Arrakis ... Dune ... Desert Planet
Sortir un roman graphique sur la base du film (controversé) de
David Lynch « Dune », lui-même adapté de l’oeuvre culte de
Frank Herbert, c’est quand même risqué. Et c’est pourtant l’exercice auquel
Bill Sienkiewicz s’est livré pour Marvel un an avant de travailler avec Frank Miller sur
Elektra : Assassin.
Cette planche me fait l'effet d'une machine à remonter le temps. J'ai adoré lire Dune quand j'étais gamin et je reprends toute la saga régulièrement (même si je sais que je devrai galérer au moment de digérer "l'Empereur-Dieu de Dune").
L'adaptation de David Lynch m'a beaucoup marqué et je connaissais
l'introduction par la princesse Irulan et le mantra Bene Gesserit par coeur, à un âge où mon anglais était plutôt approximatif. Plus tard, je me souviens de longues soirées de classes prépa à bosser avec la BO du film en fond sonore. J'ai aussi souvenir de m'être éclaté de nombreuses nuits sur un
vieux jeu sur ordinateur (sorti sous DOS en 1992) mêlant aventure et stratégie. Ca ne me rajeunit pas tout ça !
Avec cette planche je boucle la boucle. Si on veut bien fermer les yeux sur des approximations anatomiques comme le bras de Paul Atréides en case 5 ou le fait que Bill Sienkiewicz n'a sans doute jamais lu la version de Frank Herbert (sinon il n'aurait jamais écorché son nom fremen Muad'Dib qu'il a fallu corriger avec un patch), cette planche présente un beau panel représentatif de Dune. On y retrouve pêle-mêle
Paul Atréides menant les fremen au combat en brandissant son krys,
Stilgar le chef du sietch Tabr et
Gurney Halleck le guerrier-troubadour, le désert de Dune, le vaisseau de l'Empereur Padishah Shaddam IV, les vaisseaux Harkonnen ... et surtout
les vers des sables qui surgissent dans cette superbe dernière case, attirés par les THUMPATHUMPATHUMPATHUMPA des marteleurs fremen. Pour moi la magie opère toujours !
In the howling desert wind - the Shai-Hulud rise.
That which was foretold is set in motion.