1982 - Dr Poche : Le géant qui posait des questions

C’est en 1966 que Wasterlain rejoindra le Studio Peyo après un bref passage chez Attanasio.

Mais c’est au milieu des années 70 qu’il imaginera ce bon Docteur Poche pour le plus grand plaisir des jeunes lecteurs du journal Spirou. Humour, fantastique et contes de fées en seront les ingrédients de cette œuvre magique devenue un Classique des éditions Dupuis.

Ce diptyque de ¨[La Planète des Chats/Le géant qui posait des questions] sera sans doute la plus épique des aventures du Docteur au long nez et en constituera pour certains la meilleure synthèse du génie de Wasterlain.

Et voilà ce qu’en dira d’ailleurs Morgan Di Salvia sur www.Actuabd.com le 16/01/2011 au moment de la sortie du second tome de l’intégrale du Dr Poche chez Dupuis : « Trente ans après sa publication originale, on ne comprend toujours pas comment cette histoire extraordinaire n’a pas mis le feu au poudre d’un succès colossal pour Wasterlain. Au-delà de la modernité de dessin (pourtant dénigré par l’auteur, qui le juge aujourd’hui trop raide), cette aventure est d’une incroyable richesse scénaristique. En mêlant de multiples références littéraires et historiques (Jeanne d’Arc, La Planète des Singes pour ne citer que les plus évidentes) à des ressorts de la science-fiction et du roman d’aventure, Wasterlain emmène son Docteur vers des sommets. Rien n’est à jeter dans ce scénario que l’on pourrait aisément qualifier de « meilleure histoire de Peyo qui n’est pas du Peyo ».

Et comme l’explique le critique et spécialiste du monde de la BD Didier Pasamonik dans le cahier d’archives qui accompagne l’intégrale, «la saga du Docteur Poche est un remarquable chef-d’œuvre d’humour fantastico-burlesque à l’image de son créateur, enjoué comme un merle moqueur qui traverse son époque de manière complètement libre. » Rêveur, rebelle et écologiste. On comprend sans peine pourquoi Franquin s’est attaché à cet auteur à qui il a d’ailleurs rendu le plus beau des hommages : « si je pouvais, je choisirais de dessiner comme Wasterlain.»
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