alix, fils biologique du chef gaulois vaincu Astorix et fils adoptif du procureur de Rhodes Honorus Galla qui mourra dans ses bras, se retrouve du côté de César contre Pompée et ses épigones Marsalla et Arbacès.
Dès cette première aventure en -53, les rebondissements sont multiples et le feuilleton de sa vie nous emporte de Khorsabad à Rhodes puis Rome. Et c’est dans l’arène du Colisée qu’Alix va devoir surmonter les pièges tendus par ses ennemis. D’abord dans une course de char truquée puis ensuite en combat de gladiateur. Cela à l’âge d’or du récit antique entre Quo Vadis (1951) et Ben Hur (1959)
Sur cette planche, il se retrouve en délicate posture face à Marcus, héros de Pompée, pour un duel à mort. Nous sommes ici à l’apex de Rome et de son évergétisme, le consul Pompée assiste depuis la tribune aux jeux tandis qu’Abarcès suit les jeux depuis les coulisses, cherchant à aveugler Alix par les rayons du soleil reflétés par un miroir aveuglant vers son casque. Mais le jeune citoyen romain demeure alerte et réussit à faire basculer le retors centurion dans le faux sol préparé par César pour permettre à Alix, après avoir défié Pompée, de s’échapper par les coulisses de l’arène.
Derrière ces turpitudes, c’est avant tout une planche de haut vol que nous compose Jacques Martin, gaufrier à 16 cases qui fait la part belle au duel tout en apportant le double point de vue des adversaires. Les changements d’angle et de perspective apportent une grande lisibilité tandis que l’encrage à damier du bouclier (scutati) permet de repérer facilement où est Alix pourtant masqué. Puissance des chocs et agilité dansante des mirmillons nous plongent avec talent au cœur de l’action.
Dès le début de la série, Jacques Martin pose brillamment la grammaire qu’il ne cessera de perfectionner: rencontre avec la grande histoire, action, vertu contre fourberie, architecture, et corps d’éphèbes.
Pour autant, il doit composer av3c les exigences du Journal de Tintin : son dessin se doit d’être réaliste pour une telle série à velléités historiques marquées à mi-chemin entre l’illustration et la gravure façon eau-forte. Il veut en mettre partout, ne songe pas encore à aérer ni laisser respirer, et surtout est astreint à des strips (bandes) de quatre dessins au moins, par contrat.
Mais si ses pages du coup sont remplies à outrance avec seize cases en moyenne et ne lui permettent pas de donner la mesure de son talent dans un espace aussi étriqué, il se rattrape dans ses dix grandes illustrations de couverture réalisées durant la prépublication de ce premier album, pour le journal "Tintin“…
Un cocktail gagnant qui n’aura cessé d’être repris et modernisé par de nouveaux auteurs et surtout pour les gladiateurs par Murena ou Ridley Scott.
Ad angusta per aspera
En 1956, Jacques Martin publie au Lombard le premier album d’une nouvelle série qu’il a écrite, imaginée et prépubliée dans le Journal de Tintin : Alix. Celui-ci onnaîtra une vie plus aventureuse qu’un autre auteur né la même année, Michel Houellebecq….
Alix, fils biologique du chef gaulois vaincu Astorix et fils adoptif du procureur de Rhodes Honorus Galla qui mourra dans ses bras, se retrouve du côté de César contre Pompée et ses épigones Marsalla et Arbacès.
Dès cette première aventure en -53, les rebondissements sont multiples et le feuilleton de sa vie nous emporte de Khorsabad à Rhodes puis Rome. Et c’est dans l’arène du Colisée qu’Alix va devoir surmonter les pièges tendus par ses ennemis. D’abord dans une course de char truquée puis ensuite en combat de gladiateur. Cela à l’âge d’or du récit antique entre Quo Vadis (1951) et Ben Hur (1959)
Sur cette planche, il se retrouve en délicate posture face à Marcus, héros de Pompée, pour un duel à mort. Nous sommes ici à l’apex de Rome et de son évergétisme, le consul Pompée assiste depuis la tribune aux jeux tandis qu’Abarcès suit les jeux depuis les coulisses, cherchant à aveugler Alix par les rayons du soleil reflétés par un miroir aveuglant vers son casque. Mais le jeune citoyen romain demeure alerte et réussit à faire basculer le retors centurion dans le faux sol préparé par César pour permettre à Alix, après avoir défié Pompée, de s’échapper par les coulisses de l’arène.
Derrière ces turpitudes, c’est avant tout une planche de haut vol que nous compose Jacques Martin, gaufrier à 16 cases qui fait la part belle au duel tout en apportant le double point de vue des adversaires. Les changements d’angle et de perspective apportent une grande lisibilité tandis que l’encrage à damier du bouclier (scutati) permet de repérer facilement où est Alix pourtant masqué. Puissance des chocs et agilité dansante des mirmillons nous plongent avec talent au cœur de l’action.
Dès le début de la série, Jacques Martin pose brillamment la grammaire qu’il ne cessera de perfectionner: rencontre avec la grande histoire, action, vertu contre fourberie, architecture, et corps d’éphèbes.
Pour autant, il doit composer av3c les exigences du Journal de Tintin : son dessin se doit d’être réaliste pour une telle série à velléités historiques marquées à mi-chemin entre l’illustration et la gravure façon eau-forte. Il veut en mettre partout, ne songe pas encore à aérer ni laisser respirer, et surtout est astreint à des strips (bandes) de quatre dessins au moins, par contrat.
Mais si ses pages du coup sont remplies à outrance avec seize cases en moyenne et ne lui permettent pas de donner la mesure de son talent dans un espace aussi étriqué, il se rattrape dans ses dix grandes illustrations de couverture réalisées durant la prépublication de ce premier album, pour le journal "Tintin“…
Un cocktail gagnant qui n’aura cessé d’être repris et modernisé par de nouveaux auteurs et surtout pour les gladiateurs par Murena ou Ridley Scott.
Ad angusta per aspera
Publication
Voir aussi :
Alix
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A propos de Jacques Martin
Jacques Martin est un auteur de bande dessinée français. Dessinateur réaliste, il est surtout connu pour sa série d'aventure antique Alix publiée à partir de 1948 et sa série d'espionnage contemporaine Lefranc apparue quatre ans plus tard. Jacques Martin a également assisté Hergé sur plusieurs albums de Tintin.