Tibet - Ric Hochet - Le mauvais œil - 1956

Historique !

Planche de fin de la deuxième histoire courte de Ric Hochet « Le mauvais œil » parue en quatre planches dans Tintin édition belge du 1er février 1956. Tibet avait 24 ans…

De grandes dimensions (51*37cm), cette planche entièrement dessinée par Tibet, (la collaboration avec Mittei aux décors, ne débutera que quelques années plus tard) ne comporte pas les textes des dialogues qui, à l’époque, étaient lettrés à part sur calque pour les deux versions, française et flamande, du journal Tintin.
Sur un scénario d’André-Paul Duchâteau, dialogues et découpage de Tibet, elle met en scène un Ric Hochet adolescent. Dans cette seconde enquête, il ne casse ni MG, ni Porsche, seulement un scooter…
La première apparition de Ric Hochet alors enfant remonte à dix mois plus tôt, « Ric Hochet mène le jeu » Tintin édition belge du 30 mars 1955.
Tibet nous parle de l’évolution de l’âge de son héros : « Dans les tous premiers récits il était censé avoir treize ans, puis dix-sept. C’est vrai que j’ai mis un certain temps à le définir graphiquement, mon dessin évoluant au fil des épisodes... Heureusement, d’ailleurs. » Extrait de « Mystères » de Vincent Odin édité chez Daniel Maghen.
Après ces deux premières histoires courtes, André-Paul Duchâteau partant travaillé en Afrique, il s’écoulera presque trois ans avant que Ric Hochet ne fasse sa réapparition dans Tintin.
A son retour, ce seront tout d’abord les enquêtes hebdomadaires « Relevez le gant » qui paraîtront avec en parallèle, de 1958 à 1960, trois nouvelles histoires courtes avant les grands débuts en 1961 de la saga des enquêtes qui paraîtront en histoires à suivre dans l’hebdomadaire des jeunes de 7 à 77 ans avec le grand succès que l’on connait…
« Dans le journal Tintin, il y avait un référendum qui faisait peur à pas mal d'auteurs. Lorsque Chick Bill est apparu, je me suis retrouvé en queue de peloton de mon premier référendum. Je ne m'attendais pas à beaucoup mieux, mais j'avoue que j'étais quand même très déçu de me retrouver derrière le Prince Riri de Vandersteen. Avec Ric Hochet, tout a été différent. Dès notre premier référendum, on était quatrième, juste derrière Hergé. Il n'y avait qu'un point sur dix mille d'écart et je n'avais pas posté la carte-réponse de mon fils. Si je l'avais fait... Mais je ne l'ai jamais regretté. Quelques référendums plus tard, on trônait à la première place et on ne l'a plus quittée pendant sept ans. On écrabouillait tout le monde et on n’était pas peu fier, hein ! Ric Hochet séduisait toutes les classes de lecteurs, des plus jeunes aux plus vieux. Un record qui n'a plus jamais été égalé.» Tibet - Extrait Interview DH 2004.