Dans la collection de Vertommen
Christophe Simon, Jacques Martin, Orion - La Trilogie Grecque  - Couverture - Couverture originale
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Orion - La Trilogie Grecque - Couverture

Couverture originale
2009
Encre de Chine
Support : papier à dessin - Techniques : mine de plomb et encre de chine.
36.5 x 48.5 cm (14.37 x 19.09 in.)
Du dessin : 30,5 x 34,5
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Détaille avec en arrière plan, le sanctuaire d’Athènes, le Parthénon
Détail - Périclès l'Athénien avec deux gardes Athénien postés derrière lui. En arrière plan, nous avons Socrate le philosophe.
Détail - Orion.
La dernière case dessinée par Jacques Martin - en page 30 de deuxième tome.

Inscriptions / Signatures

A la mine de plomb, en bas à droite

Commentaire

Couverture de la « Trilogie Grecque » de la série « Orion »


Mine de plomb, encre de Chine.
Dimension du support papier : 485 mm x 365 mm.
Dimension du dessin : 345 mm x 305 mm.
Signé.


Belle couverture, publiée en 2009 aux Editions Casterman, ou nous retrouvons des corps, drapés et décors magnifiquement réussis.
Nous y trouvons, en avant plan gauche, Périclès l'Athénien avec deux gardes Athénien postés derrière lui.
En arrière-plan droit, Orion.
En arrière, entre Orion et Périclès, nous avons Socrate le philosophe.
Derrière Orion, le sanctuaire d’Athènes, le Parthénon (littéralement en grec veux dire «la salle des vierges»)


Avant de parler des trois albums rassemblés dans ce volume, permettez-moi de vous entretenir au sujet de l’origine du personnage d’Orion.


Flashback …
Nous sommes en 1989, Jacques Martin est alors en conflit avec l'ancienne équipe des éditions Casterman qui gère mal ses productions.
"Il n'y aura plus d'histoires d'Alix, du moins dans ces conditions !" dit-il.

Avec des personnages comme Alix Graccus (1948), Guy Lefranc (1954), Arno Firenze (1983), Jhen Roque (1984), Kéos l'Egyptien (1991), Orion l'Athénien (1990) et Loïs Lorcey (2003), Jacques Martin avait inventé la BD historique. Ces héros martiniens se mouvaient, en effet, dans l'Egypte de la XIXe Dynastie, la Grèce classique (Ve s.), la Rome de Jules César, le Moyen Age de Gilles de Rais et de Jeanne d'Arc, la France de Louis XIV et celle du Premier Empire.
Le personnage contemporain du reporter Guy Lefranc constituant une heureuse exception à tous ces grands crus millésimés.

Dès lors, et désirant, d’une part, retracer une période de l'Antiquité qu'Alix lui interdisait d'explorer, c'est à dire la grande période de la Grèce classique et principalement l'époque dite de la "guerre du Péloponnèse", et d’autre part, ayant toujours regretté de ne pas avoir situé Alix à l'époque de la Grèce classique, période plus intéressante architecturalement, il aiguise ses crayons et créé Orion, ce Grec vivant en 435 avant notre ère.
Orion n'était donc pas pour Jacques Martin un succédané d'Alix, mais un personnage ayant toute sa place dans son œuvre.

Orion consacrait donc la volonté de Jacques Martin de se démarquer de Casterman, qui détenait les droits sur Alix.


