Dans la collection de goldgrube 
Hideo Kikuchi, Shiro Takeshi, Osamu Tezuka, Billy's Adventure | The Dark Island | Enomoto Hōreikan - Illustration originale
52 

Billy's Adventure | The Dark Island | Enomoto Hōreikan

Illustration originale
1963
Encre de Chine
18 x 25 cm (7.09 x 9.84 in.)
Ajoutée le 11/07/2025
Partager

Description

Cover / titlepage illustration

Commentaire

Kikuchi Hideo était un mangaka japonais actif dans les années 1950.

Il a travaillé durant les premières années de l’ère kashihon et akahon, une période où de nombreux artistes publiaient des récits dans des magazines bon marché ou sous forme de volumes uniques destinés à la location de courte durée.

D’après la confirmation de son ancien éditeur, Hideo Kikuchi a également travaillé sous le pseudonyme de Shiro Takeshi, pour des raisons professionnelles ou éditoriales, une pratique assez courante dans l’industrie du manga d’après-guerre.

L’un de ses ouvrages les plus connus est Nemuru Shōjo (La jeune fille endormie), publié dans le magazine Hakuchō.

Son style graphique reflète l’atmosphère de l’après-guerre, marqué par des thèmes subtils et mélancoliques, ainsi qu’une vision singulière du futur.

Comme beaucoup d’artistes de cette génération, Kikuchi a travaillé dans un relatif anonymat, et son héritage ne subsiste aujourd’hui que par quelques exemplaires épars de magazines, des blogs ou d’autres formes de documentation en ligne.

Aux débuts du manga japonais d’après-guerre, le marché des akahon était en pleine expansion, avec des manga produites à bas coût qui empruntaient souvent librement aux œuvres populaires.

Osamu Tezuka, dont la carrière a émergé dans ce contexte, a introduit un style narratif et visuel révolutionnaire qui allait bientôt définir le manga moderne.

Sa création Tetsuwan Atom (Astro Boy) est devenue une icône culturelle, tout en déclenchant une vague d’imitations.

Bien qu’aucune collaboration documentée ou lien direct n’existe entre Kikuchi Hideo et Tezuka, ils appartenaient à la même génération pionnière qui a jeté les bases du manga en tant que forme artistique populaire au Japon.

L’influence de Tezuka était incontestable. De nombreuses histoires de « garçons-robots » et d’imitations graphiques ont vu le jour, reprenant ses mises en scène cinématographiques, ses designs expressifs de personnages et ses thèmes futuristes.

Il ne s’agissait pas de copies directes, mais d’œuvres dérivées façonnées par son succès. Tezuka se plaignait souvent de ces emprunts non crédités, qui allaient bien au-delà des akahon pour toucher aussi le manga grand public, jetant une ombre sur cette époque et floutant la frontière entre influence et plagiat.

Dans ce contexte, Kikuchi Hideo semble avoir non seulement signé, mais aussi plagié l’œuvre d’Osamu Tezuka, faisant de son travail l’un des rares exemples concrets de plagiat direct parmi les auteurs d’akahon | là où beaucoup d’autres se contentaient d’imitations stylistiques plus diffuses.

4 commentaires
Pour laisser un commentaire sur cette œuvre, veuillez vous connecter