Dans la collection de Jan 
François Schuiten, Laurent Durieux, Thomas Gunzig, Jaco Van Dormael, Le dernier Pharaon - Couverture à L'Italienne facsimilé - Couverture originale
1131 

Le dernier Pharaon - Couverture à L'Italienne facsimilé

Couverture originale
2019
Encre de Chine
Paper
90 x 110 cm (35.43 x 43.31 in.)
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Description

impression digitale signée et tirée sur 4 exemplaires.

Commentaire

Comment les scénaristes du Dernier Pharaon ont réussi à crééer un œuvre philosophique.

J'ai assisté à une conférence des Messieurs Schuiten, Durieux, Gunzig et Van Dormael ou j’ai tout de suite été frappé non seulement par l'amitié entre ces messieurs, mais aussi par la saine rivalité entre les graphistes d'une part et les scénaristes d'autre part, rivalité et lutte pour les meilleures idées qui a également poussé « les villes sombres » à un niveau supérieur.

Lorsque plus tard, en rentrant chez moi avec l'exemplaire signé et tamponné du dernier pharaon, j'ai étudié la couverture de l'édition italienne, et je me suis imaginé comment cet image onirique et Jacobsien s'est transformé en parable philosophique :

Schuiten enthousiaste comme un boyscout « Hergéien » : « que pensez-vous de cette image ? Mortimer marche dans les rues inondées de Bruxelles, arme au poing, avec en arrière-plan le palais de justice rayonnant, à la recherche de la solution du mystère. Devant lui se dessinent les contours d'une pyramide inversée. »

Durieux ne pensant que couleur et fort inspiré par Nicole Claveloux et sa main verte, : « Ne peut-on pas remplacer le revolver par une lanterne ? Cela va me donner beaucoup de possibilités pour créer des ombres et plus de profondeur dans l’image ? »

Gunzig, le créateur génial du Tout Nouveau Testament regarde le tout aussi érudit Van Dormael et comprend qu'ils pensent la même chose, ils pensent au parable de Bertrand Russel ou ce dernier compare la vie d’un être humain avec le trajet parcouru de perspective en perspective, par un homme aveugle qui gravit une montagne.

Van Dormael et Gunzig comprennent en effet qu’en rajoutant la lanterne, que Mortimer devient ce vieil homme qui se promène dans ce qui reste de ses souvenirs, avec les chats rappelant la présence féminine dans sa vie, en continuant à chercher des perspectives et des idées, pour finalement découvrir les contours d'une vérité universelle, façonnée par une pyramide à l’envers.

Fort content de cette victoire du contenu sur l’image, malgré ses créateurs graphistes, le dyslexique Gunzig ne dit rien et se penche en arrière. Il prend soin de ne pas être trop triomphant, ce qui est dans son caractère, car il ne veut pas éveiller le raisonnablement suspicieux Schuiten. Van Dormael marque le but, en regardant gentiment les graphistes et en disant « oui, c'est une idée géniale ».

Publication

  • Le Dernier Pharaon
  • Blake Et Mortimer
  • 05/2019
  • Couverture

Voir aussi :   Blake et Mortimer

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A propos de François Schuiten

François Schuiten est un dessinateur de bande dessinée et scénographe belge né à Bruxelles. Rendu célèbre par son travail sur Les Cités obscures réalisé avec le scénariste Benoît Peeters, il a reçu le Grand prix de la ville d'Angoulême en 2002.