Dans la collection de Nairolf
Description
Cette planche illustre parfaitement le style si particulier de Turf, un mélange singulier de fantaisie baroque, d’humour visuel et de précision presque horlogère. Le dessin se caractérise par un trait fin et ondulant, très expressif, qui confère aux personnages une allure à la fois caricaturale et élégante. Les silhouettes sont volontairement exagérées : membres étirés, museaux allongés, postures dégingandées… Ce registre graphique contribue à installer un univers décalé, où le grotesque ne contredit jamais la cohérence interne du monde narratif.
La mise en couleur, aquarellée ou imitant l’aquarelle, joue un rôle essentiel dans l’esthétique de Turf. Elle apporte une douceur diffuse, une forme de patine chaleureuse qui contraste délicieusement avec les situations absurdes ou les accessoires extravagants. Les teintes sont chaudes, légèrement désaturées, presque “rustiques”, ce qui renforce la dimension médiévale-fantaisie de la série tout en la teignant d’une atmosphère douce-amère.
La composition des cases est nette, structurée mais jamais rigide : les formes anguleuses des cadres, légèrement irrégulières, semblent découper l’image à la manière d’un vitrail, participant encore à ce style baroque. Le souci du détail architectural — pavés, pierres, charnières, carrosseries fantasques — témoigne d’une véritable gourmandise graphique. Le jeu de lumière, notamment dans les scènes de pluie ou sous les arches de pierre, renforce la profondeur tout en gardant une lisibilité très fluide.
Les expressions faciales, apportent une dimension théâtrale essentielle à l’humour de Turf : grimaces, regards outrés, mimiques fines… chaque case devient une petite scène autonome. Enfin, l’ensemble dégage une impression d’univers soigneusement construit, riche, original, où chaque détail raconte quelque chose. Cette planche résume bien la singularité de Turf : un dessin faussement naïf, profondément maîtrisé, qui marie poésie, excentricité et précision artisanale.
La mise en couleur, aquarellée ou imitant l’aquarelle, joue un rôle essentiel dans l’esthétique de Turf. Elle apporte une douceur diffuse, une forme de patine chaleureuse qui contraste délicieusement avec les situations absurdes ou les accessoires extravagants. Les teintes sont chaudes, légèrement désaturées, presque “rustiques”, ce qui renforce la dimension médiévale-fantaisie de la série tout en la teignant d’une atmosphère douce-amère.
La composition des cases est nette, structurée mais jamais rigide : les formes anguleuses des cadres, légèrement irrégulières, semblent découper l’image à la manière d’un vitrail, participant encore à ce style baroque. Le souci du détail architectural — pavés, pierres, charnières, carrosseries fantasques — témoigne d’une véritable gourmandise graphique. Le jeu de lumière, notamment dans les scènes de pluie ou sous les arches de pierre, renforce la profondeur tout en gardant une lisibilité très fluide.
Les expressions faciales, apportent une dimension théâtrale essentielle à l’humour de Turf : grimaces, regards outrés, mimiques fines… chaque case devient une petite scène autonome. Enfin, l’ensemble dégage une impression d’univers soigneusement construit, riche, original, où chaque détail raconte quelque chose. Cette planche résume bien la singularité de Turf : un dessin faussement naïf, profondément maîtrisé, qui marie poésie, excentricité et précision artisanale.
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A propos de Turf
Turf est un auteur de bande dessinée français né à Marseille. Il est connu notamment pour sa série La Nef des fous. Entièrement réalisées en couleurs directes, ses pages sont de véritables tableaux qui illustrent souvent de mystérieux monde clos.