Dans la collection de Ludovic
Description
Bringing up father
Encre de Chine et trame
16 décembre 1944
Encre de Chine et trame
16 décembre 1944
Inscriptions / Signatures
GMcM
Commentaire
A propos de la série
A propos de Zeke Zekley
Au début des années 1930, George McManus cherche désespérément un assistant. Il trouve en Zeke Zekley (Emil Samuel - 1915-2005) un collaborateur talentueux et un ami fidèle. Très vite, Zekley participe au dessin et à l’écriture, au point que ses planches deviennent indiscernables de celles de McManus.
Pendant deux décennies, Zekley travaille aux côtés de McManus, y compris durant la Seconde Guerre mondiale, où il servait dans l’armée tout en continuant à dessiner pour la série.
À la mort de McManus en 1954, tout est là pour que Zekley reprenne le flambeau, pourtant, King Features Syndicate confie le projet à Vernon Greene, suscitant l’indignation dans le milieu des dessinateurs et incitant certains à exiger des clauses successorales dans leurs contrats.
L'argument de cette série trouve ses origines dans un souvenir d'enfance de McManus (1884-1954). Jeune spectateur, il avait assisté à une pièce de théâtre qui tournait en dérision une famille d'Irlandais confrontée à une richesse aussi soudaine qu'immense. Il s'empare de cette idée en créant Jiggs, un père de famille qui a fait fortune en pariant aux courses.
Libéré des contraintes du travail salarié, Jiggs ne rêve que d'une chose : continuer à jouer aux cartes avec ses vieux compagnons. Pendant ce temps, son épouse et sa fille, grisées par cet afflux d'argent inattendu, se muent en parfaites parvenues. Elles cultivent les relations mondaines et étalent les signes les plus voyants d'un luxe tapageur. Le comique naît précisément de ce contraste saisissant entre la simplicité rustique de Jiggs, ancien maçon resté fidèle à ses origines, et les prétentions démesurées de sa femme et de sa fille.
McManus orchestre cette thématique éternelle avec une maestria impressionnante. Bringing Up Father constitue une réussite formelle exceptionnelle, entièrement baignée dans une esthétique Art Nouveau parfaitement maîtrisée. Son trait d'une élégance rare lui vaut d'être cité parmi les inspirateurs d'Hergé, qui avoua d'ailleurs avoir emprunté le nez de Tintin à Jiggs.
Plus surprenant encore, Bringing Up Father entre dans l'histoire comme la première bande dessinée occidentale traduite sur le marché japonais dès 1923. Le succès est immédiat et ouvre la voie au manga moderne, inspirant des dessinateurs comme Suihō Tagawa (田河 水泡 - 1899-1989), créateur du célèbre Norakuro (のらくろ).
Véritable phénomène avant-guerre, la série donne lieu à des éditions en albums ainsi qu'à des adaptations théâtrales et cinématographiques, avant de voir son étoile pâlir après la Seconde Guerre mondiale. Après la disparition de McManus, plusieurs dessinateurs perpétuent l'œuvre jusqu'à son arrêt définitif en 2000.
Libéré des contraintes du travail salarié, Jiggs ne rêve que d'une chose : continuer à jouer aux cartes avec ses vieux compagnons. Pendant ce temps, son épouse et sa fille, grisées par cet afflux d'argent inattendu, se muent en parfaites parvenues. Elles cultivent les relations mondaines et étalent les signes les plus voyants d'un luxe tapageur. Le comique naît précisément de ce contraste saisissant entre la simplicité rustique de Jiggs, ancien maçon resté fidèle à ses origines, et les prétentions démesurées de sa femme et de sa fille.
McManus orchestre cette thématique éternelle avec une maestria impressionnante. Bringing Up Father constitue une réussite formelle exceptionnelle, entièrement baignée dans une esthétique Art Nouveau parfaitement maîtrisée. Son trait d'une élégance rare lui vaut d'être cité parmi les inspirateurs d'Hergé, qui avoua d'ailleurs avoir emprunté le nez de Tintin à Jiggs.
Plus surprenant encore, Bringing Up Father entre dans l'histoire comme la première bande dessinée occidentale traduite sur le marché japonais dès 1923. Le succès est immédiat et ouvre la voie au manga moderne, inspirant des dessinateurs comme Suihō Tagawa (田河 水泡 - 1899-1989), créateur du célèbre Norakuro (のらくろ).
Véritable phénomène avant-guerre, la série donne lieu à des éditions en albums ainsi qu'à des adaptations théâtrales et cinématographiques, avant de voir son étoile pâlir après la Seconde Guerre mondiale. Après la disparition de McManus, plusieurs dessinateurs perpétuent l'œuvre jusqu'à son arrêt définitif en 2000.
A propos de Zeke Zekley
Au début des années 1930, George McManus cherche désespérément un assistant. Il trouve en Zeke Zekley (Emil Samuel - 1915-2005) un collaborateur talentueux et un ami fidèle. Très vite, Zekley participe au dessin et à l’écriture, au point que ses planches deviennent indiscernables de celles de McManus.
Pendant deux décennies, Zekley travaille aux côtés de McManus, y compris durant la Seconde Guerre mondiale, où il servait dans l’armée tout en continuant à dessiner pour la série.
À la mort de McManus en 1954, tout est là pour que Zekley reprenne le flambeau, pourtant, King Features Syndicate confie le projet à Vernon Greene, suscitant l’indignation dans le milieu des dessinateurs et incitant certains à exiger des clauses successorales dans leurs contrats.
D'après Evanier, Mark, News from ME, Zeke Zekley - R.I.P., 29 avril 2005
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A propos de George McManus
Après avoir travaillé sur de nombreuses séries (Alma and Oliver, Snoozer, The Merry Marcelene, Panhandle Pete, Ready Money Ladies, Let George Do It, Cheerful Charlie, Nibsby the Newsboy in Funny Fairyland), McManus devient l'un des auteurs classiques du comic strip américain avec La Famille Illico, qui raconte le quotidien de Jiggs, un Irlandais-Américain (comme lui), devenu richissime (comme lui).
En 1909 George McManus crée le comic strip The Newlyweds (les jeunes mariés) qui marque une innovation dans la représentation des personnages car si les hommes sont grotesques, les femmes sont dessinées de façon réaliste et sont séduisantes. Lorsqu'en 1913, il crée la série La Famille Illico, il opère de même excepté pour la mère de famille qui sur un corps séduisant montre un visage comique. Il a été cité comme une influence de Franquin.
On le retrouve également au générique de quelques films, comme acteur, animateur (de bandes-dessinées), ou encore scénariste.
