1984 - Mac Coy : Les collines de la peur - Foutu patelin -

Planche 7 extraite du Tome 13 " Les collines de la peur " de la série Mac Coy
Alexis Mac Coy apparait pour la première fois en 1974 dans le très éphémère magazine Lucky Luke, mensuel lancé par les éditions Dargaud en 1974 et qui ne connaitra en tout et pour tout que 12 numéros.
Gourmelen pour la truculence, Palacios pour le graphisme. Le cocktail n'est pas que séduisant, il est explosif ! Et le succès est au rendez-vous : la série comptera 21 albums.

Signée en bas à droite par Antonio Hernandez Palacios

Résumé de l'album (jusqu'à cette planche) :


" 20 octobre 1889. Ce jour-là, alors que les pluies d'automne descendaient du ciel, un étrange télégramme arriva à Fort Apache ". C'est par ces quelques mots en préambule que s'ouvre " Les Collines de la peur ".
Un premier phylactère suit, comme une évidence : " Caporal ! Allez me chercher le sergent-major Mac Coy. "
Difficile de faire plus simple, mais difficile aussi de faire plus efficace ! Gourmelen dès la première case nous plante magistralement le décor.

Le Lord Archiblad Attemboroug - douzième prétendant à la succession du trône d'Angleterre - s'est mis en tête de chasser dans le secteur. La couronne britannique à demandé expressément à Washington d'assurer sa protection. C'est donc tout naturellement qu'il incombe à Fort Apache - garnison la plus proche des collines où le Lord doit chasser - de fournir un éclaireur chevronné pour protéger l'excentrique et important personnage.

-" Chasser là bas en cette saison ! Ce type doit être fou...il y neige déjà en altitude et dans trois semaines on aura de la neige jusqu'au ventre. " : objecte Mac Coy au Colonel Hood.
-" Je m'en fous !! Lord Archibald Attemboroug veut chasser, Washington veut qu'il ne lui arrive rien et moi, je ne veux pas d'emmerdement. " lui répondra le colonel.

La messe est dite. Le sergent-major Alexis Mac Coy selle sa monture et par un temps exécrable quitte le fort : direction Catherine Cow City patelin paumé en haute vallée à cinq miles du Col de l'ours où notre Anglais l'attend.

Planche 7, sous une pluie torrentielle, au huitième jour, le sergent-major Mac Coy fait son entrée dans la ville...


La planche :


Une première case grandiose qui immerge le lecteur : je suis sur la croupe du cheval derrière Alexis Mac Coy, ma gabardine est ruisselante et je suis trempé jusqu'aux os.
C'est avec délivrance, case 2, que j'aperçois le quinquet scintillant du Saloon/Hotel ! Je vais enfin pouvoir m'humecter le gosier et me revigorer les membres transis par la froidure d'un hiver précoce : " Un whisky ! Et dans le plus grand verre que tu possèdes " !
Pour le lit douillet, on repassera : " Il ne reste qu'une place sur le billard, à cinq dollars " nous répond dédaigneux le gargotier. " Cinq dollars ! Tu ne t'emmerdes pas ! Mais vu le temps dehors...ok pour le billard " ! Nous n'avions de toute façon aucune autre alternative et après ces huit jours infects à copieusement nous les geler, le billard avait de toute façon, pour nous, l'apparat d'une couche mirifique !

Roonn ! Roonn ! Roonn !

PS : Un grand grand merci à l'ancien propriétaire de cette planche, il a fait un heureux.