L’album « la Trilogie Grecque » reprend les trois premiers tomes de cette série.
A savoir :
- Le Lac sacré, parut en octobre 1990 aux éditions Bagheera fut aussi le dernier album dessiné de la main du Maître de la BD historique.
Comme évoqué plus haut, cette nouvelle série répondait aussi à un regret d'avoir créé un héros gallo-romain au temps de César, qu'à l'époque la rédaction de Tintin considéra comme plus vendeur auprès du public du journal (1948). Car si Alix ne l'avait alors emporté, Jacques Martin - qui avait une nette préférence pour la Grèce classique, berceau de notre civilisation - aurait plutôt opté pour un Athénien du temps de Périclès.
«Après avoir créé le personnage d'Alix, lorsque je me suis mis à approfondir l'étude de l'histoire antique, j'ai bien vite réalisé que, dans ma folle jeunesse, je m'étais précipité un peu vite sur une époque, certes intéressante, mais beaucoup moins que celle de Périclès. J'ai toujours regretté de ne pas avoir situé Alix à cette époque, mais la série était trop engagée pour faire marche arrière. Alors, dès que j'ai eu l'opportunité de créer un nouveau personnage, je n'ai pas hésité à le faire évoluer dans cette époque que j'apprécie entre toutes» (propos recueillis par Christian Jasmes dans le magazine Cubitus parut en juin 1991. Ce Magazine trimestriel était en noir et blanc avec une couverture en couleur. Le tirage était de 1000 exemplaires réalisé par la librairie Cubitus BD de Binche en Belgique).

- Le Styx, parut en mai 1996 aux éditions Orix/Dargaud après 6 ans d'attente et d’absence. Il aurait du paraître initialement aux éditions Bagheera.
Quand ce géant de la BD crée le personnage d'Orion, il est âgé de 69 ans. Une maladie oculaire - la macula - va le contraindre à passer la main.
Jacques Martin ne dessinera pas intégralement cette seconde aventure d'Orion. Il s'arrêtera à la planche 30, la suite sera dessinée par le jeune et talentueux Christophe Simon. C'est d'ailleurs émouvant de voir, de la page 25 à la page 30, les effets de la maladie, l'encrage est de plus en plus hésitant.
Vous trouverez, en visuel, la toute dernière case d’Orion dessinée par Jacques Martin.
Martin regrette de n'avoir pu poursuivre son évolution graphique mais reste fier du travail de Christophe Simon.
Au sujet de cette reprise, Jacques Martin confie :"Je lui en sait gré! Christophe a sauvé Orion !"
Alors, qu’est-ce donc cette maison d’édition Orix … ?
Jacques Martin décide de créer sa propre maison d'édition: les éditions Orix («Orix» - contraction d'«Orion» et d'«Alix»).
En effet, les éditions les deux coqs d'or ont fait faillite et sont reprises par le groupe Hachette, Jacques Martin est donc libre.
Estimant qu'il avait assez donné aux éditeurs tout au long de sa carrière, il décide dès lors de créer sa propre structure.
Jacques Martin écrira d’ailleurs ceci :" Cette décision n'a pas été facile à prendre car il fallait une structure éditoriale et je pensais que ce n'était pas la fonction d'un auteur de se mêler d'édition. Car, en principe, à chacun son métier. Néanmoins, devant les façons de faire de certains éditeurs, j'ai estimé préférable de passer le cap, suivant le cap de quelques-uns de mes confrères. Malgré tous les problèmes rencontrés, je ne regrette pas d'avoir pris cette décision..." (La lettre de Dargaud, novembre-décembre 1993).

- Le Pharaon, parut en février 1998 aux éditions Dargaud. Toujours Jacques Martin au scénario et Christophe Simon sera entièrement au dessin. Les couleurs sont de Maud Chapelle avec une participation de Vincent Henin.
Cet album fut réalisé, avons-le, en «dents de scie». «Orion» remplacera un nouveau personnage : «Hélios».
Il existait déjà douze planches dessinées et encrées d'«Hélios» lorsqu'il fut décidé que ce scénario redeviendrait une aventure d'Orion (le personnage d'Hélios fut gratté, et Orion réinjecté à sa place).

Publication

  • La trilogie grecque
  • Casterman
  • 05/2009
  • Couverture

Thématiques


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A propos de Christophe Simon

Christophe Simon est un dessinateur de bande dessinée et peintre belge notamment connu pour avoir repris la série Alix à la suite de Jacques Martin.