Tout Seul

Tout seul, encre de Chine
Chaque bande-dessinée est une terra incognita que nous allons découvrir, d'autant moins prévisible quand il s'agit d'un one shot auquel rien ne prépare.
Et cet album de Chabouté aura été une très heureuse surprise, comme une rive inconnue qu'on parcoure au pas lent des chameaux , bercé par une infinie poésie et des cadrages hors pair.
C'est l'histoire de cet homme seul au monde sur un phare, qui ne connaît rien d'autre que les caprices de l'océan, les voltes des mouettes et le monde au prisme d'un dictionnaire. Alors que ce décor aurait pu être d'un mortel ennui, Chabouté fait preuve de génie dans sa narration tant graphique que poétique (ex: le passage de la "pluie de balles")
Après une version côté nuit que j'avais déjà postée, voici son pendant diurne autour des deux héros qui peuplent cet univers: la sentinelle de pierre et le veilleur qui va s'ouvrir à la vie
Et une mention spéciale pour l'art de Chabouté à encrer les volutes et ombres de l'escalier innervant la tour intèrieure.
Une balade immobile en mer salée