In stephane 's collection                        
                    Comanche - Et le diable hurla de joie
                                    Ink
                
                                    Encre de Chine et Rotring
                
            
            
            34 x 45 cm (13.39 x 17.72 in.)
                                                    
                            Added on 4/29/18
                        
                    
            
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Description
                                Hermann, Planche 19 de l'album Et le diable hurla de joie
Dimension 32 x 42,5 (case-case)
                        Dimension 32 x 42,5 (case-case)
Inscriptions
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                                La désolation...ou comment Hermann nous fait découvrir la misère du monde en une case !
"Le trait du rotring est encore plus sec que celui de la plume. Plus aride, sans aucun délié. Il ne permet aucune fioriture. Il m’a obligé à aller à l’essentiel car il me privait des effets du pinceau. J’ai ainsi dû trouver une autre manière de traduire ce que j’estime être l’élément essentiel d’un dessin : la lumière. J’ai opté pour les petites hachures en dégradé. Cette sobriété contrainte a permis également à mon coloriste de l’époque, Fraymond, de faire éclater sa palette : la couleur, qui dans la BD à mes débuts jouait un rôle insignifiant, tenait grâce à lui les premiers rôles.
Cela a certainement joué dans mon approche graphique. Même si jamais je n’ai conçu mes planches en fonction de la couleur qu’elles allaient recevoir. Encore aujourd’hui, mon souci essentiel est à la lumière. Mais il est vraisemblable que le rotring a inconsciemment modelé ma façon de faire."
C'est en effet sur "Les Shériffs", l'album précédent, que Fraymond est arrivé sur la série.
A propos des influences d'Hermann (Giraud) de moins en moins visible et de sa personnalité graphique qui éclate en ce début des années 80 :
"Alors que Giraud aime à ciseler la pierre, le sable, la matière minérale, Hermann, lui, s'applique plus encore à essayer de retranscrire l’intangible épaisseur de l’air. Fumée, brouillard, lumière déclinante sont ses sujets de prédilection où il mélange contours, cernés et mise en volume par masses de petits traits ou de petits points."
(Stéphane Beaujean, Vladimir Lecointre, Daniel Pizzoli dans "Le naturaliste de la bande dessinée")
La représentation de la fumée ou plutôt de la manière dont celle-ci brouille la vue du spectateur est particulièrement révélatrice de l'incroyable technique mise en œuvre par Hermann.
Dans cette première grande case, il n'y a aucune ligne de fuite pour orienter et guider le regard. L’œil embrasse la scène dans sa globalité, et avance dans sa lecture par plans successifs qui sont hiérarchisés bien sûr par ... la lumière !
Du grand art.
                        "Le trait du rotring est encore plus sec que celui de la plume. Plus aride, sans aucun délié. Il ne permet aucune fioriture. Il m’a obligé à aller à l’essentiel car il me privait des effets du pinceau. J’ai ainsi dû trouver une autre manière de traduire ce que j’estime être l’élément essentiel d’un dessin : la lumière. J’ai opté pour les petites hachures en dégradé. Cette sobriété contrainte a permis également à mon coloriste de l’époque, Fraymond, de faire éclater sa palette : la couleur, qui dans la BD à mes débuts jouait un rôle insignifiant, tenait grâce à lui les premiers rôles.
Cela a certainement joué dans mon approche graphique. Même si jamais je n’ai conçu mes planches en fonction de la couleur qu’elles allaient recevoir. Encore aujourd’hui, mon souci essentiel est à la lumière. Mais il est vraisemblable que le rotring a inconsciemment modelé ma façon de faire."
C'est en effet sur "Les Shériffs", l'album précédent, que Fraymond est arrivé sur la série.
A propos des influences d'Hermann (Giraud) de moins en moins visible et de sa personnalité graphique qui éclate en ce début des années 80 :
"Alors que Giraud aime à ciseler la pierre, le sable, la matière minérale, Hermann, lui, s'applique plus encore à essayer de retranscrire l’intangible épaisseur de l’air. Fumée, brouillard, lumière déclinante sont ses sujets de prédilection où il mélange contours, cernés et mise en volume par masses de petits traits ou de petits points."
(Stéphane Beaujean, Vladimir Lecointre, Daniel Pizzoli dans "Le naturaliste de la bande dessinée")
La représentation de la fumée ou plutôt de la manière dont celle-ci brouille la vue du spectateur est particulièrement révélatrice de l'incroyable technique mise en œuvre par Hermann.
Dans cette première grande case, il n'y a aucune ligne de fuite pour orienter et guider le regard. L’œil embrasse la scène dans sa globalité, et avance dans sa lecture par plans successifs qui sont hiérarchisés bien sûr par ... la lumière !
Du grand art.
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                About Hermann
Hermann Huppen is a Belgian comic book artist. He is better known under his pen-name Hermann. He is most famous for his post-apocalyptic comic Jeremiah which was made into a television series.
                                 
                     
                             
                                             
                                             
                                             
                                            